Arrestations et tentatives d’intimidation ciblant des jeunes leaders d’opinion, tirs à balles réelles sur des manifestants réclamant la levée d’une partie des mesures sanitaires jugées oppressantes et contreproductives, le Gabon, membre du CDH de l’ONU et dont les autorités ont toujours prétendu avoir l’une des meilleures stratégies de gestion de la pandémie du coronavirus approuvée par les Nations unies, vient de recevoir un camouflet de la part de la même organisation qui condamne toute répression au nom de la lutte contre la maladie.

Membre du CDH de l’ONU, la gestion du Covid-19 au Gabon est critiquée par l’Organisation. © D.R.

 

Avec deux morts et un blessé par balle, vraisemblablement tirée par les agents des forces de sécurité et de défense, le Gabon dont les autorités prétendaient avoir la meilleure stratégie de gestion contre le coronavirus dans la sous-région de l’Afrique centrale et donc parmi les plus efficaces du continent, ne fait visiblement plus partie des bons élèves de l’ONU. Depuis le début de la crise sanitaire pourtant, de Julien Nkoghe Bekale à Rose Christiane Ossouka Raponda, le gouvernement était convaincu d’avoir la bénédiction des Nations Unies au point de s’autoriser des mesures de plus en plus restrictives sous prétexte de riposte contre le Covid-19. Que nenni.

Informée des violences survenues dans plusieurs pays ces derniers jours, y compris au Gabon où la «révolution des casseroles» a été réprimée dans le sang à Libreville et à Port-Gentil, et où des arrestations et des tentatives d’intimidation ciblant des jeunes leaders d’opinion ont cours, Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, a averti lundi 22 février lors de l’ouverture de la 46e session du Conseil des droits de l’Homme que la répression des voix dissonantes ou l’envoi «des voix critiques en prison ne mettra pas fin à la pandémie».

À l’adresse des États membres parmi lesquels le Gabon qui, en octobre 2020, a fait son entrée au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (CDH) pour un mandat de 3 ans, l’ancienne présidente chilienne a assuré que «ces restrictions illégitimes des libertés publiques, la portée excessive des pouvoirs d’urgence et le recours inutile ou excessif à la force ne sont pas seulement inutiles et éloignés sans scrupules de tout principe, elles découragent la participation du public à la prise de décision, laquelle est le fondement d’une élaboration saine des politiques».

Pour sa part, dans un message vidéo pré-enregistré pour l’occasion, Antonio Guterres a accusé les pays les plus répressifs de se cacher derrière la pandémie pour faire taire toute critique. «Brandissant la pandémie comme prétexte, les autorités de certains pays ont pris des mesures de sécurité sévères et des mesures d’urgence pour réprimer les voix dissonantes, abolir les libertés les plus fondamentales, faire taire les médias indépendants et entraver le travail des organisations non gouvernementales», a regretté le secrétaire général des Nations Unies.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Chancerel dit :

    Bon dans se cas que notre ministre covid, et notre super ministre de l’intérieur, viennent nous explique à quoi rime, toutes les mesures oppressives qu’ils ont instauré au Gabon ?

  2. Ulys dit :

    Les paroles ne suffisent pas. Passez aussi aux actes SVP.

  3. Lavue dit :

    Mais pourquoi présenter une ancienne photo d’ALI quand il prenait du volume qui allait le conduire à la fatigue très sévère. Faut nous montrer ces photos du moment. Elle ressortent de manière claire ce que chacun sait. Il est out, fini. Il ne lui reste que les discours écrits à l’avance qu’on adapte à sa mimique. Ces petits montages vidéos sont connus.
    Même s’il est fini, cuit, à terre; il a la chance d’avoir avec lui les mendiants et opportunistes valets dans son PDG paternel ainsi que le bras armé de la répression, la tristement célèbre GR. Avec ces 2 là même couché dans son lit de mort, il va continuer à nous démontrer tous ses talents de « grand » leader.

  4. Melissa dit :

    Très bien fait pour les auteurs de ces mesures barbares mais cela ne ramènera pas à la vie nos deux braves jeunes ni ne fera repousser les mains du 3e jeune. Il faut que justice soit fait
    e ,c’est tout

  5. asphalt dit :

    Ils n’en ont rien à faire des déclarations de l’ONU.Sinon les prisonniers politiques seraient déjà hors de prison

  6. L’ONU c’est quoi ? Qui a déjà vu cette organisation prendre des décisions utiles face un un pouvoir répressif ? Arrêtez-nous votre hypocrisie !

  7. Steph Be dit :

    Le Gabon est membre du CDH sur recommendation de la France, L’ONU est un Machin comme l’avait dit general Degaule, Ceux qui dirigent le Gabon actuellement n’ont pas l’inrention d’ameliorer la vie des gabonais. Vous voyez bien qu’ils tirent sur la population qu’ils racontent partout vouloir proteger du Covid. Avez vous vu cela dans d’autres pays depuis le debut de cette pandemie, un etat qui tire sur la population avec l’intention de tuer sous pretexte de la proteger👏🏼👏🏼😁n’importe quoi, et c’est la France qui est derriere toutes cette stratégie. Le gabon a quel poids pour se presenter au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, s’il n’est pas tenu par la main d’un pays puissant. ils s’en foutent du peuple. La pandemie est un business pour eux. Tout cela est garantie par la metropole, ils sont protegegés par la celule Afrique du Quai d’Orsey. Avez vous entendu parler de ces evenements (mouvement des casseroles et 2 morts au Gabon) dans la voix de la France (France 24) jamais!!!ils preferent diriger les regards sur la Birmanie…

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