[Tribune] Un projet clair, des actions concrètes : bâtir un Gabon nouveau avec Oligui Nguema

À quelques jours d’un tournant politique majeur, le projet présidentiel de Brice Clotaire Oligui Nguema se distingue par son pragmatisme et sa profondeur, en rupture avec les approches traditionnelles. Loin des promesses floues et des discours théoriques, ce programme propose des solutions concrètes pour redresser l’économie, moderniser les infrastructures et améliorer le quotidien des Gabonais. Dans cette tribune libre, Yves D. Sylvain Moussavou Boussougou, porte-parole officiel du candidat, détaille avec conviction les axes stratégiques qui sous-tendent cette ambition de renouveau national.

«Brice Clotaire Oligui Nguema ne promet pas des miracles. Il propose une trajectoire claire, maîtrisée et ambitieuse. En 19 mois de Transition, il a démontré qu’un autre chemin est possible, fondé sur le sérieux, l’éthique, la stratégie et l’action», dixit Moussavou Boussougou. © GabonReview

Yves D. Sylvain Moussavou Boussougou est Porte-parole officiel du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema. © D.R.
Alors que le Gabon s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire, le projet porté par le candidat Brice Clotaire Oligui Nguema se distingue par sa clarté, son réalisme et son enracinement profond dans les réalités du pays. Loin des promesses vagues et des discours incantatoires, ce projet s’articule autour d’actions ciblées, pragmatiques et cohérentes, visant à transformer durablement l’économie nationale, les infrastructures et le quotidien des Gabonais.
Diversifier l’économie, réaffirmer notre souveraineté. Dans un pays historiquement dépendant des hydrocarbures, Brice Clotaire Oligui Nguema engage une rupture assumée avec l’économie de rente. Il mise sur la transformation locale des ressources (bois, minerais, produits agricoles), la création de pôles agricoles régionaux et le soutien massif à l’entrepreneuriat.
La reprise par l’État, via la Gabon Oil Company (GOC), des actifs d’Assala Energy, Tullow Oil et SMP, illustre cette volonté de souveraineté économique. « Ces acquisitions nous ont permis, en 19 mois de Transition, de devenir le 2ᵉ producteur national de pétrole avec 82 000 barils par jour, contre 26 000 avant le coup de la Libération », déclarait le candidat lors de son discours d’ouverture de campagne.
À l’instar du Nigeria, dans un contexte de vieillissement de ses champs pétroliers, qui a su reprendre le contrôle d’une partie de sa production en s’appuyant sur des opérateurs locaux, le Gabon entend maîtriser toute la chaîne de valeur pétrolière, créer des emplois qualifiés, développer une sous-traitance nationale et favoriser le transfert de compétences.
La même stratégie s’applique au secteur du bois, avec le retour de la SNBG sous contrôle public, et au secteur du transport, avec la création de Fly Gabon, un opérateur national de référence. Il faut promouvoir des champions nationaux. Le secteur financier accompagne cette mutation : la Banque pour le Commerce et l’Entrepreneuriat du Gabon (BCEG), lancée en décembre 2024, soutient l’investissement local. Elle sera adossée à un fonds de microcrédit de 20 milliards FCFA destiné à générer 20 000 emplois, notamment pour la jeunesse. Le programme « Made in Gabon », la relance des filières agricoles, le développement de l’agro-industrie, le retour de la diaspora et la montée en puissance des « agripreneurs » participent à l’édification d’une économie productive, inclusive et souveraine.
Un choc d’infrastructures pour désenclaver le territoire. L’aménagement du territoire est un levier majeur de la transformation. Avec 1 960 km de routes bitumées ou réhabilitées en 19 mois, les résultats parlent d’eux-mêmes. Le projet prévoit l’achèvement de la Transgabonaise, la construction du port en eau profonde de Mayumba, un nouveau chemin de fer stratégique, la ville nouvelle Libreville 2, et la voie industrielle Owendo Bypass (17 km entre la ZIS de Nkok et le port d’Owendo). Sur le plan énergétique, l’objectif est de porter la puissance installée à 1 100 MW d’ici 2027. Le barrage de Booué (400 MW) viendra renforcer une capacité encore insuffisante pour soutenir l’ambition de développement industriel, en plus des besoins croissant des ménages. Mais avant cela, il faudra réhabiliter le réseau, réduire les pertes techniques, interconnecter les zones et mettre fin aux délestages. La séparation des gestions de l’eau et de l’électricité vise une efficacité renforcée pour ces services essentiels. Dans le secteur de l’eau, les efforts viseront à augmenter les capacités de production et de stockage, moderniser les réseaux de distribution et réduire les pertes. L’accès à l’eau potable et à l’électricité ne sera plus un privilège, mais un droit fondamental.
Dans le numérique, la création d’un pôle d’excellence dédié aux métiers technologiques doit préparer la jeunesse aux défis du futur. Encore faut-il investir dans les infrastructures numériques, en dotant le pays d’un data center national, pilier de la souveraineté numérique.
Il convient aussi de rappeler que les infrastructures ne sont pas que physiques. Certaines, intangibles mais tout aussi vitales, doivent être modernisées : le cadre budgétaire et le climat des affaires.
Moderniser la gestion budgétaire et renforcer l’environnement des affaires. L’outil budgétaire, cœur du financement des politiques publiques, est aujourd’hui plombé par l’héritage d’une dette supérieure à 7 500 milliards FCFA. Face à cette situation, le Gouvernement de la Transition a engagé, en 18 mois, un effort de désendettement inédit, avec 2 402 milliards FCFA remboursés et une stratégie active de restructuration et de reprofilage de la dette publique.
L’ambition du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema est d’inscrire durablement le pays dans une logique d’endettement responsable et productif. Il s’agit de privilégier la « bonne dette », celle qui finance des projets à fort impact, notamment sur la diversification de la croissance et la transformation structurelle de l’économie. Dans le même esprit, le projet prévoit de diversifier les sources de financement en mobilisant des mécanismes alternatifs innovants, tout en poursuivant l’effort d’accroissement des recettes publiques. En parallèle, il est impératif de supprimer les dépenses inutiles et de lutter sans relâche contre la gabegie et la corruption, afin de garantir une utilisation optimale et éthique des ressources publiques.
La construction de la Cité Émeraude permettra à l’État d’économiser, par exemple, plus de 30 milliards de FCFA par an, tout en mettant fin au système coûteux de l’État-locataire. Le climat des affaires va s’améliorer : le projet de loi sur l’investissement, adopté en Conseil des ministres le 6 mars dernier, vise à renforcer la protection des investisseurs, clarifier les mécanismes de règlement des différends, limiter la vacance fiscale et rationaliser les incitations. Une fois promulgué, ce texte positionnera le Gabon comme une destination attractive, compétitive et juridiquement sécurisée.
Une redistribution juste, inclusive et moderne. La justice sociale est la troisième grande priorité du projet présidentiel. Dans un pays où la pauvreté touche 40 % de la population, la redistribution ne peut plus être un slogan. Elle doit se traduire par des actions concrètes à l’instar des 1 300 étals livrés aux commerçantes.
La lutte contre le chômage est une priorité nationale. Les 26 900 emplois publics créés et les 12 000 générés dans le secteur privé démontrent, s’il en était besoin, le volontarisme affiché durant les 18 mois de Transition. Pourtant, il faudra faire davantage, en s’appuyant sur la mise en œuvre rigoureuse de la stratégie de diversification évoquée plus haut. L’éducation, la formation professionnelle, l’inclusion numérique, la revalorisation des bourses et la réouverture des concours administratifs témoignent d’une volonté claire de préparer la jeunesse à devenir actrice du changement. En matière de capacités d’accueil dans le secteur de l’éducation, 196 salles de classe ont été réhabilitées.
Dans le domaine de la santé, la modernisation des hôpitaux et la création de pôles spécialisés visent à réduire les évacuations sanitaires. Le projet intègre une ambition nouvelle : faire du Gabon une destination régionale de tourisme médical, à l’image de la Thaïlande en Asie. Ce secteur pourrait générer des emplois, des devises, et un transfert de savoir-faire, tout en renforçant l’offre de soins pour les populations locales.
Le programme «Un Gabonais, un titre foncier», la régulation du marché immobilier, la rénovation urbaine et le développement d’équipements de proximité visent à améliorer le cadre de vie des citoyens et à renforcer l’inclusion sociale. Les résultats sont déjà là : 1 000 logements sociaux construits durant cette transition.
Enfin, la culture et le sport seront reconnus comme des secteurs à part entière. La plateforme « Okoumé Talent », les centres de redressement pour les jeunes et les infrastructures sportives et culturelles illustrent cette volonté de libérer les talents et de renforcer la cohésion nationale.
Brice Clotaire Oligui Nguema ne promet pas des miracles. Il propose une trajectoire claire, maîtrisée et ambitieuse. En 19 mois de Transition, il a démontré qu’un autre chemin est possible, fondé sur le sérieux, l’éthique, la stratégie et l’action.
Le 12 avril, le peuple gabonais aura l’opportunité de donner un mandat à cette vision. Celle d’un Gabon nouveau, souverain, équitable, et résolument tourné vers l’avenir.
Yves D. Sylvain MOUSSAVOU BOUSSOUGOU (Porte-parole officiel du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema) – Certifié en conception, mise en œuvre et évaluation des politiques publiques par l’ENA de France, ancien élève de l’École nationale d’administration (ENA) de Libreville et de l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po Paris).

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