Organisé par i-conférences en partenariat avec OCP Africa et le ministère gabonais de l’Agriculture, la 5e édition de l’Africa agri forum s’est ouverte le 10 décembre à Libreville.

Biendi Maganga Moussavou lors de son discours, le 10 décembre à l’Africa agri forum 2018.
© D.R.

 

Josefa Leonel Correia Sacko , commissaire de l’Economie rurale et agriculture à la Commission de l’UA aux côtés du PM Emmanuel Issozet Ngondet et des ministres gabonais à l’issue de l’ouverture de l’Africa agri forum 2018 le 10 décembre. © D.R.

«Transformation agricole, le défi de demain», c’est l’ambitieux thème de la 5e édition de l’Africa agri forum dont les travaux sont ouverts le 10 décembre à Libreville. Ces assises visent à proposer des solutions pour sortir l’agriculture de l’ornière, et en faire une variable stratégique de développement économique.

«Nous organisons l’édition 2018 à Libreville car le Gabon a une vision agricole ambitieuse que i-conférences souhaite accompagner et partager avec les pays de l’Afrique francophone», a déclaré le président de i-conférences, Hassan M. Alaoui.

Le rôle d’OCP Africa, a-t-il indiqué, est «de définir les besoins des agriculteurs africains et trouver des solutions adaptées pour libérer ce potentiel, en passant d’une agriculture de subsistance vers une agriculture moderne et créatrice de valeurs». «Notre approche repose sur l’utilisation des matières premières africaines et leur transformation sur le continent pour produire de bons grains», a-t-il indiqué.

Une approche qui recoupe celle du ministre gabonais de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, pour soustraire le continent de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Selon ce dernier, l’Afrique constitue un immense marché caractérisé par deux faits inquiétants. «D’abord, le recours massif de nos Etats aux importations alimentaires qui passeraient de 35 milliards de dollar en 2016 à 105 milliards en 2030, selon les projections de la Banque africaine de développement. Ensuite, nous affichons une vulnérabilité face à la famine, à la malnutrition, en plus d’un important chômage des jeunes et des femmes».

Pour remettre les choses à l’endroit, Biendi Maganga Moussavou appelle l’Afrique à passer à l’action. L’agriculture africaine doit nourrir l’Afrique et constituer le levier le plus sûr pour sortir l’Afrique de la pauvreté. «Elle en a le potentiel, mais il faut y consacrer des ressources importantes», une volonté politique forte et constante, des réformes courageuses, un financement soutenu et un partenariat sud-sud conséquent, a-t-il plaidé.

Auteur : Alix-Ida Mussavu

 
GR
 

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