Face aux irrégularités autour de la distribution du pétrole lampant, fortement subventionné par l’Etat, la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) a lancé, le 13 juillet à Libreville, une unité de contrôle itinérante des stations-service.

Vue des véhicules de l’unité de contrôle itinérante des stations-service, le 13 juillet 2018 à Libreville. © Gabonreview

 

La Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) a décidé de contrôler la distribution et la vente du pétrole lampant dans les stations-service. A cet effet, les opérations d’une unité de contrôle itinérante ont été lancées le 13 juillet à Libreville. Selon le directeur général de la Caistab, l’Etat s’est engagé à subventionner, pour les ménages à faible revenu, le pétrole lampant.

Le directeur général de la Caistab, Ismaël Ondias, présentant les tenants et aboutissants du contrôle de la distribution du pétrole lampant. © Gabonreview

«Or, la plupart des populations vivant à Libreville et sa banlieue bénéficient d’un accès au réseau électrique et utilisent le gaz butane», a affirmé Ismaël Ondias. En 2017, notamment, l’Etat a subventionné le pétrole lampant à hauteur de cinq milliards de francs CFA. «Ce montant est, d’une part, élevé à cause de la forte consommation des industriels dans les réseaux des stations-service bien qu’un pétrole dit industriel leur est destiné́. D’autre part, il est constaté une pratique récurrente du frelatage et des détournements de destination sur ce produit», a fait remarquer le patron de la Caistab.

«Au regard de la conjoncture économique défavorable actuelle, une mesure de contrôle de la distribution et de la vente de ce produit en milieu urbain s’avère nécessaire», a souligné Ismaël Ondias. A travers la mise en place de cette unité de contrôle itinérante, la Caistab vise notamment ajuster la subvention sur le pétrole lampant à son niveau réel, lutter contre les pratiques de fraude sur ce produit, soutenir l’Etat dans l’optimisation de la dépense et, lutter contre les détournements du pétrole lampant vers certaines sociétés industrielles.

Sur le terrain, l’unité de contrôle aura pour missions d’assister au dépotage, jauger les cuves, relever les indexes des pompes des stations-service et calculer les pertes de péréquation et de stabilisation subies en cas de fraude avérée. Etalée sur huit mois, la première phase de ce projet concernera les communes de Libreville, Akanda et Owendo, avant de toucher l’intérieur du pays. A terme, la Caistab vise une baisse de l’ordre de 15 à 20% de la charge de stabilisation de l’Etat.

 
GR
 

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