Au Gabon, l’Observatoire chrétien pour la paix (OCP) a lancé un concours dénommé «Dessine-moi la paix». S’il mise sur la pérennité de cette initiative, la première édition est parrainée par le ministre de l’Éducation nationale qui y voit un moyen de promouvoir les valeurs de paix dans un contexte de flambée de violences en milieu scolaire. Les candidats s’expriment par le dessin autour de sept thématiques.

Une représentation de la paix par l’un des candidats. © Gabonreview

 

Le concours placé sous le thème «Dessine-moi la paix», a été ouvert aux 3 meilleurs élèves en dessin des classes de 4e des Collèges publics du Grand Libreville avec à la clé, 7 thématiques s’articulant autour de la logique de paix plurielle prônée par l’Observatoire chrétien pour la paix (OCP), initiateur dudit concours. Notamment, Agriculture, Santé, Éducation, Habitation, Justice, Prospérité, Absence de guerre. Cette première édition lancée le 13 mai est parrainée par Carmela Ntoutoume Leclercq, le ministre de l’Éducation nationale. «C’est fondamental que nos enfants puissent avoir en eux des valeurs fondamentales et la paix n’a pas de prix. Vous savez que nous avons connu une flambée de violences en milieu scolaire», a-t-elle déclaré.

Camélia Ntoutoume Leclercq voit en ce concours, le moyen d’inculquer ces «valeurs fondamentales» aux enfants qui, a-t-elle dit, «deviendront des ambassadeurs de la paix. Ambassadeurs dans leurs établissements et dans leurs familles, car la famille est la base de la société». «Vous savez, la paix la dessiner n’est pas facile. Surtout autour de cette thématique notamment, celle liée à l’éducation, à la justice, à l’économie. Ce n’est pas facile, mais ils ont déjà beaucoup de talents et en plus, c’est leur imaginaire qui est développé», a-t-elle commenté. «Ce sont des personnes qui ont un sacré coup de crayon», a-t-elle poursuivi formulant le vœu qu’il y ait davantage de candidats tant, le concours permet tout aussi de mettre en valeur une des matières dispensées dans les établissements scolaires : l’art plastique communément appelé le dessin.

Max Alexandre Ngoua, Camélia Ntoutoume Leclercq et des candidats le 13 avril. © D.R.

Aucune matière n’est au-dessus de l’autre

«Il n’y a pas de matière qui soit au-dessus de l’autre, il n’y a que la capacité d’un enfant à apprendre et à se distinguer, et peut-être plus tard en faire un métier», a déclaré le ministre de l’Éducation nationale. «Ce que nous voulons pour ces enfants en tant qu’ambassadeurs de la paix, c’est qu’ils puissent diffuser ces valeurs de paix dans les établissements. L’objectif étant de faire reculer et, pourquoi pas, arrêter les violences en milieu scolaire d’une part, et aussi dans les familles d’autre part parce que le socle de l’éducation c’est d’abord la base familiale», a-t-elle insisté. Le coordinateur de l’OCP, Max Alexandre Ngoua a quant à lui tenu à rendre un hommage au ministre de l’Éducation nationale pour avoir su traduire une vision, une pensée. «Nous sommes restés impressionnés de la facilité avec laquelle, elle a appréhendé cette initiative», a-t-il soutenu.

L’OCP, a-t-il indiqué, est un «bras séculier de l’État». En clair, il aide, assiste, accompagne l’État dans la promotion des valeurs du vivre ensemble et de cohésion sociale. «Quoi de plus sécurisant pour une Nation que de planter des graines telle la paix pour la stabilité, pour les générations futures», s’est exprimé Max Alexandre Ngoua qui espère qu’en plus de cette première édition, le ministre de l’Éducation nationale s’implique pour les suivantes. Ledit concours se déroule en 3 phases dont le lancement, la correction et la proclamation qui sera ponctuée par la remise des lots aux lauréats. Les organisateurs promettent de valoriser chaque dessin lors d’une exposition dont la date fera l’objet d’une communication ultérieure.

 
GR
 

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