La deuxième phase de la campagne nationale de distribution des actes de naissance aux enfants apatrides inscrits dans le Programme «citoyenneté et protection sociale» s’est déroulée ce 10 mai à Libreville. Plusieurs enfants ont reçu ce document faisant d’eux des citoyens à part entière des mains du ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong, du maire de Libreville, Christine Mba N’Dutume, et du représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Donatien Tameko.

Les officiels avec les bénéficiaires des actes de naissance dans le cadre du Programme conjoint «citoyenneté et protection sociale». © Gabonreview

 

En partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), le gouvernement gabonais a récemment lancé une vaste campagne d’identification des personnes sans actes de naissance, dites apatrides, dans le pays. Entrant dans le cadre du Programme conjoint «citoyenneté et protection sociale», cette campagne est entrée dans sa phase de distribution des documents ce 10 mai. Plusieurs dizaines d’enfants enrôlés à la fois à l’état civil et à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) ont symboliquement reçu leurs documents.

Rappelant que l’opération de recensement de ces enfants auprès de leur famille avait débuté en 2015 et que depuis 2019, les services d’état civil de la mairie de Libreville procèdent aux transcriptions des jugements supplétifs qu’ils reçoivent, le maire de Libreville, Christine Mba N’Dutume, a fait savoir que cela a permis d’enregistrer près d’une dizaine de milliers de cas. Pour elle, il s’agit d’une question de «droits humains d’autant plus qu’elle s’inscrit dans les Objectifs de développement durables (ODD)».

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Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiag Ndong a, quant à lui, indiqué que cette cérémonie témoigne «une fois de plus de l’engagement du gouvernement à poursuivre cette campagne d’enrôlement et d’enregistrement des enfants apatrides pour leur permettre de pouvoir disposer d’une vie, d’une existence légale, afin que ces enfants puissent bénéficier de tous socles social, administratifs qui existent dans  notre pays et pouvoir être reconnus par nos différentes administrations».

Il relève comme le représentant de l’Unicef, Donatien Tameko, que «la Convention sur les droits de l’homme et de l’enfant que le Gabon a ratifié le 9 février 1994 dispose en son article 8, alinéa 2, que si un enfant est illégalement privé des éléments constitutifs de son identité ou de certains d’entre eux, les Etats Parties doivent lui accorder une assistance et une protection appropriée pour que son identité soit rétablie aussi rapidement». «De ce fait la loi n° du 18 mars 2019 portant Code de l’enfant en République gabonaise est l’expression pour l’autorité publique de garantir l’intérêt supérieur de l’enfant, son droit de vivre, survivre et de se développer dans un contexte de non-discrimination».

Pour le représentant de l’Unicef, un «enfant sans identité légale n’existe pas». «Il faut rendre le système de protection sociale plus inclusif. Il ne faut laisser personne de côté. Il faut que ces documents parviennent aux destinataires. Ils ne sont pas faits pour meubler les coffres des bureaux», a-t-il dit.

Plusieurs parents n’ont pas caché leur joie, ce d’autant que les enfants ont été directement enrôlés à la CNAMGS pour pouvoir bénéficier de tous les services offerts par cette structure. «Dites-moi comment l’enfant pouvait-il seulement bénéficier de la CNAMGS qui soulage tant de gens. Aujourd’hui, c’est chose fait. Je vous remercie tous pour ce geste. Ça été difficile, mais nous y sommes. Merci», a déclaré une parente.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Dante dit :

    Donnez un peu les vrais papiers à votre champion chocolats et bonbons. Il doit déposer le dossier de candidature bientôt non?

  2. Nkene ngoua dit :

    Bonjour a mon avis c’est une très bonne initiative

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