Selon la dernière évaluation de la qualité des politiques et institutions nationales, réalisée par la Banque mondiale en 2015 et publiée le 28 juin 2016, la moitié des pays africains affichent des performances relativement faibles.

© Gabonreview/Shutterstock

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Selon les résultats de l’évaluation des politiques et des institutions nationales pour l’Afrique subsaharienne, sept pays (Ghana, Comores, Tchad, Guinée, Madagascar, Rwanda et Zimbabwe), sur les 38 examinés, ont renforcé leur cadre de gouvernance en 2015, contre neuf en 2014. «La faible performance des pays africains en matière de gouvernance démontre que la capacité des institutions publiques doit être renforcée afin qu’elles rendent des comptes concernant leurs actions de développement humain, de sécurité et de justice aux citoyens», souligne la Banque mondiale.

Douze pays ayant vu leurs notes décliner en 2015,  il en résulte une baisse des performances en matière de gestion économique, exacerbée par une conjoncture économique mondiale difficile. Les États fragiles d’Afrique subsaharienne restent également loin derrière les pays fragiles du reste du monde, en particulier pour la qualité de leurs institutions publiques.

En 2015, la note moyenne attribuée à la qualité des politiques et institutions des pays d’Afrique subsaharienne admissibles aux crédits de l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale était de 3,2. Grâce à une série de réformes, « le Rwanda est de nouveau en tête du classement avec une note de 4,0, suivi de Cap-Vert, du Kenya et du Sénégal, qui affichent tous les trois, une note de 3,8. Des améliorations dans plusieurs domaines ont enrayé la chute de la note du Ghana, qui passe de 3,4 en 2014 à 3,6 en 2015 », relève l’étude.

L’Érythrée et le Soudan du Sud se situent, quant à eux, en bas du classement, avec des glissements dans plusieurs secteurs qui ont contribué à rabaisser leurs notes à 1,9. Pour l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert Zeufack, des mesures urgentes doivent être prises pour parer aux difficultés macroéconomiques auxquelles font face les pays africains.

L’IDA est l’une des plus importantes sources d’aide pour les 77 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses notes évaluent la qualité des politiques et des institutions au moyen de 16 indicateurs couvrant quatre domaines : la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d’inclusion sociale et d’équité, ainsi que la gestion et les institutions du secteur public. Les pays sont notés sur une échelle allant de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour chaque indicateur. La note globale de la CPIA correspond à la moyenne des quatre domaines évalués par la CPIA.

 

 
GR
 

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