Une vingtaine de professionnels du ministère de la Culture et des Arts, des ONG œuvrant dans le domaine bénéficient, du 17 au 18 novembre 2016, d’une formation sur «le trafic illicite des biens culturels, gestion des musées et protection des biens culturels en cas de conflits armés».

Les officiels au lancement de la formation. © Gabonreview

Les officiels au lancement de la formation. © Gabonreview

 

Le ministère de l’Économie numérique, de la Communication en partenariat avec la représentation locale de l’Unesco a ouvert le 17 novembre 2016, un atelier de formation sur la problématique du trafic illicite de biens culturels.

La vocation de cette session de formation de deux jours est de permettre aux professionnels du patrimoine de disposer d’une parfaite maitrise des outils techniques nécessaires en matière de lutte contre le trafic illicite, la protection des biens culturels et gestion des musées. Les travaux seront axés sur l’appropriation des mécanismes des conventions de l’Unesco de 1954, 1970 et de l’Unidroit.

Les œuvres d’arts exposés dans le musée national. © Gabonreview

Les œuvres d’arts exposés dans le musée national. © Gabonreview

Selon le ministre délégué à la Communication, Olivier Koumba Mboumba, le trafic illicite des biens culturels, s’accroit de jour en jour et n’épargne aucune région dans le globe. L’ouverture des frontières, la manipulation des conflits, la pauvreté, la misère, l’essor du marché de l’art sont autant de facteurs qui pourraient expliquer pourquoi le trafic d’œuvres d’art se situe en seconde place après celui de la drogue. «La faiblesse des politiques sectorielles existantes, l’insuffisance et l’inadéquation  des ressources humaines dont dispose le ministère en charge de la Culture ainsi que l’importance du secteur informel constituent  autant d’obstacles à la protection du patrimoine et à la promotion de la créativité», a-t-il affirmé.

Cet espace d’échange et de renforcement de capacités, constitué en modules pédagogiques devra permettre aux participants au bout de quarante-huit heures, de s’approprier l’ensemble des mesures de protection juridique, aussi bien nationales que supranationales. «Cependant, pour lutter contre le commerce illicite de biens culturels, la ratification seule des conventions ne suffit pas et devient inopérante si toutes les mesures nécessaires ne sont pas prises sur le plan national, notamment le renforcement des capacités en ressources humaines», a estimé le représentant de l’Unesco au Gabon, Vincenzo Fazzino.

Le Gabon, comme de nombreux pays du continent, a ratifié nombre de conventions culturelles de l’Unesco, notamment celles de 1954 et 1970 portant respectivement sur la «protection des biens culturels en cas de conflit armé» et celle concernant «les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels». Mais ces outils ne l’épargnent pas de la menace du trafic illicite des biens culturels. De nombreuses pièces de valeur inestimable sortent chaque année de son territoire. En dépit des efforts nationaux, le patrimoine culturel y est particulièrement menacé notamment par ce trafic d’objets sacrés et rituels, réduisant de ce fait, la qualité des collections publiques ou privées présentes sur le territoire.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Yann Guignon dit :

    Le plus gros trafic international de biens culturels gabonais ne concerne certainement pas les œuvres d’art du Gabon mais l’iboga, bel et bien classé « Patrimoine Culturel National ».
    A ce sujet, les autorités gabonaises sont au courant, dans les détails, des réseaux concernés depuis le Gabon jusqu’au Mexique, suite à un rapport détaillé que je leur ai remis en 2012.
    Certes il existe des lois…. un tas.. tant sur le plan national qu’international.
    Mais force est de constater qu’elles ne sont pas appliquées quand bien même les preuves les plus fragrantes soient remises en main propre des autorités concernées.
    Concernant l’art gabonais, il faudrait arrêter également de se moquer du monde une bonne foi au Gabon hein pardon !
    Les pasteurs des églises éveillées exhortent les gabonais à brûler leurs « fétiches », désignant l’ensemble des biens culturels rituels propres aux différentes traditions gabonaises piétinées par ces derniers. Les harpes, les masques, les bâtons de pouvoir etc.. sont brûlés parfois publiquement sous des processions lugubres rappelant les heures les plus sombre de l’occupation nazie en Europe et de ses autodafés.
    Les plus grands destructeurs de biens culturels gabonais sont les églises éveillées. Et en toute impunité !
    Donc évidemment, certains se débarrassent de leurs biens culturels auprès de marchands d’art.
    Ces biens finissent soit dans des musées, soit chez des collectionneurs, mais au moins sont conservés quelque part, ne serait ce que pour la mémoire !
    Alors commencez par balayer sincèrement devant votre porte.
    Mettez en cause l’inaction flagrante des autorités locales, la complicité des nationaux de tout bords, l’agression permanente des religions importées..
    Ca serait bien plus efficace et intelligent que de confisquer les objets culturels à la police des frontières de l’aéroport Léon Mba !
    En effet, des touristes achetant, par exemple, des harpes (ngombi)fabriquées et achetées dans des ateliers de vente d’artisanat à Libreville, se font régulièrement confisquer leurs biens achetés parfois à prix d’or au prétexte que cela est un « bien culturel », sans même se soucier du fait que ces biens n’ai pas appartenu à un quelconque temple et ait été réalisé sur commande pour l’acheteur !
    Le Gabon porte ainsi atteinte aux derniers artisans tentant de perpétuer leur art en le vendant aux personnes reconnaissant leur valeur !
    Bref… toute cette histoire un vrai merdier hypocrite dont le Gabon a l’unique secret et qui fait le beau jeu de beaux parleurs profitant de subventions détournées pour faire de jolies conférences !
    A mon avis quoi !

  2. Yo dit :

    AHAHAH !

    RIONS POUR NE PAS PLEURER !

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