Présidé par le Premier ministre, un forum national sur les conflits homme-faune (CHF) se tient à Libreville du 6 au 7 juillet, en vue de trouver des solutions à ce problème qui constitue une menace tant pour l’homme que pour la faune sauvage.  

© D.R.

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Si pour le ministre de la Forêt, de l’Environnement et de la Protection des ressources naturelles, «les conflits homme-faune, en particulier le conflit homme-éléphant, constituent aujourd’hui dans notre pays un défi et un dilemme de la voie vers le développement durable», il devient nécessaire et urgent de «trouver des stratégies et solutions dynamiques et efficientes, qui impliquent toutes les parties concernées» par la question. Pour ce faire, le 6 juillet courant, s’est ouvert à Libreville le premier forum national sur les conflits homme-faune (CHF).

Présidé par le Premier ministre, cette rencontre permettra aux différents participants, à l’instar des ONG locales et internationales, des opérateurs économiques et des représentants des populations rurales, d’examiner la question, pour tenter de dégager des mesures d’atténuation, de prévention et de riposte. «Les besoins de la faune menacée que nous voulons préserver interfèrent de plus en plus avec ceux des populations humaines que l’Etat doit protéger en premier lieu», a reconnu Noel Nelson Messone, lors de la cérémonie d’ouverture. Une préoccupation partagée par les populations victimes du conflit. «Si des mesures ne sont pas prises, nous sommes persuadés qu’au-delà de nos plantations, nos villages vont de plus en plus être abandonnés et occupés par les éléphants ; ce qui va accentuer la précarité sociale et la pauvreté (…). Est-ce cela que nous voulons réellement ?», s’est interrogé, un brin inquiet, le représentant du collectif des populations victimes des dévastations des plantations par les éléphants et autres animaux.

Prévu pour durer deux jours, ce forum devrait permettre d’aboutir à la mise en place d’une feuille de route en vue de réconcilier les deux parties et veiller à la protection de l’espace vital de chacune d’elles, alors qu’en 2012, une stratégie nationale et un plan d’action avaient déjà été élaborés avec le concours de la FAO. Pourtant, les dévastations de cultures par la faune sauvage (éléphants, buffles, chimpanzés, gorilles, mandrills) compromettent encore de manière importante la sécurité et les moyens de subsistance de nombreuses familles.

Au cours de ce forum, il est prévu de réétudier et adapter la stratégie nationale et le plan d’action de gestion des CHF adoptés en 2012, revoir les mesures d’exécution rapide des battues administratives pour atténuer la fréquence des incidents, réexaminer le décret relatif aux espèces végétales, qui permettent de maintenir les éléphants dans leur habitat, et réévaluer la vulgarisation de la boîte à outils d’atténuation élaborée en partenariat avec la FAO.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Dana dit :

    Il est important que l’a)9’me et la faune puissent s’entendre pour un meilleur équilibre naturel

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