Transformation du RdB en parti politique : déjà la controverse !

L’annonce récente faite par Anges Kevin Nzigou de la transformation du Rassemblement des Bâtisseurs (RdB) en parti politique a créé la surprise et suscité de vives réactions, au sein même de la plateforme. Justine Lekogo, membre de celle-ci, questionne la légitimité d’une telle initiative et interroge le silence du président élu, Brice-Clotaire Oligui Nguema, fondateur du RdB.

Pour Justine Lekogo, les actes contredisent la parole présidentielle. © D.R.
Alors que le président élu Brice-Clotaire Oligui Nguema avait présenté le Rassemblement des Bâtisseurs (RdB) comme une plateforme transitoire, son évolution en parti politique, annoncée sans communication officielle de sa part, suscite incompréhension et crispations. La réaction de Justine Lekogo, membre de cette plateforme, met en lumière une question centrale : qui est réellement aux commandes de cette transformation ? Oligui Nguema est-il réellement à l’origine de cette décision ? Pourquoi ne s’est-il pas exprimé publiquement sur une annonce aussi structurante pour l’avenir politique du pays ? Et surtout, que devient sa parole ?
Il affirmait que le RdB n’était qu’une plateforme transitoire, destinée à disparaître après la présidentielle ? Ces interrogations posées par Justine Lekogo pourraient traduire un malaise croissant autour de cette transformation opérée dans la précipitation. Selon elle, seule l’autorité présidentielle est fondée à initier un tel tournant, étant donné les implications profondes sur la vie démocratique nationale. «Il ne revient nullement à un membre de la coordination de proclamer la transformation du RdB en parti politique», estime-t-elle. «À ce rythme, il suffira à chacun de proclamer : Votez pour moi, tel est le souhait du président pour prétendre à une investiture», a-t-elle ironisé remettant en doute la parole d’Anges Kevin Nzigou.
Accélération soudaine ?
À ses yeux, une telle décision, qui engage la trajectoire démocratique du pays, relève uniquement de l’autorité de Brice Clotaire Oligui Nguema, fondateur légitime de la plateforme. Elle dénonce une absence de clarté et de communication officielle qui alimente les doutes. Pourquoi cette accélération soudaine ? Pourquoi lancer des adhésions et convoquer une assemblée générale en quelques jours, alors même que la création du parti n’a pas été officiellement validée ? Brice Clotaire Oligui Nguema est-il d’accord avec cette démarche ou assiste-t-on à une initiative solitaire, prise sans concertation, voire en contradiction avec la volonté présidentielle ?
Quel message renvoie-t-on à l’opinion ? S’interroge-t-elle encore. «La volonté actuelle de transformer le Rassemblement des bâtisseurs en parti politique interroge donc légitimement. Beaucoup y ont adhéré non par conviction idéologique, mais par patriotisme, pour soutenir une candidature porteuse d’espoir», rappelle-t-elle. Justine Lekogo appelle à la prudence et au respect du cadre. Pour elle, la naissance d’un parti politique sous l’impulsion du président élu ne peut se faire dans l’improvisation ni dans l’ombre. Si bien sûr, improvisation il y a.

7 Commentaires
Le Français là est vraiment difficile!!!
Récapitulons!
Dans l’article Il est écrit, je cite: « Il affirmait que le RdB n’était qu’une plateforme transitoire, destinée à disparaître après la présidentielle… » (sic)
Question: Ne sommes-nous pas déjà à l’après-présidentielles?
Et encore: « …comme une plateforme transitoire… » (sic).
Question: « Transitoire » ne signifie-t-il pas que la plateforme devait muer rapidement vers quelque chose de plus sérieux comme un parti poliique, après les présidentielles?
Et la totale: « …une telle décision, qui engage la trajectoire démocratique du pays, relève uniquement de l’autorité de Brice Clotaire Oligui Nguema, fondateur légitime de la plateforme… »(sic).
Question: En quoi la vie démocratique de notre pays est mise en mise en caution, par le simple changement de statut d’une plateforme politique, au point de solliciter l’intervention d’un « président de la République »?
Pour rappel; à l’énoncé du verdict des urnes ce dimanche 13-04-2025, un président a été élu pour la majorité des gabonais. De facto, il devient le président de tous les gabonais quelque soit leurs couleurs politiques, et dès lors, il conduit à la destinée de la Nation. De par cette Haute fonction, il se doit d’être au dessus des partis et autres associations politiques. De ce fait, Il ne peut plus parler au nom d’une association ou plateforme politique quelconque, fût-elle créée par lui-même. Référons-nous donc aux textes fondateurs de la République!
Je comprends la dame, elle si habituée au mélange des genres durant plus de cinq décénnies, où le président de la République s’affichait et parlait aussi en qualité de Prsident d’un parti politique…ce qui de facto, écartait de la gestion du pays, les gabonais ayant des idées différentes. Le résultat de ce mélange des genres, nous en sommes des témoins encore vivants.
Et commença le balai des pressions de toutes sortes venant de « personnagettes » politiques, en direction du chef de l’Etat, dans l’objectif clair d’être appelé à la mangeoire.
De grâce, nous avons 50 ans de retard, laissons le président travailler pour le bien de tous. Ne l’embrouillons point sciemment comme l’ont fait certains avec son prédécesseur à une époque que nous voulons révolue; avec nos petits problèmes d’égo, tout cela pour le détourner de la réalisation effective du programme de société pour lequel les gabonais l’ont plébiscité.
Arrêtons çà oooooohhhhh!!!!! Par pitié.
Patriotiquement Vôtre!
Vous faites fausse route. Lors du dialogue, les Gabonais ont exprimé un rejet clair de la logique partisane et opportuniste des partis politique. C’est fort de ce constat que le président a dit se mettre au dessus des partis pour se donner au peuple. Beaucoup des partis politiques, des membres de la société civile, et même des responsables religieux, ont rejoint cette plateforme parce qu’ils y voyaient un espace de rassemblement au-dessus des clivages, et non un instrument au service d’un parti.
Si l’intention avait été de transformer cette dynamique en parti politique, pourquoi avoir invité les autres forces sans leurs étiquettes ? Cela aurait été plus simple de créer un parti et de l’intégrer directement au RdB au lieu de vouloir tromper tout le monde. Le fait de transformer le RdB en parti politique vide de sens l’adhésion de nombreuses personnes, qui y voyaient un projet plus collectif.
Vous dites : « De grâce, nous avons 50 ans de retard, laissons le président travailler pour le bien de tous ». Mais c’est justement cette tentative de détourner une dynamique inclusive à des fins partisanes qui risque de distraire le président. Au lieu de renforcer la cohésion qui s’était formée autour de lui, cette initiative risque de briser la confiance populaire. Vous êtes en train de fragiliser ce socle pour des intérêts personnels.
Cher Gayo;
Pour rappel, tous les gabonais n’ont pas intégré la plateforme RdB! Je pourrais même affirmer sans risque de me tromper, que la majorité des gabonais n’y est pas inscrite. N’y ont adhéré, que ceux qui le voulaient, et qui voulaient battre campagne sous cette bannière. Cette bannière, par le fond, la forme et les moyens y affectés, a vu son champion remporté le suffrage universel sans heurts. Ce qui est très bien!
Maintenant, sans verser dans une candeur puérile, il faille avoir une embarcation pour le président élu, afin de préparer, sous cette nouvelle bannière, les joutes électorales futures, à savoir, les législatives et j’en passe.
Quoi de plus normal de disposer d’un instrument pour rechercher la majorité à l’Assemblée Nationale. Et cet instrument c’est quoi? Eh bien, un parti politique! C’est pas difficile à comprendre! Que ceux qui s’y sentiront proches nouent des alliances avec ce futur parti.
Pourquoi cette grosse inquiétude, si ce n’est parce qu’on ne pèse pas lourd et que sera effacé aux futures élections, hein, pourquoi?
Patriotiquement Vôtre!
Il ne s’agit pas de savoir si tous les Gabonais ont intégré la plateforme du RdB, mais bien de qui l’a rejointe, ce qui constitue sa véritable force, et surtout pour quelles raisons ces acteurs s’y sont engagés. Sur quels principes le RdB a-t-il été fondé ? J’ai du mal à croire que l’UN, le RPM, ainsi que tous les autres partis politiques qui s’y sont ralliés l’auraient fait s’ils avaient su qu’il allait se transformer en parti politique.
Des leaders syndicaux, des responsables d’ONG et même des hommes religieux dont Francis Michel Mbadinga, alors que les pasteurs dans son écurie religieuse ou pour tradition la neutralité politique, ont fait le choix d’adhérer au RdB parce qu’il ne se voyaient pas dans un parti politique. En agissant ainsi, Oligui donne malheureusement du crédit à ceux qui l’accusent de duplicité et de chercher à manipuler l’opinion publique, pour marquer un retour au parti unique.
Vous affirmez : « Quoi de plus normal que de disposer d’un instrument pour rechercher la majorité à l’Assemblée nationale ». Mais le bon sens aurait plutôt voulu que l’on crée un parti politique distinct, au lieu de transformer le RdB, présenté initialement comme une fédération de forces vives et non partisanes, en un parti.
Parler de « peser lourd » est précisément ce type de discours prétentieux et déconnecté qui risque de précipiter la chute du président Oligui. Il sait pertinemment qu’il ne pèserait pas grand-chose sans le soutien des principales figures issues de toutes les composantes de la société. Il lui aurait suffi de se mettre à dos les leaders de l’Alternance 2023, et son parcours n’aurait plus été une simple balade de santé.
Continuez à le conforter dans cette direction, et ce ne sera plus seulement le moribond ACBBN qu’il trouvera en face de lui. Jusqu’à présent, l’harmonie entre le président et le peuple ne tient pas à son charisme ou à son image, mais bien au fait qu’il a su incarner, jusque-là, les aspirations profondes de la majorité des Gabonais. En trahissant cet équilibre, il accélère inévitablement le basculement vers une résistance farouche.
Bref,
Nous sommes tous des adultes et comprennons bien la langue de Molière. Mais je crois savoir que M. Nzigou, lors de son discours de circonstance, a bien exhorté chaque parti politique et association (je vais paraphraser), à reprendre ses activités avec ses couleurs comme avant les présidentielles. En somme, en préparation de la mue qui va s’opérer pour le RdB, il demandait à chacun de rejoindre ses rangs!
Personnellement, je trouve cette démarche très honnète. Sans avoir adhéré le RdB, je crois savoir que nulle personne (ni physique, ni morale, ni associative) ne sera obligée d’adhérer à ce parti politique à venir.
D’ailleurs, beaucoup ne sont-ils pas allés se refugier dans la plateforme RdB par calcul politique, non pas pour les présidentielles, mais plutôt pour les législatives, aux fins de « surfer sur la vague Oligui » sans réel poids politique in fine, et ainsi devenir Député sans coup férir?
Maintenant, si vous croyez que le président élu n’aurait pas pu l’être sans le concours de certains opportunistes que nous, dans les Mapanes, avons honni hier, je ne serai pas d’accord avec vous. Car, il vous souviendra que le PDG n’est pas seul à blâmer sur notre malheur.
En effet, regardez-donc le parcours politique de ceux de nos opposants qui se targuaient être de l’opposition, mais qui en réalité participaient activement (dans le noir) au FOSSOYAGE des richesses du pays, par leur cupidité et leur fourberie. Cette affirmation ne fait que me conforter dans le constat du fossé sans fond qui existe entre le peuple (vrai) que nous sommes, et les politicards du ventre de ce pays, toutes tendances confondues.
Excusez la dureté de mes propos!
Patriotquement Vôtre!
Au pays des bénis oui oui toute amalgame est possible
On oublie trop vite la création de cette plateforme avait pour but de fédérer les entités et personnalités pour porter haut la candidature d’une personne. Ceci fait il avait été dit clairement que chacun devait rejoindre son entité de départ. L’appel de monsieur Kevin nzigou est pour des personnes de tout bord pas pour ceux qui ont des partis. Le principe est simple si vous voulez adhérer au parti des bâtisseurs en tant que militant d’un parti vous devez démissionner de votre parti. Point un trait.
Je ne vois pas ce qui est difficile. Nous avons les législatives et les locales et le temps presse.