Plus affairée à remettre la société d’aplomb qu’à faire du chiffre, Saïd Znaki a dressé le bilan de son action à la tête de Satram Gabon, depuis son arrivée il y a six mois. Si plusieurs projets sont en vue, le dirigeant a prévenu que cela impliquera des décisions fortes, à l’instar de la réduction de charges ou de la masse salariale.

© Gabonreview/ Capture d’écran

 

Six mois après son arrivée à la tête de Satram Gabon, Saïd Znaki a fait le bilan de son action à la tête de la société, plongée dans une crise sans précédent au moment de sa prise de fonctions. «Bientôt six mois que je suis à la tête de Satram, dans une période conjoncture extrêmement accablante pour la vie de cette société, longtemps fleuron de la logistique intégrée au Gabon», a déclaré Saïd Znaki le 31 décembre, dans un message aux employés et collaborateurs de Satram.

Selon le manager, sa tâche a consisté, avec le concours de toutes les bonnes volontés, à «ralentir la dégradation» constatée dans les activités de la société, afin d’aider celle-ci à se maintenir. En dépit du contexte économique morose, le Groupe Satram EGCA a énormément souffert de la bataille judiciaire entre le président du conseil d’administration, Moustapha Aziz, et la famille de Lahcen Jakhoukh, ancien propriétaire du groupe.

En septembre dernier, Moustapha Aziz a finalement obtenu l’exequatur au Gabon du testament de Lahcen Jakhoukh, conformément à la décision de première instance du Tribunal de Port-Gentil. «C’est grâce à notre courage, au concours de Madame la présidente du tribunal de Port-Gentil, syndic et juge commissaire, que nous avons pu remettre ensemble des équipes de travail et créer les conditions d’un espoir de survie, en gérant la crise avec responsabilité et abnégation», a souligné Saïd Znaki.

S’il reconnaît que rien n’a été facile depuis sa prise de fonctions, le patron de Satram Gabon reste cependant convaincu que le meilleur est à venir, avec le concours de tous. Il suffit d’«unir nos forces en communion» et fédérer les forces de la société autour d’un objectif commun : la relance. Dans le challenge de gestion de la Satram Gabon, Saïd Znaki a affirmé s’être engagé à assurer la régularité des salaires.

«J’en ai fait un objectif malgré le manque de ressources propres, dû à la chute du chiffre d’affaires et dorénavant à l’inexistence de marchés porteurs et stables», a-t-il affirmé. Toutefois, a prévenu Saïd Znaki, «Les fonds qui rémunèrent nos salaires proviennent du passif de Satram que nous épuisons et il reste à craindre que le non-paiement de salaires survienne, si nous nous ne réagissons de manière appropriée».

Face à cette menace, la direction générale de l’entreprise prévoit la réduction de charges et la masse salariale, tout en consacrant ses efforts dans la conquête de nouveaux contrats, la mise en état de marche du patrimoine et le maintien de son unique grand contrat. Dans ce contexte, Saïd Znaki a invité toutes les parties à s’investir davantage pour un meilleur rayonnement de Satram.

Les plus hautes autorités du pays ont été invitées à «accompagner tous nos efforts fournis et nous protéger de certains éléments qui sèment davantage un climat de désespoir et de désordre au sein de notre société». Saïd Znaki a appelé à la responsabilité individuelle de chaque employé pour «comprendre les enjeux (de la société, ndlr) et fédérer ses forces dans un but commun, en adoptant des comportements positifs».

Enfin, le patron de Satram Gabon a exhorté l’ensemble du personnel à «être professionnel, à travailler davantage dans un esprit d’équipe, loyauté, confiance et entente mutuelle, afin de rehausser notre image de marque».

 
GR
 

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