Le respect de l’expression de la démocratie et l’accès des candidats à une communication libre, garantis par la Haute autorité de la communication (HAC), seraient à géométrie variable. Sosthène Nguéma Nguéma, le candidat de l’Union nationale aux élections législatives dans le premier arrondissement d’Oyem, aurait été empêché de prendre part à l’émission Expression Libre.

Le candidat aux élections législatives pour le compte de l’Union nationale dans le premier arrondissement d’Oyem, Sosthène Nguéma Nguéma. © D.R.

 

Le 1er octobre 2018, le candidat aux élections législatives pour le compte de l’Union nationale dans le premier arrondissement d’Oyem, Sosthène Nguéma Nguéma, aurait été contraint de choisir entre participer à l’émission «Expression libre», et parler de tout, sauf de l’élection présidentielle d’août 2016 et d’Ali Bongo ou préserver sa dignité et sa liberté d’expression et ne pas prendre part à l’émission. Telle est l’alternative que lui ont laissée les membres de la HAC, dont la mission est de «veiller au respect de l’expression de la démocratie, à l’accès des citoyens à une communication libre, au traitement équitable par les médias, de tous les partis politiques et associations reconnues ainsi que la société civile».

«Ils m’ont invité à participer à l’émission Expression libre le lundi 1er octobre 2018, à 21h en ma qualité de candidat de l’UN au premier arrondissement d’Oyem. Arrivé sur place, et avant de débuter l’émission, ils m’ont fait savoir qu’ils ont reçu les consignes strictes de la HAC, qu’il est interdit de parler de l’élection présidentielle de 2016. Tout peut être abordé sauf parler d’Ali et de l’élection de 2016. Sinon ils vont arrêter tout de suite l’émission», a témoigné Sosthène Nguéma, dépité par cette restriction.

Refusant de se soumettre à cette ligne de conduite jugée coercitive, le candidat de l’Union nationale n’a pas pu prendre part à l’émission. «Je leur ai dit que, je suis libre de parler de tous les sujets et que si je venais à glisser dans mes paroles, j’assumerais devant la loi ou devant les institutions compétentes. Ils ont dit, c’est ça ou rien. J’ai donc choisi de ne pas participer à une émission où mes libertés sont restreintes. Et je suis sorti de leurs locaux», a-t-il confié regrettant la posture des donneurs d’ordres.

 
GR
 

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