Alors que le gouvernement mis en place à la suite de l’élection de Brice Clotaire Oligui Nguema comptabilise 100 jours, dans une déclaration signée par sa présidente, Paulette Missambo, l’Union nationale (UN) réaffirme son soutien au chef de l’État et salue les avancées politiques majeures enregistrées ces derniers mois, notamment l’adoption de lois fondamentales pour la démocratie. Le parti se félicite des réformes économiques et sociales engagées, telles que la création de fonds stratégiques, la nationalisation d’Assala, et la promotion de la souveraineté culturelle. Sur le plan social, l’UN note les efforts en matière de relogement, d’accès à l’eau et à l’électricité, tout en appelant à une meilleure communication gouvernementale. Enfin, elle juge le bilan économique positif, avec une croissance en hausse, une inflation maîtrisée et des perspectives encourageantes pour la période 2026–2028. Ci-après la déclaration intégrale.

Paulette Missambo, présidente de l’Union nationale. © D.R.

Après avoir pris une part active à la Transition et activement soutenu la candidature de Brice Clotaire Oligui Nguema lors de la campagne pour le scrutin présidentiel du 12 avril 2025 qui s’est soldé, pour ce dernier, par une large victoire, au terme d’une élection transparente, apaisée et ne souffrant d’aucune contestation, l’Union Nationale tient à exprimer sa loyauté au Président de la République et confirme son ancrage dans la majorité présidentielle.

Après l’investiture du président de la République et la mise en place du premier gouvernement de la 5e République, il nous paraît opportun de faire le bilan des cent premiers jours de la nouvelle gouvernance du pays.

Sur le plan politique, l’Union Nationale constate, en dépit de quelques petits retards à l’allumage, que la machine s’est bien mise en marche. Les textes essentiels qui sous-tendent une démocratie, initiés de manière inclusive par toute la classe politique, viennent d’être promulgués. Il s’agit notamment de la Loi organique portant Code électoral, la loi sur les partis politiques, et de celle relative à la répartition des sièges à l’assemblée nationale et au sénat.

C’est le lieu de rendre hommage au parlement de la Transition qui a parfaitement joué son rôle de législateur. Les vertus du bicamérisme qui a permis à chacune de ses deux chambres d’agir en toute indépendance et de défendre son point de vue jusqu’au bout sont aussi à souligner.

Fait remarquable pour ce qui est de la répartition des sièges des députés et sénateurs ne sont pas parvenus à une rédaction identique de la loi. Dans un tel cas de figure, et conformément à la Constitution, c’est finalement la rédaction de l’assemblée nationale qui a été retenue.

L’Union Nationale salue aussi avec force l’idée de la refondation républicaine, lancée par le Président de la République. Elle est marquée par deux priorités essentielles : la moralisation de la vie politique et la consolidation de la souveraineté économique et culturelle du Gabon.

À ce titre, l’Union Nationale se félicite de la création des cinq fonds stratégiques, agriculture , pêche- aquaculture, énergie-eau et infrastructures qui sont de véritables leviers d’action publique, conçus pour structurer l’économie réelle, impulser la création d’emplois et renforcer la souveraineté productive de notre pays. L’Union Nationale approuve sans réserve la dénonciation par le gouvernement de l’Accord de Partenariat de Pêche Durable, signé en 2007 avec l’Union Européenne. Cet accord qui fait une part trop belle aux Européens pour l’exploitation de nos ressources halieutiques, est l’exemple même d’un partenariat immensément déséquilibré, parce qu’il n’assure aucune retombée économique significative à la partie gabonaise. La 5e République que l’Union Nationale a appelée de tous ses vœux estime que l’heure des contrats léonins est révolue !

Cette volonté, clairement exprimée par le gouvernement, se situe en droite ligne des premières mesures déjà prises, à savoir le rachat de la société Assala, la construction d’une nouvelle raffinerie. Il faut ajouter à ce tableau le lancement effectif de la décentralisation qui devrait permettre aux territoires d’amorcer un développement endogène durable.

Sur la souveraineté culturelle, l’on notera non seulement la promotion des langues nationales dans la Constitution de la 5e République et leur introduction dans l’enseignement, mais aussi la récupération de nos biens culturels. La construction d’un musée adapté pour leur conservation est déjà prévue.

Sur le plan social, l’Union Nationale qui s’est déjà exprimée sur la question des déguerpissements en cours, note avec une réelle satisfaction les efforts fournis par le Président de la République qui a repris en mains cet épineux dossier et s’active à trouver des solutions de relogement et d’accompagnement pour le bonheur des citoyens ayant fait l’objet de déguerpissements.

L’Union Nationale exhorte le gouvernement à faire preuve de célérité et l’invite à améliorer sa communication pour éviter que des opérations, comme celle visant la construction de bassins versants pour assainir la ville et rendre la circulation fluide, ne soient perçues comme des entraves aux libertés fondamentales.

L’Union Nationale approuve aussi les actions des autorités visant à favoriser l’accès à l’électricité et à l’eau du plus grand nombre des populations. En effet, après la mise en concession de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) dans le milieu des années 2000, ni le gouvernement gabonais, ni les différents concessionnaires qui se sont succédé, n’ont voulu faire les investissements pourtant prévus dans les cahiers de charges, à la fois pour rénover l’outil de production dont l’état d’obsolescence était connu, et pour répondre à l’augmentation exponentielle de la demande solvable d’électricité et d’eau.

Sur le plan macroéconomique, l’Union Nationale note, pour s’en réjouir, une amélioration significative des principaux indicateurs en 2024:

– Progression du taux de croissance à 3,4% du PIB en 2024, contre 2,4% en 2023;

– Amélioration de la situation de l’emploi qui enregistre une hausse de 4% en 2024. Cette embellie concerne aussi bien le secteur public que le secteur privé.

Le taux d’inflation s’est établi à 1,2% en 2024, contre 3,6% en 2023. Il se situe désormais en dessous du seuil communautaire fixé à 3%.

Sur le plan monétaire, la situation du Gabon s’est globalement améliorée, même si nous notons une baisse de la masse monétaire à 25% en 2024, contre 27% en 2023, et un déficit de la balance des paiements à 3,1%, contre un excédent de 0,4% en 2023.

Si l’année 2024 apparaît effectivement comme l’année du début du redressement de notre économie, les années 2026-2028 s’annoncent comme celles de la consolidation et de la diversification. Tous les rapports, que ce soient ceux du gouvernement ou de la Banque Mondiale, prévoient une amélioration notable de la situation du Gabon sous la période 2026-2028. La Banque Mondiale elle-même, dans sa Note de conjoncture sur le Gabon de juin 2025, ne tarit pas d’éloges sur les progrès accomplis par le Gabon en matière d’assainissement et de diversification depuis 2024, même si le pays reste toujours largement tributaire des matières premières brutes. Dans cette perspective, la croissance de l’économie gabonaise devrait s’établir à 3,3% sous la période 2026 2028, en dépit d’une baisse attestée de la production pétrolière de -3%. Cette croissance sera portée par la réalisation des grands projets structurants annoncés par le Président de la République, dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, des BTP, mais aussi par la demande intérieure. Sous la même période, l’inflation sera contenue dans une moyenne de 1,6% contre 2,2% sous la période 2023-2025. Le dynamisme attendu sous cette période aura un impact mécanique sur notre balance des paiements et sur nos avoirs extérieurs nets. Pour ce qui est des perspectives budgétaires 2026-2028, le Président de la République, s’est fermement engagé à renforcer la croissance du secteur hors pétrole et à encourager un meilleur recouvrement des recettes et une dépense publique plus efficiente, avec pour objectif l’équilibre budgétaire à l’horizon 2026-2028. Tous ces chiffres peuvent paraître rébarbatifs et de peu d’intérêt pour le grand public. Mais en matière économique, les chiffres sont plus parlants que les mots.

Au regard de ces chiffres, le bilan de la politique économique et sociale du Président de la République et ses gouvernements, pendant la transition et au terme de ces 100 premiers jours, apparaît largement positif.

Le Président Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a été élu pour porter l’espérance des gabonais. Au cours des 100 premiers jours, le peuple gabonais découvre un président volontariste, voulant faire entrer notre pays dans la modernité et lui donner les moyens de disposer de son destin.

L’Union Nationale soutient cette démarche et encourage le Président de la République à poursuivre cette lancée dans l’intérêt du peuple gabonais, en préservant notamment nos compatriotes les plus fragiles.

Fait à Libreville, le 4 juillet 2025

Paulette MISSAMBO, Présidente de l’Union Nationale.

 
GR
 

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