La quatrième étape de la Tropicale Amissa Bongo 2018 a charrié hommes, vélos et automobiles de Ndjolé, dans le Moyen-Ogooué, à Mitzic dans le Woleu-Ntem. Rencontres et sujets sur le cyclisme autour de la caravane.

Des enfants et des cyclistes, au départ de Ndjolé, le 18 janvier 2018. © D.R.

 

Félix Sempoma, le directeur sportif de l’équipe du Rwanda (à droite), avec son champion de poulain, Joseph Areruya, le 18 janvier 2018 à Mitzic. © D.R.

Rwanda : «Essayer de conserver le maillot jaune»

Avec la victoire d’étape de Joseph Areruya, ce jeudi à Mitzic, le Rwanda de la Tropicale Amissa Bongo était résolument à la fête. Félix Sempoma, le directeur sportif de l’équipe du Rwanda, tente une explication de l’exploit de son poulain : «Du départ jusqu’à l’arrivée,  mon garçon a beaucoup travaillé parce que cette étape était très difficile : très vallonnée et très longue

La victoire tant saluée n’était surtout pas donnée : «C’est à 4 km de l’arrivée qu’on a fait la différence. On a accéléré sur la dernière montée et le coureur de Delta Energie n’a pas suivi alors que c’est lui qui était très fort au sprint. Il était mieux placé pour gagner cette étape et nous l’avons fait lâcher à 12 km de l’arrivée. Voilà comment, on a gagné cette étape et on a remporté le maillot jaune», explique le coach Rwandais. Il sait également qu’il ne faudrait pas dormir sur ses lauriers : «Avoir le maillot jaune ne veut pas dire remporter les étapes. Il faut pouvoir le garder. Le garder c’est encore plus difficile, on va essayer lors des étapes qui suivent de voir si on peut le conserver

La photo-finish expliquée par Nicolas Philippon

© Gabonreview

Les hauts initiés de la Tropicale, l’appellent Pompon. Pour l’État-civil, il est Nicolas Philippon. 13 ans déjà qu’il s’occupe de la photo-finish, des classements et du chronométrage sur la Tropicale Amissa Bongo. «La photo finish, est un appareil qui permet de prendre 12 000 images par seconde. Grâce aux transpondeurs (petites puces placées sur les vélos) et à une caméra prenant les dossards des coureurs, on établi les classements. Le dispositif permet d’identifier qui est le 1er, le 2ème, etc. et surtout on attribue des temps. L’attribution du maillot jaune est consécutive à l’addition des temps de chaque étape. Donc, très important, on peut très bien faire 3ème d’une étape, 4ème, 7ème d’une étape et être maillot jaune à la fin parce qu’on a été le plus régulier.»

On comprend ainsi que lorsque plusieurs cyclistes passent la ligne d’arrivée dans un intervalle de temps très réduit pouvant être de l’ordre du millième de seconde et que la différence ne peut être remarquée à l’œil nu, la série de photos tirées très vite par le dispositif de la photo-finish permet de vérifier les résultats avec précision.

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Le Gabonais qui visait le top 10 en 2018

Arrivé 32ème à Mitzic, sur une course comptant 78 athlètes, Geoffroy Ngandamba a reçu les ovations du public gabonais pour avoir au moins figuré dans le gros du peloton. Conscient de ce que «les Gabonais attendent une victoire gabonaise, ne fut-ce que d’étape», il indique : «pour moi, l’objectif était d’arriver avec le peloton et c’est ce que j’ai essayé de faire malgré les difficultés sur la route. Je donne toujours le meilleur de moi. Mon objectif : à l’horizon 2019 ou 20, un Gabonais devra gagner ne fut-ce qu’une étape et c’est ce qu’on demande à l’État gabonais. Qu’il nous donne les moyens nécessaires et nous lui ferons plaisir

Double champion du Gabon (2014 et 2016) ; vice-champion du Gabon (2012 et 2013) ; vainqueur du Grand prix des trois provinces, en 2013 (une épreuve gabonaise) ; 8ème au classement général en Côte d’Ivoire en 2013, Ngandamba annonce la couleur : «Mon objectif actuel est d’être parmi les 10 premiers à la Tropicale 2018».

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Geraud Wilfrid Obangome

13 Tropicales Amissa Bongo au compteur, même s’il a couvert les deux premières en freelance. Durant toutes ces années, il a relayé la course gabonaise sur Vox Africa, Reuters Africa News, Media241 (son propre site d’informations) et la Deutsche Welle, une radio allemande. Il est là cette année pour Reuters et Africa News. Pour lui, la Tropicale est un fabuleux moment où se rencontrent des gens qui ne se seraient jamais rencontrés ailleurs.

 
GR
 

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