Jusque-là connu que de nom par ses lecteurs, Hubert Freddy Ndong Mbeng, l’auteur des Matitis, a présenté officiellement son œuvre au public gabonais, à la faveur de la clôture, samedi 7 juillet à Libreville, de la 4e saison des activités du Club Lyre.

Hubert Freddy Ndong Mbeng (micro), le 7 juillet 2018, à Libreville. © Gabonreview

 

Les Matitis, 2e édition par les Editions Amaya. © D.R.

Pour les milliers de lecteurs, d’étudiants et d’élèves ayant plus ou moins lu Les Matitis, un seul lieu avait été indiqué depuis des semaines pour rencontrer et discuter avec l’auteur de cet œuvre à  succès : l’Université Omar Bongo (UOB), à Libreville. Il faut dire que depuis son entrée dans le monde de la littérature, celui que l’on avait de la fierté à présenter comme «le plus jeune écrivain du Gabon» n’était connu que de nom. Peu avaient réussi à mettre un visage sur le «Hubert Freddy Ndong Mbeng», écrit tout en haut de la couverture du livre.

Samedi à l’UOB, ce n’est pourtant pas le jeune auteur de 19 ans qui s’est présenté à ses lecteurs, mais un adulte de 45 ans à qui la vie a plutôt bien réussi, arborant une coupe de cheveux pour le moins originale. «Par rapport à mon ancienne coupe qui avait une raie, je ne voulais plus ressembler à Lumumba. Mais il y a aussi que j’ai un cuir chevelu très sensible. Je ne vais pas risquer de me raser la tête», a-t-il expliqué sur le ton de l’humour.

Invité pour la clôture de la 4e saison des activités du Club Lyre, l’«explorateur des Matitis», n’a pas présenté une nouvelle œuvre comme l’espéraient certains de ses lecteurs. Après 20 ans passés hors du Gabon, c’est en réalité une réédition de son ouvrage aux Editions Amaya (Gabon) que Hubert Freddy Ndong Mbeng a souhaité présenter officiellement au public. Une réédition d’ailleurs passée sous silence depuis mars 2017.

«Depuis sa sortie il y a 26 ans, cette œuvre n’avait jamais été officiellement présentée au Gabon, si ce n’est à l’ex-CCF, l’actuel Institut français du Gabon, du temps du défunt directeur Guy Lacroix», a-t-il informé.

Depuis la parution en 1992 aux Editions Sépia (France) des Matitis, l’écriture n’est plus forcément un projet majeur pour l’auteur, ayant vécu des expériences diverses et ayant parfois été confronté à «l’absence de reconnaissance» de ses pairs, surtout sur le plan national. Tout en regrettant les coups bas de certains compatriotes, notamment dans le milieu du cinéma pour lequel il a souvent été sollicité, Hubert Freddy Ndong Mbeng a pourtant assuré qu’«il y a plusieurs manuscrits en attente». Seulement, l’auteur n’est pas fixé sur une date de publication. Il se consacre ces dernières années à d’autres projets, dans le domaine de l’art et de la culture évidemment.

 
GR
 

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