Nestlé Gabon a organisé le 17 novembre à Libreville un atelier de «sensibilisation sur le bon usage du sel alimentaire», destiné aux journalistes. Bien informés, ceux-ci peuvent mieux sensibiliser la population sur le bon usage du sel alimentaire.

Le média workshop de Nestlé Gabon sur la sensibilisation des journalistes sur l’usage du sel alimentaire, à Libreville, le 17 novembre 2017. © Gabonreview

 

Le groupe Nestlé ambitionne de gommer les clichés sur l’usage du sel dans la fabrication de ses produits. Depuis une dizaine d’années, cette société s’est fixée pour objectif de réduire de 20%, d’ici à 2020, l’utilisation du sel dans la fabrication de l’un de ses produits phares, les aromes Maggi.

Mais au-delà de cet engagement, l’entreprise recherche l’amélioration des conditions de vie et de santé des populations, consommatrices de ses produits au quotidien. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier de sensibilisation organisé par Nestlé Gabon, le 17 novembre à Libreville, à l’intention des journalistes.

Animé par un médecin et un nutritionniste, l’objectif recherché était d’informer les hommes de médias sur l’usage de ce produit très consommé et entrant dans la préparation et la conservation des produits, notamment son apport et ses conséquences dans l’organisme. Bien informés, les journalistes peuvent mieux sensibiliser la population sur le bon usage du sel alimentaire.

Dans son exposé sur la «consommation sodée et maladies cardio-vasculaires», le chef de service de Cardiologie du Centre hospitalier de Libreville (Chul), Dr Jean Ecke Nzengué, a fait l’état des lieux de l’hypertension artérielle (HTA).

Pour le médecin, le sel est à la fois précieux et dangereux pour l’organisme. Selon ce dernier, une personne sur trois au Gabon est hypertendue révèle une enquête de 2009. Une autre enquête réalisée dans les écoles et lycées de Libreville, en 2003, a montré que 20 à 25 % d’enfants sont concernés par cette maladie, et les 2/3 au moins ont un parent hypertendu.

Par ailleurs, des données hospitalières relatives à la période 2012-2015 révèlent que 55 % de personnes diabétiques sont en même temps hypertendues, tandis que 60 % cumulent HTA-diabète-obésité.

Au regard de ces statistiques salées, comment consommer ce produit ? Quelle est l’apport journalier idéal? Faut-il réduire la consommation de sel de l’ensemble de la population? Suffit-il de limiter la consommation de sel de certains groupes de patients qui présentent un risque élevé d’affections cardio-vasculaires ou rénales ou encore d’autres maladies? Est-ce qu’une alimentation pauvre en sel pourrait également présenter des effets secondaires indésirables ?

D’une manière générale, explique le médecin, on considère qu’un homme absorbe, chaque jour, 4 g de sel contenus naturellement dans les aliments et 4 g de sel ajoutés, soit 175 kg/hab par an. Ce qui représente au moins 2 fois son poids au cours de sa vie. Toutefois, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) précise qu’en pratique, il faudrait manger moins de 5 g de sel (NaCl) par jour ou 2 g de sodium (Na+).

Une consommation au-delà de ces prescriptions est dangereuse pour la santé, puisqu’elle provoque le développement d’une hypertension artérielle, source de complications cardio-vasculaires, rénales et vasculo-cérébrales.

Pour la nutritionniste, Ghislaine Nzang Nguema, en service au Chul, l’idéal consiste à manger moins salé, moins sucré. Ce régime recommande également de consommer au moins cinq fruits et légumes par jour et la pratique d’une activité physique régulière.

Dans ce contexte de sensibilisation, Yannick Franz Igoho, journaliste, a invité les médias à accorder plus de place dans leurs articles, programmes et émissions aux consommateurs de ce produit.  Cela permettrait de mieux éduquer et sensibiliser les masses sur les avantages et les inconvénients de ce qu’ils consomment au quotidien et induire des changements de comportements.

 
GR
 

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