A la faveur de la dernière édition de l’Africa CEO Forum à Genève (Suisse), un panel sur le leadership féminin en Afrique a été organisé et auquel a pris part Madeleine Berre. La ministre a appelé à «revoir l’éducation de la jeune fille africaine», en vue de mettre fin à la disparité homme-femme.

Madeleine Berre, intervenant lors du panel sur le leadership féminin en Afrique. © African Media Agency

 

A côté du thème central, «Repenser le modèle économique de l’Afrique», la 5e édition de l’Africa CEO Forum qui a eu lieu du 20 au 21 mars 2017 à Genève (Suisse) a ouvert une réflexion sur le leadership féminin sur le continent. Un panel de femmes leaders de haut niveau a été organisé dans le cadre du lancement de l’initiative African Women in Business. Madeleine Berre, la ministre de la Promotion des investissements privés, du Commerce, du Tourisme et de l’Industrie, y a pris part, pour «discuter des nombreux obstacles à surmonter par les femmes afin d’évoluer dans leur carrière, et les solutions nécessaires en vue de mettre un terme aux disparités entre les hommes et les femmes», rapporte African Media Agency (AMA).

S’ils ont rappelé que les femmes, bien que constituant un peu plus de la moitié de la population africaine restent encore peu nombreuses dans les sphères de prise de décisions, les panélistes n’ont pas manqué de faire quelques propositions. Pour Madeleine Berre, qui a appelé à mettre fin au statu quo, tout part des valeurs inculquées aux jeunes africaines, y compris dans leurs familles. Pour la ministre, «ce qu’il faut changer, c’est l’éducation que les jeunes filles reçoivent». Et comme d’autres panélistes, elle n’a pas manqué d’évoquer la double charge qui lui incombe, partagée entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle. Une double charge qui, ont soutenu les panélistes, est l’un des principaux obstacles à la progression de la carrière des femmes sur le continent.

Parmi les recommandations faites au cours de ce panel, Rosemary Yeboah, directrice corporate banking à Ecobank, a invité les entreprises «à élaborer des politiques qui permettent aux femmes de grimper les échelons dans l’entreprise». Pour sa part, Jennifer Blanke, représentante de la Banque africaine de développement (BAD), a exhorté les femmes leaders à servir de modèle aux jeunes femmes au travail. «Il ne s’agit pas de gravir les échelons professionnels, mais plutôt (de savoir) ce que vous allez faire une fois arrivée au sommet», a-t-elle prévenu. Un groupe de travail public-privé dénommé Women in Business, a été organisé le 21 mars pour recueillir toutes les recommandations afin d’améliorer la diversité des genres en entreprise. Les conclusions de cette réunion seront communiquées dans les jours qui viennent.

En attendant, un sondage exclusif mené par les organisateurs (Groupe Jeune Afrique et Rainbow Unlimited) auprès de 1 000 patrons africains. A la question «Considérez-vous le sujet de la représentativité des femmes à des postes de direction comme important ?», 50% des patrons ont trouvé que «c’est un sujet important et prioritaire», 45% que «c’est un sujet important, mais pas prioritaire» et 5% que ce sujet «est accessoire». Et lorsqu’il leur été demandé s’ils sont prêts à prendre des engagements pour une meilleure représentativité des femmes aux postes de direction, 92% ont répondu «oui» et 8% «non».

 
GR
 

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