Le Samu social et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont signé le 18 septembre à Libreville, une convention en vue de renforcer la prise en charge des grabataires à travers le pays.

Poignée de main entre Wenceslas Yaba et Nicole Assélé, le 18 septembre 2018 à Libreville. © Gabonreview

 

Dans son rôle de suivi des grabataires (personne ne pouvant quitter son lit du fait de maladie, faiblesse ou vieillesse), le Samu social va désormais bénéficier du soutien de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). La convention a été signée par les deux entités, le 18 septembre à Libreville.

«Cette convention découle de la visite, il y a quatre mois, de la directrice générale de la CNSS au Samu social», a révélé le coordonnateur général du Samu social. «Un déplacement au cours duquel elle a particulièrement apprécié notre activité médico-psycho-sociale, qu’elle décidé de soutenir», a ajouté Wenceslas Yaba.

Moments de la signature de la convention. © Gabonreview

Ce dernier a insisté sur le fait que cette convention ne lance pas le suivi de grabataires par le Samu social, mais le renforce. «Nous allons déjà vers les grabataires. Il y a quelques jours, nous avons lancé la 4e stratégie du Samu social : les soins palliatifs et l’accompagnement médico-psycho-social aux personnes souffrant de pathologies chroniques ou éprouvant des difficultés dans les soins infirmiers. Et parmi ces personnes, il y a justement les grabataires en attente d’assistance médicale», a souligné le patron du Samu social.

Pour la directrice générale de la CNSS, il était important de mutualiser les moyens et les efforts pour le suivi des grabataires. «La CNSS gère des retraités et la majorité des grabataires sont des retraités. Le Samu social a été mis en place pour accompagner l’action sociale de l’Etat, mais aussi pour la prise en charge des grabataires. Ce qui constitue un pan de l’activité de la CNSS. Nous estimons qu’il est de notre devoir d’accompagner le Samu social», a déclaré Nicole Assélé.

Aucune information n’a filtré sur le montant de l’appui de la CNSS au Samu social. Toutefois, le DG de la CNSS a indiqué qu’ «il y a une ligne sociale et un fonds (Fonds d’action sanitaire et sociale) consacrés par l’article 84 du Code de sécurité sociale. Lors de l’élaboration de notre budget au début de chaque année, c’est ce fonds qui pourra mettre la ligne budgétaire d’accompagnement au Samu social».

Par ailleurs, ce partenariat entre la CNSS et le Samu devrait déboucher sur la mise en place d’un projet d’accompagnement des grabataires. Il s’agirait de mobiliser des jeunes étudiants en sociologie et psychologie, ou des diplômés en quête d’emplois, qui pourraient arrondir leurs fins de mois avec une subvention du Samu social(estimés à 150 000), en allant rendre visite aux grabataires deux à quatre fois par mois.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. beka dit :

    Quand c’est bien, c’est bien. Et il faut le dire. Les maltraités et les oubliés, pour une fois, auront le sourire. A peine plus d’un million de Gabonais, c’est la charge du gouvernement du Gabon. Qu’est-ce que cela aurait été si notre population avait culminé à quelque cinq ou dix millions d’individus ? Car la souffrance est immense là, dans nos quartiers et villages. Des initiatives comme celles-ci sont simplement à féliciter, même s’il existe toujours d’autres mesures sociales simples en attente d’être mises en oeuvre, dans le but de soulager la détresse des anciens en train de partir inexorablement. En tout cas, c’est déjà ça et c’est bien…

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