Répondre aux besoins des acteurs de l’écosystème entrepreneurial et celui des Petites et moyennes entreprises et industries (PME/PMI), tel est le sens des assises lancées le 12 novembre, à l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI).

Une vue des participants à la cérémonie d’ouverture des Assises de l’entreprenariat et des
PME/PMI, le 12 novembre 2018, à Libreville. © Gabonreview

 

Moments des assises, avec les interventions de Liban Soleman, Alain Bâ Oumar et Radia Garrigues. © Gabonreview

S’inscrivant dans le cadre de la semaine mondiale de l’entrepreneur (Global Entrepreneurship week), les assises de l’entrepreneuriat et des PME/PMI, ouvertes le 18 novembre  à Libreville, devront faire un état des lieux de ce secteur au Gabon et présenter des recommandations sous la forme d’un Livre blanc. Un document devant permettre la production d’une réelle stratégie d’appui aux entrepreneurs et aux PME/PMI gabonaises.

Au siège de l’ANPI, ces assises ont réuni les acteurs clés de cet écosystème : les pouvoirs publics, les entreprises, les syndicats d’employeurs, les incubateurs, les universités et les institutions publiques.

A l’ouverture de ces échanges, le président de la CPG, Alain Bâ Oumar, a indiqué que 123 des 300 entreprises membres de la CPG, soit environ 40% des effectifs, font un chiffre d’affaires inférieur à un milliard de francs CFA.

«Selon qu’on retienne la segmentation de la Direction générale des Impôts qui considère que les Grandes entreprises sont celles qui font plus de un milliard de francs CFA de chiffre d’affaires, ou la définition du ministère des PME qui, lui, fixe la barre à trois milliards de francs, c’est au moins la moitié des adhérents de la CPG qui sont des PME, contrairement aux idées préconçues». «Tous ces facteurs justifient donc que nous bâtissions ensemble une véritable stratégie de promotion de l’entreprenariat», a-t-il dit.

Si Radia Garrigues, la responsable de l’Incubateur national reconnaît que beaucoup d’initiatives, dans le domaine de l’entrepreneuriat, ont vu le jour ces dernières années pour stimuler la création d’entreprises et qu’elles ont permis de mettre en place un écosystème entrepreneurial dynamique, elle estime néanmoins qu’il ne faut pas dormir sur nos lauriers. «Nous nous devons d’impacter plus de bénéficiaires, mieux les encadrer mais aussi, à une autre échelle, nous devrions parvenir tous ensemble à renforcer le tissu économique local afin de parvenir à diversifier l’économie du pays, qui est un axe prioritaire du PSGE», a-t-elle déclaré, ajoutant que «Nous devons tous ensemble penser à l’avenir et enraciner la culture d’entreprendre chez tous les jeunes, lui rendre ses lettres de noblesse et permettre au plus grand nombre de devenir autonomes».

Liban Soleman, le patron du BCPSGE, se demande «comment offrir des opportunités d’emplois et d’autonomie financière à plus de 300 000 Gabonais en âge de travailler ?» Pour lui, la solution devra venir de la redynamisation et de la montée en compétitivité de nouvelles filières économiques comme l’industrie du bois, l’agriculture et l’agro-industrie, la métallurgie, l’industrie pétrochimique, ainsi que les services numériques.

A l’issue de ces travaux, un livre blanc sera rédigé, restitué à tous les acteurs pour amendement et validation avant sa remise officielle aux plus hautes autorités du pays. Ces assises se tiennent du 12 au 15 novembre 2018. Elles sont organisées par le Bureau de Coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), en partenariat avec la Confédération patronale gabonaise (CPG), la Chambre de Commerce et l’Incubateur national (Junior Achievement).

 
GR
 

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