L’assemblée plénière de la Cour de cassation saisie devant statuer sur l’affaire qui oppose le président de la République Ali Bongo Ondimba au collectif «Appel à agir», a décidé, le 21 janvier, de reporter au 25 février prochain le délibéré sur la demande d’expertise médicale introduite par le groupe des 10.

Pour le collectif ‘’Appel à agir’’, en remerciant, dans son discours du 31 décembre 2021, ceux qui l’ont aidé à rester au pouvoir, Ali Bongo a reconnu qu’il n’était plus en capacité après son AVC de 2018. © Montage Gabonreview

 

Les membres du collectif Appel à agir, ainsi que le peuple en quête de lumière quant aux capacités physiques et cognitives du président de la République à diriger le Gabon, devront prendre leur mal en patience. Un mois encore. Car, la Cour de cassation réunie en une audience publique, le 21 janvier, pour examiner la requête du collectif relative à une expertise médicale sur la personne d’Ali Bongo, a fixé au 25 février prochain le délibéré de cette affaire censée créer ou pas les conditions de la «constatation de la vacance du pouvoir

Au cours de l’audience, l’avocat du collectif, Me Irénée Mezui Mba, a posé à la Cour de cassation deux questions sur les principes généraux de droit : d’une part, lors d’une plainte au tribunal, est-il du rôle des juges de défendre le mis en cause ou le suspect ? D’autre part, si Ali Bongo ne peut être poursuivi dans un tribunal de droit commun, comment a-t-il lui, Ali Bongo, le droit de poursuivre une personne en justice dans un tribunal de droit commun ? Et l’avocat de déduire : «lorsque la Cour de cassation a admis le pourvoi d’Ali Bongo, il a violé ce principe». Cependant, pour les avocats du chef de l’État, Mes Minko-Mi-Ndong et Bhongo Mavoungou, la demande du collectif Appel à Agir est simplement irrecevable, parce que la justice a déjà tranché.

Le collectif des dix souhaite que la justice se prononce sur leur requête, afin de mettre un terme à un débat vieux de plus de deux ans. Appel à agir est fort de ce que le président de la République a souligné et fait la démonstration lui-même de ce que ses capacités physiques et cognitives ne lui permettent plus de remplir les charges de président de la République.

« À l’écouter, le discours d’Ali Bongo du 31 décembre 2021 nous a donné raison. Il reconnaît lui-même qu’après son AVC de 2018, il n’était plus en capacité et il a remercié toutes les personnes qui l’ont aidé à rester au pouvoir. La Cour de cassation ne peut pas ne pas nous donner raison, sauf à vouloir faire partie des gens qu’Ali Bongo a remercié », a confié Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, l’un des membres du collectif Appel à agir.

 
GR
 

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