Ayant constaté une centaine d’engagements non respectés pour les deux opérateurs de téléphonie mobile depuis 2016, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (Arcep) les menace de lourdes sanctions pouvant aller jusqu’au retrait de leur licence au Gabon.

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Airtel Gabon et Gabon Telecom pourraient voir leurs licences retirées, au mieux suspendues par l’Arcep. Cette menace, Lin Mombo, le président du Conseil de régulation, l’a clairement brandie récemment dans un communiqué. Il accuse les deux opérateurs de n’avoir pas respecté leurs engagements depuis 2016, notamment sur la couverture radio 2G, 3G, 4G et le service voix.

Avec les résultats de la dernière campagne nationale de mesure de la qualité de service des réseaux de téléphonie mobile, s’étant déroulée du 20 août au 18 septembre 2018, le régulateur dénombre désormais un total de 118 engagements non respectés par les deux opérateurs, soit 61 pour Airtel Gabon et 57 pour Gabon Telecom. «Ces résultats confortent les plaintes récurrentes des populations sur la qualité de service fournie par les opérateurs», peste le régulateur, tout en regrettant une douzaine de cas de récidive par chacun des deux opérateurs.

Aussi, l’Arcep n’hésite-t-elle plus à menacer de mettre en application l’article 31 nouveau de la loi du 27 juin 2001 portant réglementation du secteur des télécommunications en République gabonaise. Celui-ci, rappelle Lin Mombo, pourrait venir en appui à la mise en demeure infligée à Airtel Gabon et Gabon Telecom à la suite de l’audit de décembre 2016. Les deux opérateurs pourraient alors subir des sanctions encore plus lourdes, à savoir : une pénalité pécuniaire, la suspension, la réduction de la durée ou le retrait de la licence ou de l’autorisation. Les voilà avertis.

Lors de la présentation officielle des résultats du dernier audit, le 17 octobre dernier, le ministre d’Etat à l’Economie numérique Guy-Bertrand Mapangou avait appelé l’Arcep a sévir durement les deux opérateurs. Ça ne saurait tarder.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Awou dit :

    Comment est ce possible. Depuis 2016? Faudrait qu’on rende public ces cahiers de charge pour édifier les usagers sur la pertinence ou la justesse de ces menaces. A moins qu’elles ne cachent en réalité une volonté de toujours et toujours soutirer de l’argent aux opérateurs pour entretenir le train de vie dispendieux de cet organe de régulation qui gagnerait à rendre publics ces comptes, ses ressources et de leur utilisation. Même en France ou aux states, il y a des zones non couvertes.meme en plein Paris. Alors que les Gabonais trinquent, d’autres surfent sur la crise à faire des investisseurs leur vache à lait.

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