Alors que sa décision relative au renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections (CGE) n’a pas été mise en application près de trois mois après, le parti RÉAGIR appelle ce mardi 3 janvier la haute juridiction à prononcer la dissolution pure et simple de la structure dirigée par Moïse Bibalou Koumba.

Les membres du bureau du CGE en compagnie du ministre de l’Intérieur après leur installation, le 2 mai 2018, à Libreville. © D.R.

 

Conformément à l’article 92 de la Loi fondamentale, la décision de la Cour constitutionnelle rendue le 6 octobre 2022, censée être appliquée un mois plus tôt, aurait normalement dû s’imposer au gouvernement. Pourtant, près de trois mois après, le renouvellement du bureau du CGE n’est toujours pas effectif, en dépit des récentes auditions à la Cour constitutionnelle du ministre de l’Intérieur et sa collègue des Relations avec les institutions.

À l’initiative d’une première saisine, le 26 septembre 2022, RÉAGIR (Réappropriation du Gabon, de son Indépendance, pour sa Reconstruction) est à nouveau monté au front ce mardi 3 janvier. Cette fois, face au refus des pouvoirs publics de se plier à sa décision, le parti de François Ndong Obiang invite la haute juridiction à constater la violation de sa décision d’octobre dernier, et en conséquence, de «prononcer la dissolution pure et simple de l’actuel bureau du Centre gabonais des élections». D’autant plus que l’année électorale s’est ouverte.

Marie Madeleine Mborantsuo et les 8 autres juges constitutionnels répondront-ils une nouvelle fois favorablement à la demande de ce parti de l’opposition ? Tout reste à voir. 

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Force doit rester à la loi, et ce sera le cas. Amen.

  2. Mezzah dit :

    Comment peut-on être naïf au point d’imaginer que la CC puisse prendre les décisions qui vont dans le sens contraire des intérêts du PDG. Tant que Mborantsuo sera là, elle n’en fera qu’à sa tête. Ce n’est pas elle qui a dit que le taux de participation était de 99% dans le Haut Ogooué à la dernière élection présidentielle ? Ce n’est pas elle qui a modifié la Constitution en intégrant la notion d’indisponibilité temporaire ?

    Je sais qu’il ne faut pas dire des choses comme ça sur ce site pro gouvernemental, mais bon.

  3. Malho dit :

    Personne n’est dupe, nous savons tous qu’au gabon, la cour constitutionnelle est une institution partiale, elle penche toujours d’un seul côté telle la tour de pise dite la tour penchée. Du fait de la présence de la pute de la République mmm alias ya Mado. Elle n’a jamais pris une décision qui va dans le sens de la vérité des urnes, de l’opposition, comment voulez vous que le pays avance si les personnes qui dirigent les institutions sont d’une moralité doutouse ? Ya Mado doit être traduite en juste pour les faits de haute trahison,recelle de votes, non respect du choix de la population.

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