Arrivé le 29 novembre au Maroc pour y poursuivre sa convalescence, après son hospitalisation d’un mois à Ryad, en Arabie Saoudite,  Ali Bongo a quitté l’hôpital militaire de Rabat le 6 décembre. Où il est question d’une valse de médecins et de Mohammed VI en réalisateur de court-métrage documentaire.

Ali Bongo, le 4 décembre 2018, à Rabat (Maroc). © Gabonreview/capture d’écran

Selon une source royale marocaine relayée par le journal Middle East online Méo, Ali Bongo a quitté l’hôpital militaire de Rabat le 6 décembre, sous autorisation de l’équipe médicale. Le chef de l’Etat séjournera dans une résidence privée de la capitale marocaine, afin de remettre totalement de la maladie qui l’a éloigné du pays depuis un peu plus d’un mois.

Valse de Professeurs en médecine

Le président gabonais est désormais placé sous la surveillance médicale du Professeur Abdelaziz Mâaouni, indique La Lettre du continent. Âgé de 68 ans, ce praticien est le médecin personnel du souverain chérifien mais aussi chef de Département et enseignant de médecine interne à la Faculté de médecine de Rabat. Il planifie la rééducation d’Ali Bongo de qui ont été éloignés tous les officiers de santé consultés par la famille Bongo depuis l’accident vasculaire du 24 octobre à Riyad.

Ponte du Service de santé militaire du Gabon, enseignant en anesthésie-réanimation-urgences, le Professeur Romain Rodrigue Tchoua a donc dû regagner le Gabon. Monté aux côtés d’Ali Bongo depuis l’accident sanitaire de Riyad, ce brillant médecin gabonais est notamment connu pour avoir présidé la Commission médicale chargée de prononcer l’aptitude ou l’inaptitude des candidats à l’exercice de la fonction de président de la République avant l’élection présidentielle de 2016.

Mohammed VI en réalisateur

Par ailleurs, toujours selon  La Lettre du continent, Mohammed VI a imposé ses vues sur l’ensemble de la communication d’Ali Bongo. C’est à sa demande que les techniciens marocains ont tourné puis diffusé, le 3 décembre, quelques tours d’images muettes du président gabonais dans sa supposée chambre d’hôpital.

24 heures après la visite, le 3 décembre, du monarque marocain s’étant réjoui de l’amélioration progressive l’état de «son frère et ami», le président gabonais  a reçu, le 4 décembre, une délégation gabonaise composée du vice-président de la République, du Premier ministre et de la présidente de la Cour Constitutionnelle. A leur retour à Libreville, le vice-président a rassuré l’opinion gabonaise, affirmant que la «rééducation [d’Ali Bongo]  se fait  correctement et nous implorons le tout puissant pour que ça se passe très vite pour qu’il rejoigne son pays le plus rapidement possible». Jusqu’ici, tout semble suivre cette voie.

Si ses messages constituent un motif de soulagement et d’espoir pour une bonne frange de Gabonais, rien n’indique, toutefois, le nombre des semaines que devrait encore passer Ali Bongo hors du Gabon. De plus, rien n’a clairement été annoncé au sujet de celui qui, durant son absence, dirigerait le pays et comment. Les gabonais attendent des réponses à ces importantes interrogations.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 
GR
 

12 Commentaires

  1. Mboung dit :

    GR Vs avez déja des sources présidentielles marocaines ??? Humm

  2. Serge Makaya dit :

    Oui! Vous êtes aux ordres de la résistance. La résistance savait bien que BOA n’a JAMAIS été dans un hôpital. Alors il vous faut faire croire maintenant qu’il « à quitté l’hôpital ». Pitié! Pauvre Bongoistes à bout de souffle. Vous ne savez même plus quoi inventer pour masquer sa mort. Ali Bongo est MORT. Le reste c’est de la diversion, du cinéma, de la poudre aux yeux des gabonais…

  3. Serge Makaya dit :

    Attendez-vous encore à un GROSSIER MONTAGE de ce régime corrompu.Pendant qu’on y est, s’il est encore en vie, pourquoi ne vient il pas prendre un bain de foule très bref au Gabon avec ses supporters les Bongoistes et PDGistes ? BOA est MORT. Tout le reste, c’est pour tromper le peuple gabonais, de la poudre aux yeux comme ils l’ont toujours fait depuis plus de 50 ans de règne.

  4. Didier dit :

    Donc, il peut recevoir une délégation de l’opposition gabonaise pour démentir toutes suspicions ? Mais je crois qu’ils ne le feront pas. Ce sont des menteurs, y compris le roi du Maroc.

  5. bill ngana dit :

    Heureuse perspective, en effet, cette sortie de l’hôpital. J’ajouterais bien volontiers ma voix au concert de joie de toutes celles et de tous ceux qui se réjouissent justement de cette amélioration de l’état de santé du président. Mais comprenez aussi mon doute qui survient après une importante révélation de cet article : pourquoi le médecin personnel du président Ali Bongo rentre-t-il au Gabon au moment où ce dernier doit commencer une phase de soins très longue et difficile, à savoir la période de rééducation, quand bien même l’illustre patient se trouverait « aux bons soins » d’un autre confrère, tout aussi éminent ?

  6. Homme du.monde dit :

    Ali est la seule personne qui peut assurer la stabilité du pays.Que dieu préserve la Gabon et le président.

  7. ditingou dit :

    Ils se sont encore trompés car ils ont omis de dire, il quitte l’hôpital pour l’ambassade du Gabon au Maroc car, c’est a ce lieu que le premier ministre lui présentera la lettre de démission; et il confirmerons qu’il est sur le territoire Gabonais… Attendons voir…!

  8. messowomekewo dit :

    Tous ces mensonges et mises en scène pourquoi exactement,juste pour le pouvoir et l’argent qui va avec? vous êtes vraiment pitoyables. Meme l’estime de vos concitoyens,vous vous en moquez,vraiment. Ces gens sont terribles,une telle inhumanité ne s’est jamais vue nul part ailleurs.

  9. medzomekoure dit :

    Vous parlez du Pr Romain TCHOUA ,comme d’un éminent praticien, au risque de vous décevoir,il fait partie des gens à la solde du régime.Ce type est prêt à tout pour ces petits galons de général de pacotille, y compris humilier ses propres confrères. Demandez au corps des médecins ce que ses confrères pensent de lui,vous serez bien étonnés d’apprendre les fourberies de ce type, toujours dans les mises en scène concoctées par le système, qui sait très bien que Tchoua n’existe réellement que par la volonté du pouvoir et c’est pour cela qu’il a été éconduit, pour le système, Tchoua est juste bon pour le folklore, instrumentalisant le service de santé militaire du Gabon.Par contre si l’on veut du travail de pro, il faut se référer à d’autres… la preuve.

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