«L’Union nationale n’étant pas une entreprise publique ou privée de communication, mais un parti politique, ses activités ne font donc pas partie du champ de compétence de la Hac qui ne doit pas feindre de l’ignorer», a rappelé le Bureau national du parti de Zacharie Myboto aux membres de la Haute autorité de communication, suite au récent communiqué diffusé sur les antennes de Gabon télévision.

L’Union nationale s’étonne de son interpellation par la Haute autorité de la communication (HAC). © Gabonreview/Shutterstock

 

Étonné de ce que la Haute autorité de la communication (HAC) ne fasse pas la différence entre le statut de parti politique qu’est l’Union nationale et celui des entreprises de communication, le Bureau national du parti présidé par Zacharie Myboto, s’est permis le 14 décembre 2018, une petite exégèse du Code de la communication en son article 5 et l’ordonnance portant création de la HAC en son article 2 à l’endroit de l’autorité de régulation qui semble s’emmêler les pinceaux dans ses prises de décisions.

 «Le cadre des compétences de la HAC est déterminé par la loi, notamment le code de la communication en son article 5 et l’ordonnance portant création de la HAC en son article 2. En effet, l’article 5 de la loi n° 019/2016, du 09 août 2016 portant code de la communication en République gabonaise dispose que : L’autorité de régulation est chargée de faire respecter les dispositions relatives aux modalités de création, d’installation et d’exploitation des entreprises publiques et privées de communication. L’ordonnance n°010/PR/2018 du 23 février 2018 portant création, organisation et fonctionnement de la Haute autorité de la communication stipule en son article 2, que la Haute autorité de la communication est une autorité administrative indépendante chargée de la régulation du secteur de la communication», rappelle le vice-président, porte-parole de l’Union nationale, François Ondo Edou.

Assurant tout de même avoir pris connaissance pour s’en étonner d’un communiqué de la Hac diffusé sur les antennes de Gabon télévision en référence au dernier communiqué de presse de leur parti sur le voyage effectué à Rabat au Maroc par le vice-président de la République, le Premier ministre et le président de la Cour constitutionnelle le 4 décembre dernier, le porte-parole de l’UN, estime percevoir les «funestes desseins d’une censure du discours politique par des allégations graves, tendancieuses et mensongères que nous rejetons en bloc».

 «Forte de cela, l’Union nationale invite la Hac à se garder à l’avenir de toute tentative d’immixtion dans une sphère qui n’est nullement de sa compétence, et aussi d’éviter de se poser en censeur ou directeur de conscience de ses prises de positions politiques librement adoptées et protégées par la Constitution de notre pays», a-t-il prévenu, assurant se réserver le droit d’user de tous les moyens politiques et judiciaires nécessaires pour défendre la Constitution, la liberté d’expression et les droits politiques des citoyens.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. AIRBORNE dit :

    La HAC est né des cendres du CNC laissé par OBO. Donc c’est un machin qui ne fait ses premiers pas. Elle a droit de regard sur les médias de presses et non sur les services de communication des partis politiques qui ont la liberté d’expression. Attention à l’amalgame la HAC

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