Pourquoi parler de l’état de santé du chef de l’Etat sous couvert d’anonymat ? Pourquoi entourer d’un caractère mystérieux la santé d’Ali Bongo, alors qu’il aurait suffi qu’une personnalité gouvernementale vienne lire, à intervalles réguliers, les bulletins de santé de l’intéressé ? 

Pourquoi «verrouiller» l’information au Gabon et s’ouvrir à la presse internationale en se laissant aller à des confidences ?© Gabonreview/123rf

 

Depuis une quinzaine de jours, si ce n’est depuis le début du mois de novembre, des titres de la presse étrangère donnent des nouvelles de l’état de santé du président de la République gabonaise, en citant «une source proche de la présidence du Gabon». L’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique et le bimensuel d’informations confidentielles La Lettre du Continent (groupe Africa Intelligence), par exemple, ainsi que le quotidien français Le Monde et l’hebdomadaire L’Express se couvrent régulièrement en citant cette source. (Lire «Pronostic vital d’Ali Bongo»).

Il en est ainsi, entre autres, de l’hospitalisation au King Faysal Hospital de Riyad suite à un évanouissement, puis à un œdème cérébral ainsi que, ces derniers jours, du lieu de convalescence du chef de l’Etat entre Londres et Rabat, et finalement Rabat. Les autorités gabonaises ne l’ont appris, comme les populations, qu’à travers les informations données par des médias internationaux.

Cela est d’autant plus étonnant pour l’opinion gabonaise que les autorités compétentes, au Gabon, donnent l’impression d’une prudence caractérisée par un choix précautionneux des mots qui cache mal leur quasi-méconnaissance de la situation sanitaire réelle du chef de l’Etat gabonais. Or, si «la source proche de la présidence du Gabon» peut alimenter la presse internationale, elle devrait tout aussi bien informer les autorités commises à la tâche.

Pourquoi «verrouiller» l’information pour ceux qui devraient annoncer officiellement l’état de santé d’Ali Bongo et son évolution jour après jour ou semaine après semaine, et s’ouvrir à la presse internationale en se laissant aller à des confidences dans ces médias ? La «source proche de la présidence du Gabon» qui est au chevet d’Ali Bongo et qui croise ses médecins et suit ses soins devrait plutôt, à notre avis, en informer en premier lieu les autorités gouvernementales du Gabon.

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Mikouma Paul dit :

    En langage de journaliste, une source proche est une source qui a un accès direct. Dans le cas du Gabon, il n’y aurait que 2 sources possibles. L’épouse ou le Directeur de Cabinet.

  2. Serge Makaya dit :

    On vous dit qu’ BOA est mort depuis le 24 octobre. Il veule juste gagner du temps pour consolider leur pouvoir usurpé. Alors, peuple gabonais, il est vraiment temps de te réveiller STP…

  3. Mimbo dit :

    S’il ne parviennent pas à dissiper le doute par des preuves irréfutables c’est parce que c’est fini depuis bien longtemps.Une seule question:Pourquoi Sylvia Bongo,avait publié sur son compte tweeter une photo de son ex mari et elle en noir et blanc ?À son niveau cet acte est il une maladresse? Non ,elle l’a fait parce que c’est fini,elle est en deuil. Et voilà.

  4. Yves dit :

    Le 23.11.2018 à 20:00, Stéphane BARBIER avec le bureau de l’AFP à Rabat écrit dans TV5 Monde:
    « Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba, va prochainement quitter l’hôpital de Ryad où il est soigné depuis un mois à la suite d’un « malaise », pour se rendre en convalescence au Maroc a indiqué vendredi une source dans l’entourage du président Bongo jointe par l’AFP. ….Sollicitée par l’AFP, la présidence gabonaise n’a pas donné suite pour confirmer ou infirmer cette information… »
    Le 23 novembre 2018 à 20h48, le Journal NEWS BENIN WEBTV, par l’intermédiaire de Benjamin Casimir Vodjo reprend la même information.

    Une chose est claire, la présidence du Gabon ne maitrise aucune information sur l’état de santé d’Ali Bongo qui est géré en cercle fermé par le clan familial y compris Mme Mborantsuo, sa belle-mère par alliance.
    Ce qui tend à confirmer qu’Ali Bongo est très mal en point. Les tripatouillages de la constitution ont conduit Albert Bernard Bongo au pouvoir en 1967 ; les mêmes tripatouillages veulent maintenir Ali Bongo « handicapé » au pouvoir.

    Messieurs les parlementaires dictez la Loi, appliquez la Constitution ; Mme Le Président du SENAT doit assurer l’intérim du Président.

  5. Patrick de BARROS dit :

    Très bel article qui a le mérite de poser la question qu’il faut. Pourquoi en effet verrouiller l’info pour le gouvernement qui se retrouve sans élément et distiller des infos dans les journaux.

  6. Ikobey dit :

    Il va très bien, je l’ai eu au téléphone la semaine dernière, il venait de boire un jérricane de vin de palme arrivé direct de Bongoville.

  7. Manono dit :

    Peuple gabonais comprenez une bonne fois pour toute que ces gens prennent du temps pour bien préparer la personne qu’ils veulent mettre pour remplacer Ali. Pour moi, Ali ne doit plus être de ce monde, sinon nous verrons des images parlant de son état de santé. Ali aime le paraître.

  8. Yves dit :

    Ikobey, tu as parfaitement raison, il m’a confirmé ce matin que le vin de palme de Bongoville était un peu aigre, et qu’il préfère le vin de raisin des plateaux. Il te demande de le lui envoyer vendredi 30 novembre à Rabat avant la prière, tu connais l’adresse.

  9. rico2rico dit :

    ikobey et yves!!! non sérieux arretez vos conneries c »est quand meme le prési svp!!!!

    • onero dit :

      Monsieur rico2rico
      c’est vous qui n’êtes pas sérieux et arrêtez d’écrire des sottises . Ali est un assassin , il ne pense qu’a lui et à ses frère maçons et pedés . Si vous dansez arrêtez-vous un moment , si vous chantez arrêtez vous un moment , si vous parlez arrêtez vous un moment … la joie dans l’oppression tue la conscience , la prière dans l’oppression tue la conscience… ( Pierre Claver AKENDENGUE , extrait de l’album ESSEREGILA , titre arrêtes toi un moment )

  10. Jamais La Lettre du Continent n’a evoqué une « source proche de la presidence ». Npus bous mettons au defi de trouver cela dans un de nos derniers articles sur le Gabon. F.L

Poster un commentaire