4e édition du Mandji Battle Dance : insertion, culture et sensibilisation au cœur de l’engagement de Carmen Ndaot

La promotrice Carmen Ndaot-Mbindaga a lancé officiellement la 4e édition du Mandji Battle Dance, plus grande compétition nationale de danse urbaine. Entre valorisation culturelle, insertion sociale et sensibilisation, l’événement se veut un puissant levier d’engagement pour la jeunesse gabonaise.

La promotrice de l’événement Carmen Ndaot-Mbindaga au centre en conférence de presse. © D.R
Le mercredi 2 juillet, la salle de conférence de l’hôtel Marie Ayouma, situé près du stade Pierre Claver Divounguy dans le 3e arrondissement de Port-Gentil, a accueilli la conférence de presse marquant le lancement de la 4e édition du Mandji Battle Dance. Face à la presse, à des danseurs venus de Libreville, au label Anouva Productions et à plusieurs sponsors, dont la Société gabonaise de raffinage (Sogara), la promotrice de l’événement, Carmen Ndaot-Mbindaga, a présenté les grandes lignes de cette édition placée sous le signe du «Retour aux sources».
Une thématique enracinée dans l’identité culturelle
«Retour aux sources, c’est un clin d’œil à nos danses traditionnelles et notre identité culturelle», a expliqué Carmen Ndaot-Mbindaga. Par cette orientation, elle entend renforcer le lien entre les cultures urbaines contemporaines et les traditions gabonaises, tout en permettant à la jeunesse de se reconnecter à son patrimoine à travers la danse. Créée en 2018 par le label Anouva Productions, cette compétition estivale se veut un cadre d’expression artistique, mais aussi un espace d’accompagnement social pour les jeunes. Carmen Ndaot insiste sur cette double vocation.
«Nous avons la volonté d’occuper la jeunesse sainement par cette compétition. Pour cette année, nous avons un volet insertion qui a permis à certains danseurs d’avoir une formation métier-qualification en boulangerie, pâtisserie et soudure», a-t-elle dit. Conscient de la précarité, du chômage et du décrochage scolaire qui touchent de nombreux jeunes danseurs, le Mandji Battle Dance s’affirme comme un outil d’émancipation. Il combine désormais divertissement, formation professionnelle et actions de sensibilisation. «Pour cette année, la compétition va débuter par des présélections pour départager les groupes, et n’en retenir que huit pour la demi-finale qui aura lieu le 19 juillet», a dit Isabelle Ekang Minko, gérante du label organisateur.
Un programme bien structuré
«L’objectif pour nous, le label Anouva Productions, c’est qu’au-delà de la danse, ces jeunes puissent parvenir à un niveau encore plus élevé dans la danse au niveau national et international», a-t-elle précisé. L’équipe championne en titre, QLF, affiche déjà ses ambitions pour cette nouvelle édition. Son manager, Van’n Bankou, ne cache pas sa détermination : «Pour cette année, on promet de garder le titre de champion, de valoriser la danse urbaine gabonaise et d’exceller. Nous allons ressortir des expressions fortes et valoriser notre culture par notre art principal qui est la danse».
Au-delà du spectacle, le Mandji Battle Dance mettra en place une campagne de sensibilisation, en partenariat avec plusieurs structures, telles que les 3S, Aurore, la Conacce Chaplains, le Resofim ou encore les affaires sociales. L’objectif : conscientiser la jeunesse sur les fléaux qui gangrènent la société. «Nous ne voulons pas seulement le divertissement au cours de cette compétition, mais aussi la sensibilisation, l’éducation, la prise de conscience des jeunes face à certains fléaux», a insisté Isabelle Ekang Minko. Les inscriptions démarrent le samedi 5 juillet. Après les phases de présélection, la demi-finale se tiendra le 19 juillet et la grande finale début août, à la place de la Concorde. L’équipe victorieuse se verra remettre un chèque de 1 500 000 francs CFA, récompensant ainsi à la fois le talent, l’engagement et la persévérance.

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