Enfants de ou dans la rue, enfants victimes de trafic ou de violences en tout genre, mineurs en conflit avec la loi, enfants exposés aux stupéfiants et aux drogues de toutes sortes, autant de phénomènes qui montrent que les enfants sont en situation de vulnérabilité. Protéger cette catégorie de la population est le combat quotidien de plusieurs organisations de la société civile dont Arc-en-ciel qui officie à Libreville et qui, depuis une vingtaine année, s’est assignée comme mission principale la protection de l’enfant.

Enfants de ou dans la rue, enfants victimes de trafic ou de violences en tout genre… de nombreux phénomènes montrent que les enfants sont en situation de vulnérabilité. (Image à titre purement illustrative) © SenePeople

 

C’est dans ce cadre que cette ONG vient de lancer un projet qu’elle a intitulée : «Oui, je m’engage à protéger nos enfants : pour une participation citoyenne dans la politique de protection sociale et de bonne gouvernance au Gabon». Il s’agit d’œuvrer pour l’évolution du système de protection des droits des enfants au Gabon grâce à un modèle participatif avec l’implication des Organisations de la société civile (OSC) et des citoyens, et répondant aux exigences des recommandations internationales de la protection des enfants.

Sylvie Balle (en bleu) avec Me Solange Yenou de La Voix des Oubliés. © Gabonreview

Parmi les activités ayant été retenues, il est envisagé la création d’un groupe de travail multisectoriel et permanent comprenant, outre les OSC, le gouvernement et l’Unicef ; la création d’une commission des OSC de protection des enfants qui travaillera sur différentes thématiques en vue de l’élaboration d’un plan national d’action ; des commissions locales de ce type verront le jour  à Port-Gentil, Franceville, Mouila et Oyem, à l’instar de celle qui existe déjà à Libreville  ; l’élaboration d’un module de renforcement des capacités des OSC actrices de la protection des enfants ; la création, grâce au concours de l’Union européenne, de trois points d’information (Libreville, Port-Gentil et Franceville). De tels points seront des lieux où toute personne à la recherche d’une information sur la protection de l’enfant pourra trouver une réponse.

Pour la mise en œuvre de cet ambitieux projet, l’association Arc-en-ciel a jugé utile et nécessaire de rechercher des associations partenaires dans les villes retenues. D’où la mission qu’a effectuée l’une de ses animatrices, Sylvie Balle, à Port-Gentil où elle a rencontré des responsables d’ONG parmi lesquelles La Voix des Oubliés, qui s’occupent, entre autres, de mineurs en conflit avec la loi, Agir pour le Handicap à l’Ecole, qui mène une expérience de scolarisation en milieu ordinaire des enfants vivant avec un handicap physique ou intellectuelle, le Centre Espérance et Mission d’Insertion (enfants de la rue et orphelins), l’Ong Mission Nissi (enfants victimes de trafic).

Une prise de contact qui a été bien accueillie par les OSC de la capitale économique.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. beka dit :

    Initiative louable, à féliciter et à encourager. Les problèmes qu’ils combattent, leur diversité et leur complexité nous amène à nous demander ce que fait notre Etat par rapport à cette situation ? En dehors des organismes gouvernementaux, il existe au Gabon un haut Conseil de la Jeunesse. A part bouffer de gros salaires, il fait quoi ? Rien qu’à Libreville et Port-Gentil, les deux plus grandes villes du pays, aucune structure d’accueil pour la jeunesse : ni petits stades de quartier pour faire émerger des talents de foot, basket, volley dans le petit cafouillis qu’on est en droit d’y relever, ni salles de lecture, ni parc pour les promenades…
    Sur la plage en face du lycée national Léon Mba, la « Police des Plages » est en faction. Pour tromper leur ennui, les agents refoulent les jeunes qui viennent passer un petit temps de loisir. Ce n’est peut-être pas mauvais si ces jeunes s s’adonnent à des pratiques illicites. Mais, s’ils se baignent comme sur toute plage et qu’il y a des noyades, c’est parce que l’Etat n’a pas rempli son rôle : où sont sur cette plage et d’autres encore, les dispositifs qui devraient empêcher les cas de noyade ? Où sont les sauveteurs (maîtres-nageurs) potentiels et leur équipement que les pompiers peuvent très bien remplacer pourtant à l’occasion, les médecins et tout le reste, en cas de problème ? On a pensé uniquement à mater les jeunes et les familiers qui ne viennent là peut-être pas pour ce qu’on croit.

    M. le Président, « l’avenir de nos enfants est l’avenir du Gabon… » Alors, on dit quoi ? On fait quoi ? Sans doute, il faut aller encore plus loin que ce que vous avez annoncé…

Poster un commentaire