Contre la vaccination obligatoire : Un combat perdu d’avance ?

Dès le 15 décembre, le vaccin sera presqu’obligatoire au Gabon. Alors que des voix continuent de s’élever contre une éventuelle obligation vaccinale, dans l’entourage du ministre de la Santé on assure qu’il est difficile d’atteindre l’immunité collective avec une population réfractaire aux vaccins. Sur une cible de 60% de la population à vacciner, seulement 14% l’est complètement. Des chiffres assez évocateurs qui amènent à se demander si les anti-vax mènent un combat perdu d’avance.

Un agent vaccinateur lors d’une campagne anti-covid. © Gabonreview
«Je ne veux pas être vacciné», pose Japhet H. Il argue un manque de recul sur les vaccins pour justifier son choix. «Comment pourrai-je me faire vacciner alors que je ne connais rien de la composition des vaccins sans compter tout ce qui se dit ici et là sur ces vaccins ?», poursuit-il. Alors que dès15 décembre, la présentation d’une preuve de vaccination anti-covid ou d’un test PCR négatif d’une validité de 14 jours sera obligatoire pour accéder à certains lieux, il compte bien ne pas se faire piquer. Comme lui, plusieurs autres évoquent les mêmes raisons et comptent adopter la même démarche alors que d’autres encore, sans être contre les vaccins anti-covid, sont plutôt anti obligation vaccinale.
Depuis l’annonce des mesures prises par le gouvernement, ils sont d’ailleurs nombreux à donner de la voix. Plus récemment, des opposants réunis au sein d’une coalition avec pour porte-parole Richard Moulomba Mombo, ont dit se mobiliser pour «faire barrage à la vaccination obligatoire». Ils dénoncent «les mesures visant à contraindre les populations à se faire vacciner et les mesures discriminatoires envers les non volontaires au vaccin». Ils condamnent des pressions sur l’obligation vaccinale au sein des forces de sécurité et de défense ; l’interdiction de tout rassemblement des citoyens et le musellement de l’opposition sous prétexte du Covid-19. Pourtant, assure-t-on du côté du ministère de la Santé, le retour à la normale est conditionné par l’immunité collective qui elle est tributaire de la vaccination de 60% de la population.
A ce jour, le pays est loin du compte avec seulement 14% de la population entièrement vaccinée et 18,32% ayant reçu la première dose. «Je me ferai vacciner quand tout sera clair pour moi», estime pour sa part Rose M qui dit ne pas comprendre une injonction à se faire vacciner. Pourtant, à travers le monde on tend de plus en plus vers cette «tendance», et en se moquant de la grogne des « anti-vax. Le ministre de la Santé a récemment affirmé, concernant la vaccination, que «le Gabon ne fait que suivre la tendance». Dans certains milieux, on parle de la détermination de ce gouvernement à atteindre son objectif et même de «l’utilité» d’une obligation, tant les chiffres continuent de témoigner du peu d’entrain des populations pour la vaccination.
De quoi se demander à une semaine du 15 décembre, si la vaccination obligatoire contre le Covid-19 finira-t-elle par s’imposer dans le pays et s’interroger sur la consistance du combat des anti-vax ou des antis obligation vaccinale. Pour rassurer plus d’un lors d’un atelier organisé par le comité en charge de la vaccination contre le Covid-19 (Copivac), le Pr Ghislain Mombo Ngoma qui exposait sur la sécurité des vaccins et la pharmacovigilance, expliquait que les effets secondaires des vaccins sont «des situations médicales» et que les problèmes de santé pouvant survenir après la vaccination «sont généralement le fruit d’une coïncidence».

2 Commentaires
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Le Gouvernement gabonais, ou plutôt ce qui apparaît comme, a été tellement dans le mimétisme de la France dès l’apparition de la pandémie qu’il a fait la démonstration de son incapacité à apporter des réponses qui cadrent avec son propre environnement. Il s’est rapidement décrédibilisé. aux yeux des populations. Le savent-ils seulement? On s’était cru devenu un Département français d’outre-mer (même si on l’est un peu en réalité). Reprenant à l’identique les mesures édictées en France Métropolitaine. Couvre-feu stupides, interdictions de circuler à travers le pays, en feignant totalement d’ignorer que le Gabon comme beaucoup de pays Africains subsahariens n’était pas touché au même degré que les pays européens. Nous avons connu quelques cas c’est vrai, tous importés d’Europe, quand on a laissé continuer atterrir les avions de « notre compagnie aérienne » AIR FRANCE alors que la France croulait déjà sous des cadavres.
Ces incapables du Gouvernement ne comprennent pas que les réticences de la population soient légitimes. Tous ces vaccins sont en phase de test, qu’on le veuille ou pas. Tous ont été fabriqués en dehors de tout protocole requis en la matière. Personne et encore moins les gouvernements ne peuvent se prononcer sur les conséquences qui en découleraient. Au lieu qu’on ait nos 200 morts en presque 3 ans, imaginent-ils un instant ce qui se passeraient si 70% de la population étaient vaccinés et que dans les prochains mois ou années on constate de effets graves sur leur santé?
Le gouvernement qui avec le CORONA joue étrangement les responsables en matière de santé publique ne sera plus là pour répondre. Chacun doit être libre de décider s’il se fait vacciner ou pas, après tout le CORONA-VIRUS au Gabon ne fait pas une hécatombe, sauf au gouvernement de nous prouver le contraire. On aura toujours quelques cas, par ci, par là. Mais faut restez sereins au lieu de toujours, par incompétence et incapacité d’apporter des réponse contexte gabonais, mimer ou appliquer bêtement les ordres reçues de la Métropole. Surtout lorsqu’on sait que le pays est dirigé par des femmes et que la véritable chef du Gouvernement est une française pure sang.
Evitez SVP de rendre les Gabonais plus malades qu’ils ne le sont déjà. Laissez les Français gérer leur situation à 6000 KM de nous, ça ne nous regarde pas. Si des Français vivant aux Gabon se sentent en danger sanitaire, qu’ils rentrent tranquillement chez où il y a tous les vaccins possibles. Si le Gouvernement pouvait comprendre la réaction des Antillais qui sont plus Français que les membres du gouvernement gabonais, alors ils auraient compris qu’en matière de CORONA-VIRUS il n’ y a pas encore de vérité absolue, et face aux incertitudes le gouvernement ne doit pas tomber dans l’autoritarisme aveugle et stupide, juste pour faire sérieux, ça ne marche pas et la France l’a bien appris aux Antilles.
Ayant agi de manière démesurée et en déphasage total avec la réalité sanitaire dans le pays (moins de 200 morts du COVID à ce jour), le gouvernement gabonais est-il capable de chiffrer ce que ses couvre-feux irréfléchis et exagérés ont coûté à l’économie nationale. Bien sûr que non, c’est trop compliqué pour eux, eux qui naviguent dans le simple paraître. Là est tout le mal de la médiocrité.