Le quatrième atelier annuel de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) sur les négociations économiques internationales s’est déroulé du 23 au 27 avril dernier à  Libreville, sur une note de satisfaction générale.

Barthélemy Ngoulakia posant avec les participants au terme de ce 4e atelier annuel de la Commission économique pour l’Afrique. © D.R.

 

Qualifiée de «remarquable et très pertinent pour l’Afrique» à un moment où les Etats membres cherchent à défendre d’une voie commune les intérêts continentaux, cette rencontre de Libreville a permis la recherche des stratégies pour accélérer l’amélioration des compétences des membres de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en matière de négociations des accords internationaux.

Articulées autour du thème « Renforcer les capacités de négociation de l’Afrique pour de meilleurs contrats avec le reste du monde», organisé par la Division du développement des capacités (CDD) de la CEA, en partenariat avec l’Institut africain de développement économique et de planification (Idep), ces assises avaient pour objectif de combler les lacunes perçues dans les compétences et les capacités des gouvernements et des institutions africaines à négocier des accords internationaux servant au mieux les intérêts nationaux et continentaux.

 «C’est une plate-forme pour les négociateurs nationaux de tous les pays africains pour échanger leurs expériences, explorer les options et les stratégies pour une éventuelle coordination des positions, écouter et interagir avec les grands penseurs et praticiens mondiaux dans le domaine des négociations économiques», expliquait Martin Ndende, Conseiller régional principal du CDD.

Clôturant cette 4e édition, Barthélemy Ngoulakia, le Secrétaire général du ministère du Commerce et de l’Industrie, a salué la CEA, au nom du gouvernement, pour cette «remarquable initiative» permettant de négocier de meilleurs accords économiques internationaux. La rencontre s’est concentrée sur quatre grands thèmes : l’investissement, la fiscalité et les instruments financiers, le commerce, les contrats de ressources naturelles et les questions de genre en tant que défi transversal dans les négociations économiques internationales.

 «En concentrant cette formation sur les questions liées au commerce, à la fiscalité, à l’investissement et aux ressources naturelles, vous avez essentiellement couvert les domaines clés dans lesquels nos négociateurs ont besoin de compétences solides», a déclaré M. Ngoulakia.

Pour sa part, Martin Ndende, Conseiller régional principal du CDD, a rappelé la nécessité pour les négociateurs africains d’«apprendre à dire non» quand l’accord ne semble pas juste. Une démarche soutenue par les participants. Martin Ayisi, un expert des ressources naturelles du Ghana, a estimé que «la plupart des contrats que nous trouvons à travers le continent ont été mal négociés en grande partie parce que nous n’avons pas de bons négociateurs. Cet atelier donne donc l’occasion aux hauts fonctionnaires du gouvernement de savoir comment ces choses sont faites».

L’atelier de Libreville s’inscrit dans le cadre des missions de la CEA à promouvoir des politiques et des programmes qui renforcent le processus d’intégration économique africaine, en aidant les États membres à élaborer des positions communes lors de négociations internationales, et en améliorant également les compétences des négociateurs africains à obtenir des accords optimaux pour leur pays et régions des négociations bilatérales et internationales.

 
GR
 

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