Pour l’avant-dernière journée de l’édition 2018 de la Tropicale Amissa Bongo, l’heure était à l’avant bilan, le sujet étant de toutes les conservations. Rencontres furtives, à Oyem, avec des journalistes européens, un ancien encadreur de l’équipe du Gabon, un sponsor de l’évènement et, encore plus furtif, un jeune membre de l’organisation.

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Les Africains de l’édition 2018, vus par Vincent Perazio

Amené à se prononcer sur le comportement des Africains, Vincent Perazio Reporter pour  TV5, laisse d’emblée entendre : «sur cette Tropicale, l’équipe numéro 1 qui nous impressionne tous c’est le Rwanda. Et c’est surtout un coureur, Joseph Aréryuya, qui est vraiment au-dessus des autres aujourd’hui. Il est considéré comme le plus grand espoir du cyclisme africain. Et on voit que, là, il domine les coureurs professionnels de par sa façon de courir, sa façon de se comporter. J’espère qu’il va gagner demain, qu’il va remporter la Tropicale. Cette performance éclipse un petit peut toutes les autres performances des équipes africaines, mais si comme d’habitude, les Erythréens sont toujours devant et toujours très impressionnants. Ce qui se passe en tout cas aujourd’hui est un événement marquant dans l’histoire de la Tropicale. Les équipes du Maghreb sont toujours là comme elles l’ont toujours été, c’est-à-dire aux avant-postes. Il y a Youssef Riguigui qui est de tous les sprints. Jamais gagnant, mais toujours placé. Les équipes du Maghreb sont fidèles à leurs performances habituelles

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Ogar, la maillot du meilleur africain et le business

Parrainé par le Groupe OGAR (Omnium gabonais d’assurances et de réassurances),  le maillot bleu à plastron blanc récompense le meilleur cycliste africain sur la Tropicale Amisa Bongo. Fidèle à son métier, l’assureur assure également, en partie, les délégations de la Tropicale pendant la durée de l’évènement. Aimé Fernand Eyeghe, responsable du Département Achats et Moyens généraux du groupe, indique que comme un heureux hasard, «l’arrivée d’Ogar en 2015 sur la Tropicale, concordait avec une politique de déploiement du groupe à l’étranger. Ceci a justifié le choix du maillot du meilleur africain, qui peut bien être un Gabonais, Rwandais, Centrafricain, etc. Cela correspond à notre vision d’internationalisation du Groupe».

Pour Aimé Fernand Eyeghe, la présence d’Ogar sur la Tropicale améliore nécessairement la visibilité du groupe. «Cela profite également aux affaires, à l’exemple d’un passage de la Tropicale dans le Haut-Ogooué : des gens qui avaient oublié avoir une assurance chez nous,  s’en sont souvenu, sont venus en discuter à notre stand et ont ravivé les choses. Nous avons des agences maintenant dans toutes les villes du Gabon et lorsque la Tropicale passe par là, nos chefs d’agence indiquent qu’après le passage de la Tropicale, un certain frémissement des affaires est constaté : des contrats sont enregistrés parce qu’il y a eu beaucoup de tapage pendant l’évènement.» Bel exemple du feedback de la Tropicale Amissa Bongo à ses partenaires et sponsors.

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Mathias Bakpé : Joseph Areruya vendra cher sa peau

Mathias Bakpé est commissaire sur la Tropicale Amissa Bongo 2018. Son rôle est de suivre le groupe, les coureurs et surveiller les écarts, noter les abandons, les chutes et autres manquements ou incidents durant la course. Ancien Directeur technique de l’équipe du Gabon, il a un point de vue sur l’édition 2018 de la compétition : «La Tropicale de cette année est vraiment physique et toutes les équipes sont bien préparées à l’exemple du Rwanda qui fait une très grande Tropicale et de Direct Énergie qui a des difficultés avec ses champions Yohann Gene et Adrien Petit. Il y a beaucoup de rivalités. C’est très difficile cette Tropicale.»  Se refusant à un pronostic, il note simplement que «Joseph Areruya, le maillot jaune défend bien son acquis, et ce serait très difficile qu’il le lâche. Il va vendre chèrement sa peau, pour ne pas dire son maillot

Thomas de Saint Léger : «une petite pièce sur Adrien Petit»

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Après les courses européennes, notamment le Tour de France, le Paris-Roubaix, Thomas de Saint Léger couvre sa toute première Tropicale Amissa Bongo. Il a donc un regard tout neuf sur cette compétition. Comme bien d’autres, il est impressionné par le Rwandais Joseph Aréryuya : «Ce qui m’a surpris, étonné, c’est de voir des coureur comme Areruya tenir la dragée haute à des professionnels de 2e ou 3e division mondiale, Direct Energie, Delco. On savait que c’était un très bon coureur, mais de là à tenir en respect des équipes et des coureurs comme ceux que j’ai cité, c’est très étonnant. Après, il ne faut pas aussi oublier que des équipes comme Direct Energie sont encore dans la phase de préparation de leur saison. Je pense que la victoire, le maillot jaune, ils l’auraient bien voulu et le plus fort, à Mitzic, c’était Areruya L’étape était belle, le public était au rendez-vous et à la fin c’est un coureur qui nous fait plaisir qui gagne. »

Appelé à tenter un pronostic sur l’étape finale de ce dimanche, le journaliste de RFI estime qu’«à Libreville, le classement général ne peux pas énormément bouger. C’est une étape qui arrivera au sprint massif avec gros groupe comme ce qu’on a vu lors des premières étapes. Je mettrais une petite pièce sur Adrien Petit de Direct Energie.»

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Sorela Meiyé

Les jeunes s’épanouissent résolument et gagnent en responsabilités sur la Tropicale Amissa Bongo. Membre de la commission restauration durant 4 éditions antérieures, Sorela Meiyé en est cette année la coordinatrice générale. Ses missions consistent à prospecter et identifier, dans les différentes provinces du parcours, les bonnes adresses pour la restauration des caravaniers et principalement les cyclistes pour lesquels il faut un régime spécifique. Après quoi, elle supervise, durant le périple de la caravane, le respect de la nutrition et diététique des cyclistes ainsi que la restauration des autres caravaniers.

 
GR
 

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