Après des mois d’enquête, la direction générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) a procédé récemment à Libreville à la destruction de près de 400 000 serviettes hygiéniques contrefaits de la marque Nana.

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la DGCC, détruisant les serviettes Nana contrefaites, le 20 avril 2018 à Libreville. © Gabonreview

Des centaines de milliers de serviettes hygiéniques de diverses marques contrefaites sont écoulées actuellement au Gabon. Le 20 avril, à la suite d’une enquête lancée en octobre 2017 et diligentée par le directeur général Emmanuel Eyeghe Nze, 360 000 serviettes hygiéniques de la marque Nana contrefaites ont été détruites dans la capitale, soit 1500 cartons.

Au service de la Sécurité des consommateurs de la DGCC, l’on l’assure qu’il en va de la santé des populations, notamment de celle des nombreuses utilisatrices à Libreville et à l’intérieur du pays.

Plus de cinq mois durant, saisis par la plainte d’un opérateur économique représentant la marque Nana au Gabon, Espert-Durand Leyeme, chef du service Sécurité des consommateurs, et son équipe ont ciblé et identifié les principales zones d’importation des produits contrefaits, dans un premier temps. Il s’est notamment agi des zones dites chaudes de Libreville (Petit-Dubaï, Petit-Paris, Marché Mont Bouet, Marché d’Akébé, La Peyrie, Ancienne gare routière) et dans les communes d’Akanda et d’Owendo. Dans un second temps, il a fallu procéder à la saisie des marchandises (en provenance essentiellement d’Asie, du Moyen-Orient et de l’Afrique de l’ouest) puis à leur destruction.

A gauche, une serviette Nana originale, à droite une contrefaite. © Gabonreview

«Cette énième opération de saisie et de destruction de produits contrefaits nous a également donné l’occasion de sensibiliser l’ensemble des opérateurs économiques sur les effets néfastes des produits contrefaits en général et particulièrement pour les serviettes périodiques hygiéniques contrefaites, qui provoquent chez les consommateurs des démangeaisons, des infections urinaires, des irritations pelviennes et même des cancers, en raison des matières de fabrication utilisées par les contrefacteurs. Il s’agit d’un problème de santé publique», a commenté le chef du service Sécurité des consommateurs à la DGCC.

La direction générale quant à elle, tout en indiquant que l’opération se déroulera à l’intérieur du pays, a fait remarquer que «ces faux produits qui inondent nos marchés profitent à l’économie souterraine, et ont un impact négatif sur le Plan de relance de notre économie». Pour Emmanuel Eyeghe Nze et ses collaborateurs, la mission est donc de «sensibiliser les opérateurs économiques quant au respect des lois et règlements en vigueur en République gabonaise».

Pour distinguer des Nana contrefaites des originales, la DGCC conseille aux consommateurs de «faire attention à l’emballage, qui présente des couleurs plus foncées pour le vrai produit ; un code barre plus petit sur le vrai paquet que sur le faux ; la qualité du coton (plus fin, doux, souple, parfumé et coloré selon les gammes)».

 
GR
 

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