À l’instar du poisson, du riz, de la viande bovine et des hydrocarbures, le manioc, qui jouerait un rôle majeur dans l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire des pays de la sous-région de l’Afrique centrale, a été introduit dans la Stratégie communautaire d’import-substitution des produits du cru de la Cemac dont le plan de financement a par ailleurs été élaboré lors d’une récente rencontre du PREF-Cemac, à Douala (Cameroun).

Pr Michel-Cyr Djiena Wembou, le secrétaire permanent du PREF-Cemac, a présidé les travaux du 13 au 18 septembre 2022, à Douala. © D.R.

 

Opérer une véritable transformation structurelle permettant de parvenir à une industrialisation des économies de la Communauté. Telle était l’ambition affichée par les chefs d’État de la Cemac en août 2021. Quatre mois plus tard, instruit, le comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (PREF-Cemac) avait sélectionné quatre produits du cru figurant dans la Stratégie communautaire d’import-substitution. Il s’agissait du poisson, du riz, de la viande bovine et des hydrocarbures. En 2022, le manioc a été introduit dans cette liste.

Ce tubercule, le plus consommé dans la sous-région de l’Afrique centrale, a en effet été au centre de la réunion du secrétariat technique du PREF-Cemac, du 13 au 18 septembre dernier à Douala (Cameroun). «Cette réunion a pour objectif d’une part de réviser la Stratégie communautaire d’import-substitution des produits du cru de la Cemac ainsi que son Plan d’opérationnalisation en y introduisant la filière manioc et, d’autre part, de finaliser le chiffrage en vue d’élaborer le plan de financement de ladite Stratégie pour leur transmission à la session extraordinaire du Conseil des ministres de l’UEAC, élargie aux ministres en charge de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Élevage, du Commerce et des Hydrocarbures», avait expliqué Pr Michel-Cyr Djiena Wembou, lors de l’ouverture des travaux dans la capitale économique du Cameroun.

Chargé par le comité de pilotage d’élaborer ladite stratégie, le secrétaire permanent du PREF-Cemac avait indiqué que le document visait à «atténuer l’impact de l’importation de ces produits sur les réserves de change». «Il convient de souligner que l’importation de ces quatre produits a coûté à la Cemac une somme de 2 810,8 milliards de FCFA en 2021, le niveau des réserves de change étant situé à 4 886,9 milliards sur la même période».

Or, au secrétariat technique du PREf-Cemac, on ne manque pas de rappeler «le rôle majeur joué par le manioc ainsi que les autres tubercules dans le panier de consommation de la ménagère et dans l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire» dans la Communauté. Aussi, au terme des travaux de Douala, six mesures relatives à l’accroissement de la production du manioc et au renforcement de la transformation du tubercule, ainsi que quatre mesures en lien avec l’accroissement de la commercialisation du manioc ont été définies et structurées autour de 29 actions et 32 critères de réalisation.

 
GR
 

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