Au deuxième jour de sa mission gouvernementale visant à s’entretenir avec la population, les opérateurs économiques et la notabilité locale à propos des effets de l’incident ayant entraîné la rupture du chemin de fer, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, était le 12 janvier dans le Haut-Ogooué. Objectif : présenter et évaluer l’effectivité  des mesures prises par le chef de l’État suite à la situation de pénurie des produits de grande consommation, poursuivre le dialogue entamé dans l’Ogooué-Lolo, mais surtout pour rassurer les populations.

Alain-Claude Bilie-By-Nze dans le Haut-Ogooué, le 12 janvier 2023. © Gabonreview

 

La délégation ministérielle conduite par le chef du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a poursuivi le 12 janvier sa mission à Franceville et Moanda ; deux villes du Haut-Ogooué également confrontées aux difficultés liées au mauvais état de la route économique et davantage amplifiées par le glissement de terrain ayant endommagé le chemin de fer. Comme à Koulamoutou et à Lastoursville, le Premier ministre a joué la carte de la proximité. Avec les populations, il a échangé sur les contours de ces problèmes avant de présenter les instructions de l’exécutif pour parer au plus pressé.

À Franceville, les prix des produits de première nécessité ont littéralement flambé. Le kilogramme de la viande de dinde est, par exemple, passé de 1500 à 3000 le kilogramme. Le gaz domestique, quant à lui, a vu son prix s’envoler.  La bouteille, achetée auparavant à 6000, se négocie aujourd’hui à 10.000 francs CFA, voire plus. Dans ce même sillage, les médicaments se font rares.

Dans la ville de Moanda, la population venue nombreuse a saisi l’opportunité pour présenter son chapelet de doléances. Les préoccupations relatives à l’ouverture de l’hôpital départemental, la halte-garderie, la gratuite du transport, l’insécurité grandissante et le problème des retraités de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont été longuement évoqués. Au-delà, les problèmes de carburant, de gaz, de farine et autres produits de grande consommation se posent.

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À l’insalubrité amplifiée par la rupture du chemin de fer depuis le 24 décembre 2022, il y a également par la dégradation avancée de la route économique sur laquelle se sont formés des bourbiers géants. «En temps normal, on pouvait acheminer la marchandise de Libreville à Franceville en 24 heures. Maintenant, il faut compter 4 jours à une semaine», a déclaré l’un des opérateurs économiques de Moanda.

En réponse, le chef du gouvernement a refusé de faire des promesses. Mais, il a fait savoir que le gouvernement s’attèle à rechercher de meilleures solutions à toutes ces préoccupations. Cependant, il ajoute que «les pénuries sont de plus en plus résorbées y compris le carburant et le gaz». «Les approvisionnements arrivent progressivement. Il y a déjà le carburant dépôt de Moanda…», a fait savoir le chef du gouvernement qui a indiqué que «dans deux ou trois semaines, la situation sera revenue à la normale s’il n’y a pas un autre incident».

Pour ce qui est de la reprise normale du chemin de fer, le gouvernement et ses partenaires sont sur le terrain avec l’espoir d’une reprise du trafic ferroviaire à fin janvier, si toutes les conditions sont réunies. «J’ai indiqué qu’au-delà des efforts du gouvernement, les opérateurs économiques seront mis à contribution relativement à l’amélioration du réseau routier», a dit le Premier ministre qui souligne par ailleurs que pour «la mercuriale visant à  stabiliser le panier de la ménagère et freiner la hausse des prix», une cellule, sous la surveillance du Gouverneur, avec la participation des représentants des ministères sectoriels, est mise en place afin de veiller, entre autres, à son application.

Plusieurs membres du gouvernement ont participé et apporté leur contribution à cette mission ministérielle qui a commencé par un hommage au président Omar-Bongo à son mausolée de Franceville. 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Les altogovéens et les logovéens croient-ils à ce mytho?

  2. CYR Moundounga dit :

    Bjr/ Le nouveau PM est dans son jardin. On lui fait le grief d’avoir un passif professionnel oui c’est vrai, mais j’estime qu’il l’assume parfaitement. Sans se défiler il n’a jamais rasé les murs. Maintenant comme on dit souvent les chiens ne font pas les chats laissons-lui l’opportunité de savoir si c’est lui  » l’homme qu’il faut à la place qu’il faut », et cela commence MARDI 17 JANVIER 2023. Une grande date souvenir pour l’intéressé. Amen.

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