Lancée en 2013, l’initiative la Ceinture et la route était au centre d’un séminaire la semaine écoulée à Libreville. 10 ans après son lancement officiel, l’idée était de recueillir des propositions pour promouvoir davantage la coopération sino-gabonaise dans ce cadre, mais aussi de mieux faire connaître cette initiative «destinée à apporter les bénéfices à tout le monde».

Les officiels dont l’ambassadeur de Chine. © D.R.

 

Deuxième économie mondiale, la Chine souhaite que l’Afrique profite de son potentiel, mais espère surtout répondre à ses partenaires à travers des investissements dans plusieurs domaines. En 2013 son président, Xi Jinping, lançait l’initiative de la Ceinture économique de la route de la soie et de la Route de la soie maritime du 21e siècle, communément l’initiative «la Ceinture et la route» pour relancer l’ancienne route de la soie en lui donnant des connotations modernes. Dans cette démarche, faire des pays en développement des parties prenantes du processus de mondialisation dans un contexte où, estime la Chine, de nombreux pays en développement ont peu profité de la mondialisation économique voire, perdu leur capacité de développement.

«Ce qui les empêche de s’engager sur la voie de la modernisation», a déclaré à l’occasion de la célébration des 10 ans de cette initiative, l’ambassadeur de Chine au Gabon Li Jinjin. Selon le diplomate chinois, l’initiative est «destinée à apporter les bénéfices à tout le monde». Ce, face à un processus de mondialisation économique heurté à un contre-courant, et une économie mondiale confrontée à un risque de récession. «Il ne s’agit pas d’une performance en solo de la Chine», a soutenu le diplomate soulignant les urgences de cette initiative : insuffisance de la croissance économique mondiale, imperfection du système de gouvernance économique mondiale et déséquilibre du développement économique mondial.

Instantané du séminaire et photo de famille. © D.R.

Changer, dit-il, la situation dans laquelle le développement, les règles économiques et leurs fruits ne profitent qu’à une poignée de pays.  Avec cette initiative, la Chine espère donc résoudre les problèmes de développement mondial, faire progresser le processus de mondialisation économique et permettre aux fruits du développement de bénéficier à tous les peuples du monde. «En bref, l’Initiative est non seulement destinée au développement de la Chine et, mais aussi au développement du monde entier, surtout des pays en développement», a déclaré Li Jinjin. Jusqu’en juin dernier, a-t-il fait savoir, la Chine a signé dans le cadre de cette initiative plus de 200 documents de coopération avec plus de 150 pays et plus de 30 organisations internationales.

Depuis 2013, elle a soutenu plus de 10 000 jeunes scientifiques des pays partenaires pour mener des recherches et des échanges scientifiques à court terme en Chine, a formé plus de 16 000 membres du personnel technique et de gestion, a construit neuf plateformes transnationales de transfert de technologies pour l’Afrique et d’autres régions. «La Chine mettra en place un système d’évaluation de l’intégrité et de la conformité pour les entreprises engagées dans la coopération dans le cadre de l’initiative et coopérera également avec des organisations internationales sur l’étude et la formation en matière d’intégrité», a fait savoir Li Jinjin. Pour lui, la pratique des dix dernières années a démontré que cette initiative «une voie vers la modernité pour tous les pays et une voie d’espoir pour l’humanité vers un avenir meilleur».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. moueligeorge dit :

    Dites moi u peu, pensez vous que la chine va developper tous les 150 pays dont plus de 200 accords ont ete signes? bla bla bla…. je reviens de la chine il ya un mois… mes freres pour entrer en chine ont fouille du cheveux de la tete jusqu’au petit orteil…
    l’initiative est destinee: les benefices de quoi, et qui sont tous le monde. que la Chine ne vienne pas nous dire que c’est elle qui va developper le Gabon… si ce n’est que une politique de benefice… le Gabon est assez riche pour les Gabonais…full stop….peronne ne va aider un autre pays a se developper… c’est faux..vous pouvez avoir des ramifications… changez des etudiants contre vos ressources, les gagnants sont ceux qui vont vous poser des conditions en echanges de vos biens, contre une poignes des etudiants qu’ils vont former pour vous que vous n’allez pas trouver les postes budgetaires, fautes les infrastuctures, des finances et meme des tools de fonctionnements… ATTENTIONS POLITICIENS GABONNAIS… la Chine cherche ses moyens pour etre la premiere Puissance Mondiale… full, stop..

  2. Lavue dit :

    C’est tout à fait ça mon cher Moueligeorge. Aucune personne, aussi bonne soit-elle ne construit la maison de son ami. C’est à vous même de le faire. Facile à comprendre.
    Beaucoup d’Africains, notamment de l’ancienne génération ont cru que le développement était quelque chose que les partenaires devraient nous apporter. C’est malheureusement faux.

    Le développement que nous voulons doit d’abord être pensé par nous; la volonté doit provenir de nous, l’engagement de nous, le sérieux de nous et les moyens financiers et humains de nous. Les autres ne peuvent que nous accompagner dans la réalisation, mais pas gratuitement bien sûr, seulement s’ils y trouvent in intérêt.

    Comment comprendre qu’on ne puisse pas construire suffisamment d’Universités au point d’envoyer les Etudiants Gabonais et Africains en Chine, en Russie ou ailleurs pour n’apprendre que des choses qu’on peut leur enseigner sur place. Comment comprendre que le moindre petit marché de route ou de construction d’écoles soit octroyé aux multinationales ou PME étrangères et espérer qu’une expertise locales dans ces domaines puisse se développer? On doit copier de ceux qui nous accompagnent pour aboutir à l’autonomie dans plusieurs secteurs, pas pour demeurer d’éternels assistés. C’est cela qui doit changer. En exemple, comment comprendre que construire une simple route bitumée on a recours aux Indiens, où sont passés les Ingénieurs Gabonais ou Africains, sachant que l’Inde était au même niveau de développement que l’Afrique au sortir des indépendances. Ils se sont appropriés les savoirs et nous on est demeuré assistés, voici la différence.
    Tant que ça restera comme ça, point de developpement réel.

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