Trois associations féminines gabonaises dont les objectifs reflètent la grandeur d’esprit de leurs fondatrices, constituent cette semaine le coup de cœur d’Ika Rosira.

© Gabonreview/Shuttersdtock

 

Située à Libreville, la Plateforme Anto Winners a pour présidente fondatrice Frédérique Eyang Beyeme. La jeune dame a plusieurs cordes à son arc : en plus de ses responsabilités au sein de cette association, elle est Wedding Planner Certifiée du réseau Wedding Beautiful Africa & Manager de Gwen Events, et Fondatrice & Directrice de Ôtiti Winners Magazine.

Anto Winners regroupe des femmes dont les Objectifs de Développement Durable (ODD) sont le cheval de bataille pour l’autonomisation des femmes et la lutte contre les inégalités liées au genre dans notre société auprès des pouvoirs publics. Il y est donc question d’incubation, de développement économique, de renforcement des capacités, d’égalité des genres, de mutualisation de compétences, entre autres. La plateforme a pour partenaires l’État gabonais, certaines institutions internationales, les coopératives scolaires, des mécènes et d’autres associations. On y parle aussi surtout de Leadership féminin, d’autonomisation des jeunes filles, en termes de stimulation et de partage de connaissances ainsi que de lutte contre la stigmatisation avec pour cibles majeures les femmes et les jeunes filles. Cette association promet de développer des axes de compétences et de multiples stratégies au niveau local et international.

L’ONG DrépaZéroCytose Gabon, basée à Franceville, est présidée par Lucèce Délicat Louembet, médecin-chercheure. L’organisation compte plus de 75 enfants pour 67 familles. L’idée part d’un constat simple : le besoin d’information concernant la drépanocytose. Du fait de certains préjugés, la sensibilisation des familles est en effet très importante. Car, il est tout à fait possible pour un enfant atteint de drépanocytose d’avoir une longue vie alors que, pour certains, c’est une véritable malédiction du fait que la plupart de ces enfants sont souvent considérés comme un fardeau en plus d’avoir la réputation de ne pas vivre bien longtemps. On parle donc d’une maladie peu connue et mal connue des populations.

Voir des familles entières désemparées a donc insufflé à Lucrèce et son équipe le désir d’apporter un soutien moral, psychologique, médical et éducatif aux familles ayant des cas de drépanocytose en leur sein. En plus de promouvoir un programme national de lutte contre cette maladie, l’ONG a pour objectif de participer à l’établissement de protocoles nationaux de prise en charge, de développer des coopérations avec les institutions nationales et internationales et d’assurer l’expertise et la formation continue dans le domaine entre autres. En absence de remède efficace, l’ONG préconise d’intervenir auprès des familles dans le but non seulement d’améliorer leur niveau de connaissance face à la maladie mais aussi d’améliorer leurs conditions de vie. En plus du personnel de santé et du personnel académique, les parents d’enfants drépanocytaires bénéficient de formation, d’un guide de suivi ainsi que d’un service de conseil génétique pour les couples à risque.

Femmes Engagées du G6 multiplie les actions dans l’Ogooué-Ivindo. Association apolitique et à but non lucratif, elle est ouverte à toutes femmes gabonaises. Elle prend racine dans le besoin d’amélioration des conditions de vie des femmes Ogivines. L’association développe des micro-projets et des micro-structures et a mis en place une cellule de protection des mères-enfants. En plus d’offrir un suivi scolaire, elle offre la possibilité aux femmes de renforcer leurs capacités. Elle se déploie aussi le marché du G6 (l’Ogooué-Ivindo) en vue de valoriser et dynamiser cette province en mettant l’accent sur le potentiel des femmes originaires de cette contrée. Lancée le 5 février 2021 par Marie-Nadège Edjebadi Boulingui, présidente-fondatrice, l’initiative est louable et promeut déjà une dizaine de projets allant de l’Estuaire à l’Ogooué-Ivindo et compte déjà environ 150 membres.

Ika Rosira

.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire