Le mouvement d’humeur observé par les agents du ministère des Petites et Moyennes entreprises et de l’Entrepreneuriat national prend une autre tournure : pour entamer les négociations avec leur hiérarchie, ils demandent que soit évincé le Secrétaire général du ministère. La tension est véritablement montée d’un cran dans ce département ministériel.

© Rafa Rivas/Getty Images

 

Jean-Rémy Agamboue passe-t-il ses derniers jours comme Secrétaire général du ministère des PME et de l’Entrepreneuriat national ? En tout cas, les agents de ce département ministériel, l’affirment. Pour eux, il serait l’élément bloquant des négociations entre les fonctionnaires et la hiérarchie.

Cette allégation paraît étonnante l’intéressé étant diplomate de formation, donc formé à la négociation. Passé par plusieurs cabinets ministériels, il est secrétaire général de ministère depuis 2014 ! Son style de management est certainement mis en cause parce que, tout compte fait, il ne peut à lui tout seul, sans disposer du «nerf de la guerre», régler l’ensemble des doléances soumises à son attention et à celle du ministre.

Une administration sans-le-sou et des agents démoralisés face à l’absence de tout

L’administration gabonaise est dans le dénuement. Un dénuement total. Or, les agents de l’Etat réclament de meilleures conditions de travail, le paiement d’arriérés de primes, plus de formation pour gravir les échelons administratifs et s’assurer une bonne carrière. Il ne s’agit donc pas de problèmes insolubles du fait des détournements de deniers publics, mais plutôt de problèmes transversaux, donc des doléances dont la solution ne se trouverait qu’au ministère des PME.

Comment l’administration peut-elle parvenir à concilier les exigences de travail et de présence au poste et l’absence de solution aux problèmes posés – généralement à juste titre –  par les agents publics ? Là réside le nœud du problème, là est toute la complexité du sujet. Jusqu’au 15 mai dernier, certaines administrations ne disposaient pas encore de leurs ressources budgétaires pour l’année 2017. Il leur a tout juste été accordé de procéder à quelques avances de paiement sur les fournitures de bureau.

Il faut sans doute le dire aussi : les nouvelles du Dialogue politique qui aura coûté plus de 12 milliards CFA n’ont pas rasséréné la majeure partie du personnel des administrations publiques. Et même aux yeux d’une large partie de l’opinion, Angondjé apparaît comme n’ayant servi qu’aux intérêts des hommes politiques. Trop peu de choses concrètes en sont sorties sur la vie quotidienne des citoyens… Ceci explique certainement cela.

 
GR
 

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