Gabon : Les pharmacies repensent leur modèle économique
Ce vendredi 19 janvier, se sont ouvertes à Libreville les premières journées de l’économie des établissements pharmaceutiques. Organisées par le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga) sous le thème « La pharmacie : Enjeux économiques et responsabilités sanitaires », celles-ci invitent les officines à repenser leur modèle économique pour un meilleur fonctionnement. L’idée : apporter aux populations le meilleur médicament au meilleur coût et à la meilleure qualité.
Les premières journées de l’économie des établissements pharmaceutiques se sont ouvertes ce vendredi 19 janvier à Libreville. Sous le thème, «La pharmacie : Enjeux économiques et responsabilités sanitaires», ces journées organisées par le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga) et auxquelles participe l’Intersyndicale des pharmaciens d’Afrique (Ispharma), se tiendront jusqu’au 20 janvier. «Pour le bureau du Syndicat des pharmaciens il été jugé utile d’organiser une journée qui permettrait de rassembler tous les intervenants de notre écosystème économique pour voir ensemble quelles étaient les difficultés et voir comment régler, anticiper ou permettre à nos entreprises un meilleur fonctionnement», a expliqué la présidente du Sypharga et vice-présidente de l’Ispharma.
Le thème retenu, a ajouté le Dr Sandrine Itou-Y-Maganga, «vise à montrer que nos entreprises sont entre l’enjeu économique parce qu’il faut de la rentabilité, mais surtout l’enjeu sanitaire qui est l’objet même de notre existence». «Apporter aux populations le meilleur médicament au meilleur coût et à la meilleure qualité», a-t-elle expliqué. De l’assurance maladie au crédit bancaire en passant par d’autres aspects comme le médicament et autres produits de santé, la petite monnaie et le sachet d’emballage en pharmacie, la diversification de l’activité ou encore l’inflation, plusieurs problématiques sont soulevées. Le président de l’Ispharma y voir «une belle occasion de pouvoir partager les expériences des pays membres de l’Ispharma».
Réviser le modèle par une valorisation de l’acte pharmaceutique
L’Ispharma, a indiqué le Dr Kanigui Hyacinthe Ouattara compte 20 pays membres, avec des fortunes diverses mais l’objectif dit-il, est de permettre une harmonisation des pratiques. «Nous les traduisons en recommandation à l’occasion des foras que nous organisons», a-t-il dit. Au nombre des recommandations, le changement du modèle économique de l’officine de pharmacie par la valorisation de l’acte pharmaceutique. «La rémunération du pharmacien d’officine n’est basée que sur une seule et simple marche», a-t-il relevé. «Nous pensons aujourd’hui que ce modèle économique devra dans chaque pays être révisé par une valorisation de l’acte pharmaceutique», a-t-il indiqué.
Pour ces pharmaciens, il pourrait être question de permettre les vaccins dans les officines, intervenir dans la chaîne de distribution de certains médicaments ainsi que dans la prise en charge de certaines maladies chroniques telles que les ARV. «On a également la lutte contre les médicaments de qualité inférieure qui cause un tort certain non seulement à nos populations mais également à l’économie pharmaceutique touchée de plein fouet», a poursuivi le président de l’Ispharma évoquant tout aussi la normalisation des relations entre les pharmaciens et les OTP (Opérateurs de tiers payant). Ouvrant les travaux en lieu place du ministre de la Santé, le directeur de l’Agence du médicament a indiqué qu’au Gabon, «le secteur pharmaceutique constitue l’une des priorités des plus hautes autorités de la République».
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