Dans le cadre du renforcement de la lutte contre la traite des êtres humains au Gabon, une rencontre stratégique s’est tenue ce mercredi 13 août 2025 au ministère de la Justice. À l’initiative du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Droits humains, Séraphin Akure-Davain, et de la directrice régionale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Sylvia Ekra, cette rencontre a réuni les principaux acteurs engagés dans la protection des droits humains. 

Photo de famille à l’issue des discussions. © GabonReview

 

Afin d’aborder la question liée à la lutte contre la traite des êtres humains au Gabon, une rencontre s’est tenue  mercredi dans les locaux du ministère de la Justice, à Libreville. Celle-ci avait pour objectif de faire le point sur les avancées réalisées par le pays en la matière, tout en explorant les pistes de renforcement de la coopération bilatérale entre le gouvernement via le ministère de la Justice, chargé des Droits humains, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour un combat plus efficace contre ce fléau.

À l’issue de la rencontre, la directrice régionale de l’OIM, Sylvia Ekra, est revenue sur l’importance et leur partition dans ce combat qui vise à protéger l’être humain. «Nous avons pu discuter ensemble des progrès qui ont été engrangés au Gabon dans le domaine de la lutte contre la traite des êtres humains.» Elle a par ailleurs reconnu que des efforts sont consentis par les autorités gabonaises avec l’accompagnement de l’OIM. Toutefois, la mise en place imminente d’une commission nationale interministérielle de lutte contre la traite des êtres humains «permettra une coordination beaucoup plus poussée entre les ministères», espère-t-elle. 

Dans la même dynamique, elle a souligné qu’une augmentation du nombre de poursuites judiciaires, du nombre de cas jugés, ainsi qu’un renforcement de la prise en charge des victimes et de la coordination avec les pays voisins pour leur retour dans la dignité ont été constatés. «Ce sont là de très belles avancées, que nous espérons voir se consolider sur la durée. L’OIM se tient bien évidemment aux côtés du Gabon pour poursuivre ces efforts. Nous réitérons notre satisfaction de voir tout ce qui a été accompli ces dernières années.»

Trois axes clés d’intervention de l’OIM

Poignée de main entre le ministre de la Justice et la directrice régionale de l’OIM. © GabonReview

Au cours de son allocution face à la presse, Mme Ekra a mis en lumière les principaux axes d’intervention de l’OIM pour accompagner le Gabon dans sa lutte contre la traite des personnes. Elle a souligné, dans ce sens, que la protection des victimes passe par l’identification de ces dernières et par la mise en place d’une assistance immédiate. « Il faudrait qu’elles puissent être hébergées dans des centres d’accueil, bénéficier d’une réhabilitation, et que leurs familles puissent être retracées dans leurs pays d’origine. Ensuite, en collaboration avec les autorités gabonaises et les pays d’origine, leur retour est organisé », a-t-elle précisé. 

À côté de ça, elle aborde. Le renforcement des capacités des acteurs de terrain. Qui concerne les professionnels du secteur social, de la police, de la justice et les magistrats. «Le renforcement des capacités permet une prise en charge spécialisée de cette problématique complexe et transfrontalière. Nous avons également abordé les récentes réformes au Gabon, telles que la criminalisation de la traite des personnes et le renforcement du cadre juridique.»

Enfin, le dernier point qui n’est nul autre que la coopération régionale. D’après la directrice, l’OIM a appuyé le Gabon dans le cadre d’une visite de travail au Bénin, où des réunions de haut niveau ont été organisées pour renforcer les procédures de collaboration bilatérale, et c’est dans cette même dynamique qu’ils envisagent de poursuivre. 

Rappelons donc que cette rencontre s’inscrit dans une volonté partagée de renforcer la coopération entre le Gabon et l’OIM, en plaçant la protection des droits humains au cœur des actions. Le combat contre la traite des êtres humains ne peut être mené efficacement que dans une approche concertée et coordonnée à l’échelle nationale et régionale.

Thécia Nyomba (Stagiaire)

 
GR
 

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