Depuis le 23 septembre, date de la proclamation des résultats par la Cour Constitutionnelle, le quartier général de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine fait l’objet d’une surveillance militaire et policière. Son domicile aussi.

Libreville, depuis le 23 septembre 2016 : «sit-in» des forces de sécurité déployées à l’entrée de l’impasse menant chez Jean Ping. © Samir Tounsi / AFP

Libreville, depuis le 23 septembre 2016 : «sit-in» des forces de sécurité déployées à l’entrée de l’impasse menant chez Jean Ping. © Samir Tounsi / AFP

 

Le quartier Bas de Gué-Gué dans le 1er arrondissement de Libreville est littéralement un camp retranché depuis vendredi dernier. Des éléments des forces de défense et de sécurité l’ont presque assiégé. La circulation y est perturbée, et les habitants assistent impuissants et éberlués à une présence massive -comme jamais auparavant- des hommes en uniforme. Le jour de la proclamation des résultats, six véhicules des Forces de Police nationale contenant des dizaines de policiers s’étaient positionnés sur l’échangeur du carrefour des Charbonnages, face au QG de Jean Ping, tandis que des éléments du Camp Aïssat (les «bérets rouges») y étaient postés aux entrées, aussi bien du côté du Centre de Tri postal, du petit marché des Bas de Gué-Gué que devant le bâtiment (incendié) de la galerie marchande ABC Mall. L’entrée menant au domicile de l’ancien candidat à l’élection présidentielle du 27 août était elle aussi marquée par la présence d’une huitaine de véhicules de la Gendarmerie nationale. On aurait cru qu’un nouvel assaut s’y préparait.

En tout cas, cette forte présence militaire et policière a obligé certains riverains à se cloîtrer chez eux, craignant des détonations éventuelles, comme l’a dit Anicet, un habitant du quartier, «je voulais aller faire des courses comme tout le monde en ce jour crucial, mais devant tant de gendarmes, de militaires et de policiers, j’ai préféré rentrer à la maison». Pour Jean-Pierre, un autre résidant de ce quartier, «au lieu que ces hommes en uniforme nous rassurent, ils nous font plutôt peur, et je vous le dis : nous ne nous sentons pas en sécurité ici».

Depuis le dimanche 25 septembre, le dispositif militaire a été allégé. Les policiers ont quitté l’échangeur des Charbonnages, mais des gendarmes restent postés à quelques encablures du domicile de Jean Ping, et quelques soldats des «bérets rouges» continuent de surveiller les issues menant au QG de l’ancien chef de la diplomatie gabonaise. Les Bas de Gué-Gué ressemblent toujours à un camp retranché.

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. MOT dit :

    On appelle alors ça comment?

  2. democrate toujours en vie dit :

    Votre dispositif là,c’est sur les citoyensgabonais?les autres combattent boko-haram mais vous c est sur le peuple.vous paierez pour tout ce que vous êtes entrain de faire c est bien…

  3. Aklamo Alphonsain dit :

    Mais c’est la main tendue a l’opposition.

  4. opposition dit :

    C’EST SA FACON DE DIALOGUER

  5. La République dit :

    Le Gabon recule, et les mots ne sont pas suffisamment forts pour dire tout le mal que le Peuple vit. Pourquoi tout ces déploiements de milices Armée? Le Pouvoi, le vrai Pouvoir n’est pas affaire de force mais d’intelligence et de sagesse. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets; l’absence total de sagesse de ces gens m’invite à penser que nous allons revivre les mêmes bêtises… Et même pis encore. Mais que ces gens soit sur que le Gabon est une maison de verre Claire ou tout le monde connaît tout le monde, voit tout et sait tout; toi qui tue, qui triche, qui vole, sache que ont te connaît.

  6. djouori dit :

    Cher President Ping,
    Tu es dans nos coeurs
    Ton domicile peut etre encircle
    Tes mains peuvent etre attachees
    Tes yeux peuvent etre bandes
    Tu es dans nos coeurs
    Ton message sonne encore plus fort dans nos memoires
    Ping, nous ne t’oublierons jamais
    Tu as fait naitre une nouvelle classe de jeunes politiques
    Il fallait les regarder te defender a la television
    Il fallait les voir dans les villages sans routes d’Iboundji
    Il fallait les voir sans voiture sur les pistes de Moulenguibinza
    Et nos temerairs brigades antifraudes de Bongoville
    Ping tu es un crac et Mbourantsouo en restera jalousie
    Ping tu nous as redonner l’envie de croire que le Gabon vivra
    Aucun militaire ne nous fait peur
    Aucun tank, aucun char ne nous detruira
    Ta penseee hante la CC et la presidence
    C’est la ta grande victoire, nos coeurs!

  7. RAPONTCHOMBO dit :

    C’est pour lutter contre le grand banditisme

  8. gabonito dit :

    Cher Rapontchombo quand Ali bénéficie d’un vote familiale et ethnique toi tu lutte contre ton propre sang. je ne te comprend pas comment tu peux taxer ton frère ou père d’être un grand bandit? Vous les donneur de leçons vous devriez être un exemple. Si Ali a bien été élu il bénéficie de la protection de Dieu, sinon c’est la fournaise qui l’attend quand il devra rendre compte sur le Gabon. la volonté de Dieu reste celle des urnes point.

Poster un commentaire