Face à la tension et au regain de violences dans les deux provinces anglophones (Nord-ouest et Sud-Ouest) du Cameroun, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu) a exprimé sa préoccupation, le 28 septembre 2017, face à cette situation.

Bamenda, le chef-lieu de la Région du Nord-ouest, pendant des moments de protestation. © D.R.

 

Le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun, régions anglophones de ce pays bilingue, réclament depuis quelques mois leur indépendance. Pour faire face à cette crise, le gouvernement y a instauré un couvre-feu pour contrer les velléités sécessionnistes jusqu’au 2 octobre prochain. Ceci notamment face aux actes de violence et à l’inquiétude qui monte à l’approche du dimanche 1er octobre, date cristallisant la contestation en cours depuis un an, dans ces régions se sentant marginalisées. Cette date commémore en en effet la réunification du Cameroun entre la partie francophone et anglophone, le 1 er Octobre 1961.

Face à cette situation, les Nations unies, par la voix de son Secrétaire général, António Guterres, ont marqué leur inquiétude. «Le Secrétaire général est profondément préoccupé par la situation au Cameroun, notamment au vu des récents incidents sécuritaires à Bamenda et à Douala et de la montée des tensions dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest liées aux événements prévus le 1er octobre», indique le communiqué de l’Onu, précisant que le Secrétaire général a encouragé les autorités camerounaises à poursuivre leurs efforts pour résoudre les griefs de la communauté anglophone.

Il les exhorte à promouvoir des mesures de réconciliation nationale visant à trouver une solution durable à la crise, y compris en traitant ses causes profondes. Dans son communiqué, le Secrétaire général de l’Onu souligne l’importance «de faire prévaloir l’unité et l’intégrité territoriale du Cameroun et enjoint toutes les parties à s’abstenir d’actes susceptibles de mener à une escalade des tensions et de la violence».

António Guterres a souligné qu’il est convaincu qu’«un dialogue véritable et inclusif entre le gouvernement et les communautés des régions du Sud-ouest et du Nord-ouest est le meilleur moyen de préserver l’unité et la stabilité du pays».

Le Secrétaire général a assuré être prêt à soutenir ces efforts, notamment à travers le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca).

Pour rappel, des actions de protestation citoyenne sont annoncées pour le 1er octobre et certains séparatistes ont même prévu de proclamer l’indépendance de cette zone anglophone du pays. La psychose gagne désormais les populations qui redoutent une flambée de violences. Ce qui a conduit les autorités à décréter un couvre-feu de 21 h à 7 h jusqu’au 2 octobre 2017. Certains résidents de ces régions ont déjà migré vers la partie francophone du pays en prévision de ce qui pourrait arriver.

 
GR
 

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