Né en juillet 1933, Administrateur civil en chef, ancien préfet de Région, ancien ministre d’Omar Bongo, grand commis de l’Etat, Jean-Bernard Saulnerond-Mapangou est décédé dans la nuit du 11 au 12 octobre 2018, à l’âge de 85 ans.

Photographie de Saulnerond Mapangou telle que présentée sur les listes électorales. © D.R.

 

Jean-Bernard Saulnerond-Mapangou n’est plus ! Le vaillant fils de Mouila a choisi le tendre silence de la nuit pour s’engager dans l’au-delà. La nouvelle de la mort de ce notable de Mouila, dans la province de la Ngounié, connu comme l’homme ayant dit «NON» au maintien du parti unique, lors des heures cruciales de janvier-février 1990, est tombée le 12 octobre en matinée. C’est sa famille qui l’a annoncé sans préciser la cause du décès.

S’il est peu connu de la nouvelle génération, ceux qui l’ont connu durant ses heures de gloire assurent que «son vécu politique et sa grande expérience administrative en font une des figures emblématiques de l’histoire du Gabon».

«La République vient de perdre l’un de ses valeureux fils», a déclaré l’ancien ministre Jean-Marc Ekoh Ngyema. Jean-Bernard Saulnerond-Mapangou a été l’un des tout premiers élèves de l’Institut des hautes études d’Outre-mer de Paris. Il fut l’un des présidents de la Chambre des comptes de la Cour suprême.

«Exigeant et aimant profondément son pays», il a servi comme Préfet de Région (Ancienne appellation de gouverneur de province), puis au gouvernement sous Omar Bongo. Il a été ministre entre 1973 et 1976. D’abord Secrétaire d’Etat aux Travaux Publics (Auprès de Paul Malékou), puis ministre des Participations et des Relations avec les sociétés d’Etat, et enfin ministre de l’Intérieur.

En 1990, il quitte le Parti démocratique gabonais (PDG) et se présente aux élections législatives pour le compte du Parti socialiste gabonais (PSG) ; une formation politique de l’opposition. Sous cette bannière, il sera élu député. Au début des années 2000, il quitte la vie politique et se consacre à l’écriture, à ses heures perdues. «Il restera mémorable comme l’homme qui avait, lors des heures cruciales de janvier-février 1990, dit «NON» au maintien du parti unique», assure un ancien journaliste.

On compte parmi les compagnons de lutte de Saulnerond Mapangou, Mapangou Moucani Muetsa ou encore Pierre-Claver Zeng Ebome. Il est auteur de «Sur les chemins de ma vie : témoignage d’un fils du Gabon». Un ouvrage autobiographique de 268 pages, publié en 2006, par les Editions Raponda-Walker.

 
GR
 

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