A mille lieux des tentes et des salles accueillant le dialogue politique national au stade d’Angondjé, qu’il regarde avec un œil perplexe, Gyldas A. Ofoulhast-Othamot fait une sorte de genèse de la supposée impopularité d’Ali Bongo depuis son élection en 2009. L’enseignant au Département de sciences politiques et d’études internationales à l’Université de Tampa et au Hillsborough Community College aux Etats-Unis revient sur les espoirs très tôt douchés par celui qui apparaissait alors comme un «modernisateur», mais dont le style de gouvernance dit «monarchique» et les choix ont fini par révéler sa véritable nature : un dirigeant «revanchard et brutal dans ses décisions». Lecture.

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Au moment où s’est ouvert le mardi 28 mars 2017 à Libreville le fameux «dialogue politique» d’Ali Bongo Ondimba, le Gabon est assurément englué dans une grave crise politique, économique et sociale. Pour les actuels tenants du pouvoir d’État gabonais, qui jusqu’à la dernière minute espérait que la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) de Jean Ping s’effrite et participe à ces assises, ce dialogue est perçu comme une occasion de dépasser la présidentielle ratée du 27 août 2016.

En effet, un peu plus de sept mois après l’élection présidentielle et la candidature unique et historique de l’opposition gabonaise portée par Jean Ping, celui que ses partisans considèrent comme étant le président «élu», Ali Bongo Ondimba, dit «ABO» ou Ali, éprouve toujours des difficultés à faire accepter son autorité à la nation gabonaise. Contrairement aux lendemains de la présidentielle de 2009, cette fois-ci, il semblerait que, malgré tous ses «efforts» pour faire oublier les évènements de septembre 2016, le fils d’Omar Bongo Ondimba n’arrive toujours pas à juguler le mouvement populaire contestataire qui s’est déclenché à l’interne comme à l’externe.

Comment en est-on arrivé là alors que huit ans auparavant, dans la foulée de la transition politique et de l’élection présidentielle anticipée, certains observateurs nationaux et internationaux prédisaient un avenir radieux au fils du fondateur du PDG tant il apparaissait pour eux comme un «modernisateur», une sorte d’antithèse de son père ?

Pour comprendre dans une large mesure la situation singulière dans laquelle se trouve Ali aujourd’hui, il est important de revenir sur les enjeux particuliers auxquels ce dernier faisait face au soir du 16 octobre 2009, le jour de son investiture au sommet de l’État gabonais.

Trois grands publics à convaincre

Déclaré vainqueur de la présidentielle anticipée du 30 août 2009 avec près de 42% des voix au sortir d’un scrutin que beaucoup jugèrent à l’époque ni libre ni transparent, pour asseoir son pouvoir dans la durée, Ali se devait de convaincre trois grands ‘publics’ au sein de la société gabonaise.

Bien qu’enchevêtrés les uns dans les autres, et donc difficilement dissociables à l’œil nu, ces trois grands publics étaient cependant différents et repartis de la manière suivante : ceux qui questionnaient la nationalité d’Ali, lire réellement filiation biologique et donc inéligibilité à la fonction présidentielle; ceux qui furent opposés à toute tentative de ‘monarchisation’ du pouvoir dans le pays ; et enfin ceux qui focalisaient sur le tempérament et la capacité d’Ali à gouverner la ‘nation’ gabonaise au moment où le pays s’apprêtait à affronter des défis majeurs après 41 ans de règne autocratique de Bongo-père.

Xénophobie ou attitude légaliste ?

Selon l’universitaire gabonais Serge Loungou, historiquement l’immigration africaine au Gabon comporte deux phases principales articulées autour des périodes coloniales et postcoloniale. Dans un premier temps, l’immigration au Gabon, principalement venue de l’Afrique de l’Ouest, fut une immigration de «travail» organisée par les autorités coloniales et postcoloniales pour pallier au sous-peuplement général du pays et manque de main d’œuvre locale qualifiée. En plus de cette immigration «d’Etat», au fil des ans, attirés principalement par la relative prospérité économique et stabilité politique du pays, des circuits parallèles et clandestins d’immigration se développeront.

Le corollaire de cette immigration légale et illégale fut que, comme le notait encore Serge Loungou, particulièrement dans le contexte de crise économique et sociale des années 80 marqué par la chute des ressources pétrolières dont le pays est largement tributaire encore aujourd’hui, l’immigré d’origine africaine au Gabon sera perçu comme «un parasite économique doublé d’un propagateur de fléaux sociaux». Cette perception erronée, il faut bien le souligner car ne reposant sur aucun fait objectif, se développa et s’ancra dans la psyché collective. Pour une partie même de la population, l’immigré africain au Gabon doit se considérer comme un «fortuné» et ne peut, par conséquent, revendiquer des droits politiques ou sociaux sur le territoire national.

Pour en revenir à Ali, cette question délicate et ambiguë du rapport des gabonais avec «l’étranger africain» le concernait au premier chef à cause des «accusations» qui furent portées, et continuent de l’être, à son encontre par un segment de la population gabonaise (le premier public) à propos de ses prétendues origines étrangères.

En effet, depuis de nombreuses années, une certaine thèse, abondamment traitée par le journaliste Pierre Péan dans Affaires Africaines et Nouvelles Affaires Africaines (Fayard, 1983 et 2014), veuille qu’Ali soit originaire du Biafra et ait été adopté par Omar Bongo Ondimba durant la guerre civile nigériane. Dans cette optique, le fils «adoptif», autrement dit «l’étranger africain», ne pourrait prétendre à briguer la magistrature suprême du Gabon au vu des dispositions constitutionnelles.

Pour Ali et son clan familial, cet acharnement sur ses prétendues origines étrangères serait le fruit d’adversaires politiques n’ayant nullement de projets pour le pays et aurait des relents xénophobes dans un Gabon habitué à la paix sociale. Faux, rétorqueront ses détracteurs. Au contraire, leur approche serait purement dictée par des considérations légales et non xénophobes.

On se souviendra par exemple qu’à la suite de la présidentielle anticipée de 2009, Luc Bengono Nsi, membre fondateur et président du parti d’opposition le MORENA (Mouvement de Redressement National du Gabon) argua précisément ce point en déposant un recours en constatation de l’inéligibilité d’Ali Bongo Ondimba auprès de la Cour Constitutionnelle au vu de l’article 10 de la Constitution gabonaise.

De prime abord, s’il faut reconnaitre que ce combat contre le camp, de ceux que l’on peut qualifier des tenants des thèses «nationalistes» ou légalistes, c’est selon, semblait perdu d’avance au vu des convictions certaines d’une grande partie de ce public, Ali aurait pu, néanmoins, au début de son mandat circonscrire cette polémique qui lui déniait toute légitimité à diriger la nation gabonaise. Or, le fils d’Omar Bongo Ondimba ne fit que jeter de l’huile sur le feu de ses contempteurs. Pour prouver sa filiation biologique, et donc son «autochtonie», Ali et ses conseillers auront produit pas moins de trois actes de naissance différents depuis 2009. Au lieu de clore la polémique, le camp des sceptiques n’a fait que grossir au point où aujourd’hui le doute s’est encore plus mué en certitude pour un grand nombre.

À tort ou à raison, en s’entourant de ce que d’aucuns, dont son principal challenger à la dernière élection présidentielle, ont qualifié de «légion étrangère», la figure de proue étant l’ancien directeur de cabinet présidentiel d’origine béninoise Maixent Acrombessi, Ali n’a fait que confirmer aux yeux de ce premier public son «allochtonie».

Dans un contexte de raréfaction de la manne pétrolière, beaucoup de «nationalistes-légalistes» ont mal vécu ces changements. Au fil du temps, et surtout quand le discours sur «le Gabon Émergent» s’est révélé fondamentalement creux, ils ont perçu cela non seulement comme étant un affront à la souveraineté nationale du pays, mais aussi un accaparement des ressources financières étatiques par de nouveaux arrivants, et de surcroît «étrangers», au détriment des «nationaux-autochtones».

À la fin, ce débat sur l’autochtonie d’Ali, s’il en fut un, n’aura grandi personne. Ni Ali, ni ses détracteurs. Assurément, c’est tout le Gabon qui a souffert, et continue de souffrir, car aux yeux du monde entier sa réputation de terre d’accueil a pris un sérieux coup.

Contre la monarchisation du pouvoir au Gabon

Le deuxième public auquel Ali fit face, et qu’il se devait de convaincre pour assurer sa gouvernance, comprenait ceux qui furent, par principe, opposés à toute tentative de monarchisation du pouvoir dans le pays. En général, les contestataires dans cette ligne se posèrent en ‘démocrates’, conscients des ramifications républicaines d’un Gabon dominé par une même famille depuis les années 1960.

Pour ce public, le débat sur la nationalité et la filiation d’Ali était sans issue et même dangereux pour la cohésion sociale et l’unité nationale. Ce qui comptait pour ce public c’était d’éviter la monopolisation et la consolidation du pouvoir par une même famille dans un pays où officiellement la forme de gouvernement est républicaine. Pour ces ‘démocrates’ gabonais, qui se positionnaient sur le plan des idéaux, la question n’était pas de savoir à l’époque, et même maintenant, si Ali était Gabonais ou non, le débat étant tranché à leurs yeux, mais plutôt d’empêcher le passage de Bongo-père à Bongo-fils et ainsi de suite. Pour ce public, le clan Bongo Ondimba avait fait son temps et une autre brèche devait être ouverte.

Malheureusement, la chance pour Ali de rassurer ce public sur ses intentions à la tête de l’exécutif gabonais passa très vite sans être saisie par ce dernier. En effet, au lieu de réformer les institutions républicaines en consacrant la démocratie et la suprématie du peuple sur les gouvernants, un des premiers actes majeurs du septennat d’Ali fut de procéder unilatéralement en octobre 2010 à une révision constitutionnelle.

La «réforme» constitutionnelle, qui renforça les pouvoirs de l’exécutif, surtout ceux de la présidence, ne s’attaqua nullement aux grands chantiers institutionnels requis, à savoir le retour au mode de scrutin à deux tours pour la présidentielle, la limitation du mandat présidentiel, le renforcement du rôle du premier ministre comme véritable chef de gouvernement, et enfin la mise en place effective de l’Etat de droit à travers une justice véritable et indépendante.

Particulièrement inquiétant pour les «antimonarchistes», très tôt, Ali démontrera son aversion pour toute opposition d’où qu’elle provînt. Il voulut régner en monarque absolu à travers un parlement monocolore et dévoué à sa cause. Par exemple, deux députés du Parti Démocratique Gabonais (PDG), ancien parti unique mais éternellement majoritaire au parlement gabonais, Me Paulette Oyane Ondo et son collègue Jean Christophe Owono Nguéma, qui émirent des doutes sur l’opportunité ainsi que le manque de consultation avec l’ensemble de la population gabonaise sur le projet de révision constitutionnelle furent traduits en conseil de discipline de leur formation politique et sanctionnés lourdement.

De manière générale, la révision constitutionnelle et la concentration du pouvoir, déjà historiquement très forte, au sein d’une présidence devenue de plus en plus «impériale», ainsi que le rôle accru de la progéniture d’Ali sur la place publique depuis 2009 n’ont en rien rassuré les «antimonarchistes». Au contraire, au fil du temps, ces actes multiformes n’ont fait qu’affirmer les craintes de ce public qu’Ali était bien là pour continuer le règne de sa famille, pas pour poser les bases d’un Gabon démocratique et véritablement républicain.

À bas le système-Bongo

Pour cet ultime public, l’opposition à Ali se confondait avec sa personne et à son appartenance même au ‘système Bongo’. Ce débat, différent de celui de la monarchisation du pouvoir, se situait fondamentalement au niveau de la gouvernance. Aux yeux de ce public, Ali symbolisait le système Bongo, système qu’il jugeait corrompu moralement, politiquement, économiquement, et socialement. En 2009, ce public argua que le pouvoir d’Ali devait se révéler arrogant, autoritaire, brutal et surtout immature. Et l’histoire semble lui avoir donné raison, car la gouvernance de ce dernier s’est révélée apprentie et très dispendieuse pour les finances publiques gabonaises.

Comme avec les deux publics précédents, là où il était attendu sur sa gouvernance politique et administrative mais surtout économique, Ali a fait preuve d’une certaine «légèreté» dans la gestion des finances publiques comme l’ont démontré par ailleurs son ancien premier ministre Raymond N’dong Sima (2012-2014) dans son récent ouvrage Quel renouveau pour le Gabon ? (éditions Pierre Guillaume de Roux, 2015) et l’économiste gabonais Mays Mouissi sur son blog éponyme. Le dernier cité révèle qu’entre 2009 et 2015, Ali aura bénéficié de pas moins de 18 000 milliards de FCFA (environ 2.8 milliards d’Euros) de budget voté par le parlement gabonais sans en faire bon usage.

En général, l’organisation de fêtes et d’évènements sportifs à la rationalité économique très douteuse, deux Coupes d’Afrique des Nations (CAN) en cinq ans pour un coût officiel estimé à 500 milliards de FCFA mais plus selon le camp de Jean Ping, aura primé sur des investissements productifs et primordiaux tels que les routes, écoles, logements sociaux, et hôpitaux bien équipés et à la pointe de la médicine moderne.

Les quelques chantiers commencés en 2010 auront très vite pris fin avant que le soleil brûlant des tropiques ne les décolore. L’exemple le plus patent du manque de priorité de la gouvernance d’Ali, et conséquent «gaspillage» d’argent public, reste sans conteste le projet pharaonique de la «Marina» de Libreville, projet de «développement» du front de mer de la capitale gabonaise qui s’est vite effondré avant même d’avoir réellement commencé.

Au niveau de la conduite des affaires publiques, Ali se sera révélé en deçà des attentes qu’il avait suscitées chez certains avec son slogan «l’Avenir en Confiance». Revanchard et brutal dans ses décisions, Ali se sera débarrassé du savoir institutionnel dont disposait la bureaucratie héritée de son père au motif qu’il voulait faire du «neuf». Si le principe du remplacement générationnel était acquis, c’est la manière dont l’opération s’est produite qui aura créé des antagonismes déstabilisateurs que l’on voit à l’œuvre aujourd’hui.

De même, l’éclatement de l’administration publique gabonaise en un système d’agences semi-autonomes aux relations hiérarchiques ambiguës avec les ministères, surtout celles gérant d’importants budgets qui sont pour certaines domiciliées à la présidence de la république, et la duplication des fonctions administratives déjà existantes auront encore un peu plus fragilisée la bureaucratie nécessaire à la mise en œuvre de tout projet de développement.

Là où Bongo-père était passé maître dans l’art de masquer les carences du système qu’il enfanta, le fils lui, en voulant être au four et au moulin et ainsi se substituer au véritable chef de l’administration que représente le premier ministre, n’aura fait qu’accentuer les tares et la décomposition du système qu’il dénonça et promit de changer en 2009. En ne s’entourant, malheureusement, que de loyalistes,les fameux ‘émergents’, Ali n’aura en rien altéré les pratiques antérieures du régime de son père.

Au contraire, il n’aura fait que les consolider dans un cercle encore plus restreint.

En 2016-17, il est maintenant clair pour tous qu’Ali n’a jamais été en mesure d’assumer cette lourde tâche de transformer le Gabon vers son ambitieux, et irréaliste, objectif de pays émergent à l’orée 2025.

Une légitimité en lambeaux : Ali pourra-t-il survivre la contestation actuelle ?

Au moment où le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba organise «son» dialogue politique auquel ses principaux rivaux ont opposé une fin de non-recevoir, cela fait maintenant un peu plus de sept mois que le Gabon vit une période incertaine de son histoire postindépendance.

Malgré les messages rassurants du régime en place sur le retour à la normale, Il est manifeste que les choses ne sont pas encore rentrées dans l’ordre. À ce stade, on voit mal comment il aurait pu en être autrement. En effet, vu sous l’angle des trois «grands» publics, au terme de son septennat (2009-2016), Ali n’aura réussi à satisfaire personne et, donc, apporter des réponses fondamentales aux questions soulevées par ses compatriotes. Pire, depuis la situation économique, politique et sociale du pays s’est empirée rendant toute marge de manœuvre étroite pour tout occupant du palais présidentiel.

Nonobstant son passage en force, car c’est comme cela qu’il faut bien le qualifier, aujourd’hui, Ali a vu son autorité et sa légitimité durement entamées par la réalité électorale d’août 2016 et l’insoumission générale de Jean Ping et les partisans de l’alternance depuis lors. Autrement dit, le salut, tant espéré, par le «dialogue politique» est, probablement, voué à l’échec en l’absence de la prise en compte des réalités du terrain.

Au plan intérieur comme extérieur, Ali semble seul et isolé, ne sachant plus distinguer ses amis de ses ennemis tant les défections, ouvertes et masquées, dans son camp, principalement au sein du PDG, auront affaibli son image de dirigeant impassible aux soubresauts qui minaient ce parti depuis le décès du patriarche Omar Bongo Ondimba en 2009. En 2017, Ali en est réduit à pourchasser ses propres affidés sous le prétexte d’une opération anti-corruption dont on voit, d’ores et déjà, bien les limites et les risques encourus pour la stabilité du pays.

En dernière analyse, il est évident que nul ne peut prédire avec une certitude absolue l’issue de l’affrontement en cours sur les bords de l’Ogooué. Pourtant, d’une manière ou d’une autre, l’impasse actuelle dans laquelle se trouve le Gabon devra bien être résolue pour que le pays puisse aller de l’avant.

La force de Jean Ping, s’il arrive à créer «sa» deuxième République après cinquante ans de ‘Bongoisme’, sera d’avoir pu unir et canaliser les frustrations de forces hétéroclites, et historiques, unies par l’objectif ultime d’installer une gouvernance véritablement républicaine et citoyenne.

Auteur : Gyldas A. Ofoulhast-Othamot, Ph.D. Enseignant au Département de science politique et d’études internationales à l’Université de Tampa et au Hillsborough Community College aux Etats-Unis.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Emenon dit :

    Façon, comme l’a dit quelqu’un, « ce régime tombera comme un fruit mûr ».

  2. Révérend pasteur Israël Nahum dit :

    Merci o! Dieu de la démocratie au Gabon à la faveur de Jean Ping, de ses soutiens immédiats et en général, de toutes les gabonaises et gabonais (forces vives de la nation) qui sont farouches au pouvoir d’Ali bongo au Gabon. Ali Bongo croyait quoi ? Qu’il va gouverner les gabonaises et les gabonais ? Non ! « Le pouvoir appartiens au peuple et pour le peuple et non pour les français et ses alliés gabonais francs-maçons. Il va gouverner au Gabon pour les 7 années avenir mais sans clé de pouvoir. Il va encore tuer et mettre encore en prison plusieurs gabonaises et gabonais, et qui savent a priori qui est Ali, ne démordront pas. Désormais, ils savent ses faiblesses et ses forces et qui est à la base de son pouvoir tyrannique au Gabon.
    On n’a jamais dit que le Gabon est une monarchie au pouvoir des français au Gabon. Non ! C’est une république dont seuls, les gabonaises et gabonais en ont le pouvoir direct et non indirect.
    Qui dans le fond, dans ce milieu politique et le plus élevé au Gabon ne connait pas Ali Bongo ? Afin qu’il tyrannise le peuple de Dieu !
    C’est lui-même avec sa belle famille les français qui sont la crise politique au Gabon et de ce fait, qui sont devenus impopulaires auprès des gabonaises et des gabonais : vaguer aujourd’hui dans les eaux gabonaises à contre courant est devenus impossible pour eux : car tous les gabonaises et gabonais savent que leur misère est « Ali Bongo et sa belle famille les français » : maintenant qu’elle vient à son secours.
    Révérend pasteur Israël Nahum

  3. Homo Naledi dit :

    Ali Bongo doit partir, plus il persiste et plus il compromet nos chances. Cers compatriotes j’ai été choqué de voir une vidéo montrant un de nos frères participant aux assises pendant la pause déjeuner: il a une assiette bien remplie, puis il glisse la cuillère dans la poche de son pantalon, il se met à manger avec ses doigts, et au final il glisse un morceau de viande dans sa poche. Mais c’est horrible!!! Les gabonais ont faim, aller au dialogue c’est être certain d’avoir un copieux repas dans la journée, ils ne sont pas en mesure de décider quelque chose de bon pour le pays, ne dit-on pas ventre affamé n’a point d’oreille? Pour une assiette de manioc ils vont hypothéquer le Gabon. Pauvre Gabon

  4. St.Michael dit :

    Aliben ne remplit pas les conditions d’éligibilité stipulées dans l’article 10 de la constitution.
    • Un gabonais authentique issu de 4 générations gabonaises n’aurait pas recrute des mercenaires étrangers pour venir fusiller les paisibles citoyens gabonais désarmés avec des armes de guerre come Aliben l’a fait en 2009 et en 2016.
    • Un gabonais pure de sang ne livrerait pas le pays aux mains des prédateurs et vampireux étrangers Accrombessi, Silvia, Mohamed6 et les autres charlatans venus d’ailleurs.
    • Un Gabonais pure de sang aura un minimum d’amour du pays et non la haine viscérale qu’on dénote sur Aliben.
    • Un Gabonais pure de sang aurait l’onction des ancêtres pour diriger ce pays sans effusion de sang.
    Le péché originel c’est qu’Aliben est fils adopté de feu Omar Bongo ; Ali ben le sait, Nkama Josephine le sait et tout le monde le sait. Et par conséquent le pêché originel suivi des crimes de massacre des gabonais avec l’armée nationale se retourne contre l’imposteur. Depuis 2009, tout ce que Aliben touche est voué à l’échec ; ce n’est pas la dernière CAN de football qui le démentirait.
    Nous prions le vrai Dieu, le Dieu D’Abram, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob pour que la lumière divine sorte le Gabon de ces ténèbres et que le Gabon revienne aux Gabonais dignes/integres/talentueux/sages qui disent NON au Satan Bongo-PDG-Francafrique.

  5. MWANE NYAMBI dit :

    M. OFOULHAST, Ton père méritait-il ses galons de général? Combien de gabonais ont eu la chance d’étudier dans des meilleures universités comme toi malgré leur bonne moyenne au bac?
    Vous avez allègrement profité de ce système que nous combattons depuis des années, donc inutile de nous faire des analyses à 2 balles.

    • Egniga dit :

      C’est nul de reprocher quoi que soit au fils pour son père.

    • OKAZAKI dit :

      Analyse à 2 balles? il faut s’appeller billie by nze pour repondre à une telle analyse avec autant de legerté. Quel concours a t-il passé pour etre le fils de son père? Fils de général ou pas ce monsieur aurait pu s’en contenter et faire de la musique comme un certain président au motif d’etre le fils de. Mais non il fait des brillantes études et aujourd’hui suffit de le lire pour s’en apercevoir.

      • Deux milles encyclopédies dit :

        Franchement , après lecture,je dénote une accalmie, un manque d’amour et une sècheresse intellectuelle et une absourdite.Repartez à l’école ,,,c’est une hérésie totale apocalyptique que vous trimbalez comme boulet…une seule et unique antithèse le  »Gabon retrouvera sa fierté et son honneur » un dieu vivant vous paierez bientôt. À force de frotter le fer sur un mur ou une pierre on en fait une lame »’

    • Matho dit :

      Avec un CV comme ça, tout ce que vous trouvez à dire en commentaire c’est lui rappeler les galons que vous jugez imméritées de son père!? Franchement, il me semble que Ali est défendu par de haineux revanchards.

      • Heinz-Levi dit :

        MWANE NYAMBI, permettez moi de vous le dire, je suis froissé lorsque je lis votre commentaire.
        Vous qui pouvez démasquer à travers les lignes, dites moi, c’est ce que M. OFOULHAST pointe du doigt ( qui n’est d’ailleurs pas faux) ou les galons de son père qui intéressent les gabonais ?
        On est là tranquille à ne rien faire et pourtant nous nous endormons à l’heure qu’il est sur un volcan, oui, et qui va exploser je ne sais quand, je ne sais comment, si on n’y prend garde.
        On n’arrête pas une société en marche par le crime ni par la force. L’Histoire est avec nous et ce sont les peuples qui font l’Histoire.
        Pour ma part, je trouve cette analyse parfaitement cohérente.

  6. l'ombre qui marche dit :

    DIEU est le maître des horloges et TOUTE la vérité s’imposera à tout le monde

  7. Bienvenu EYI MBA dit :

    Bonjour.
    Quand tu es au village et que tu lis une analyse aussi rafraîchissante le matin,tu travailles au champ avec deux fois plus de force…
    Ce pays a des compétences,mais les perfides trompeurs des bords de la Seine et du Komo refusent toujours que le jour tant rêvé par nos ancêtres se lève enfin chez nous,pour notre essor vers la félicité…
    Brvo cher compatriote pour votre contribution,que nous partageons,good job!

  8. Oteteign dit :

    L’espoir fait vivre. Espérons une bonne conclusion de ce dialogue tout de mème.

  9. Airborne dit :

    Tres bonne analyse Gildas en deplaise aux detracteurs, pour un prof d’université qui n’a pas de partie pris.

  10. Igance Meyet dit :

    C’est très bien vu Gildas !! une vision sans biais, un vrai travail d’universitaire. Bravo

  11. Patrick ANTCHOUET dit :

    Merci pour cette belle prise de position. Bravo cher Gildas ! Ton oncle Christophe Othamot ne va apprécier, mais quand on a le souci de voir se développer son pays, on se fout de la posture de l’oncle. Continue sur cette voie, on a besoin d’apprendre, de comprendre…

  12. JUSTICE dit :

    Il y a un temps pour tout…Il y aura un temps pour la justice au Gabon! Les premiers seront les derniers, et les derniers les premiers. Déclarer un admis échoué et un échoué admis va contre la morale chrétienne et musulmane. Bon Dieu, pourquoi va-t-on à la mosquée où à l’église si c’est pour mentir de manière si effrontée?

  13. BUKETI dit :

    Brillante tribune, admirable analyse toute en rigueur et en sobriété. Je me permettrai seulement de mettre ce point capital sur les « i »: C’est BOA qui est, en soi, un échec ambulant. Tout ce qu’il entreprend est voué à l’échec, parce que, en cet homme ce qui peut être fait (le possible) et ce qui doit être fait (le devoir, l’indispensable) se croisent sans jamais se rencontrer, sans jamais coïncider. Pourquoi cela? Eh bien, c’est parce qu’il n’est qu’un enfant sénile. Il ne peut pas grandir de l’âme; il ne peut pas rapetisser du corps; il ne sent responsable de rien; l’enfer c’est les autres… Dire qu’il y a des gens qui avaient cru pouvoir déceler en cet individu quelqu’un porteur de modernité et progrès: quel gâchis!

  14. bavanga dit :

    🙂 lui meme en tant qu individu est un echec….alors sa vie est vouee a l echec aussi…period

  15. Awax dit :

    Bravo Djels pour ce beau texte qui illustre à merveille les positions et les attentes des uns et des autres avec à la fin un seul et même résultat: une grosse déception…!

  16. Mwane mussungue dit :

    je ne vois aucune lueur d’espoir voir le gabon se dévélopper avec ce système. »quand le poisson commence à pourrir par la tete que pouvons espérer?Depuis plus d’un démi siècle, citez moi un seul secteur qui s’est développer et qui fait la fierté de notre pays?au contraire, on passe le temps à raccoller les angles.aujourd’hui on parle de dialogue national,a-ton d’abord appliqué les lois existantes?a-t-on respecté les promesses tenues?

  17. Ingrid dit :

    Merci Gyldas pour l’article, c’est un bon angle d’analyse de la situation au Gabon.
    Comme disait quelqu’un:
    « L’imposture a ceci de particulier, tant qu’elle régnera les choses ne fonctionneront pas par ce que ça va manquer de sérénité. Toutes leurs actions sont tournées vers le fait d’acquérir de la crédibilité.(…) On essaie de paraître mais on n’existe pas réellement ….. et pendant ce temps les choses ne vont pas bien du tout! »

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