Conséquence de l’offensive diplomatique menée par Libreville ces 20 derniers mois auprès de l’institution, la réintégration du Gabon au sein de l’Union africaine marquerait, selon le président élu, la reconnaissance de l’organisation des efforts déployés durant la transition.

Brice Clotaire Oligui Nguema. © Com. présidentielle

 

À l’annonce, mercredi 30 avril, de la réintégration du Gabon au sein de l’Union africaine à l’issue de la dernière réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’institution à Addis-Abeba, en Éthiopie, Brice Clotaire Oligui Nguema a dit ressentir «une profonde fierté». Ces 20 derniers mois, le président sortant de la transition avait mené une offensive diplomatique intensive, aussi bien auprès de l’institution panafricaine qu’auprès des chefs d’État du continent susceptibles de l’aider à porter sa voix en vue de la levée des sanctions infligées à son pays au lendemain du coup d’État du 30 août 2023. Il faut dire que, contrairement à d’autres organisations internationales, l’UA s’était montrée intransigeante vis-à-vis de Libreville. D’autant que la prise de pouvoir par les militaires, bien que saluée par les populations, violait ses principes.

Or, «les principes cardinaux de la Charte africaine de la démocratie des élections et de la gouvernance, qui représentent le fil conducteur de la stabilité politique et le gage de l’alternance démocratique […] ne peuvent souffrir d’aucune complaisance ou de compromission si le continent devait s’engager à tourner définitivement la page des changements anticonstitutionnels», rappelait encore Mahmoud Ali Youssouf, le 30 avril, dans son discours devant le CPS. 

Un engagement collectif reconnu

Et si le président de la Commission de l’Union africaine a estimé que le Gabon «mérite de retrouver sa place au sein de la grande famille africaine», c’est en raison des nombreuses initiatives développées par le pays afin de conduire la transition à son terme ainsi que «les progrès engrangés» par ses autorités depuis plus d’un an  jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel exigé par l’UA avant toute levée de sanctions. Pour Brice Clotaire Oligui Nguema, «ce retour est bien plus qu’un symbole». Il s’agit, considère-t-il, d’une «reconnaissance de notre engagement collectif à reconstruire notre pays dans la paix, l’ordre et la dignité».

Pour marquer définitivement le retour du Gabon au sein de l’Union africaine, le président de la Commission sera présent à la cérémonie d’investiture de samedi prochain au stade d’Angondjé, a annoncé l’organisation.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Jacques dit :

    Ok,simbolique,l’Afrique et ses fameux ne sont PAS RESPECTE pourquoi?parce que les coups d’états sont des crimes, les résultats des élections sont tjrs obtenus sous la base de la FRAUDE ÉLECTORALE, LA DETTE, la male gouvernance, la CORRUPTION, detournements,Les pays pretent,l’argent avec le FMI,la BM, cet argent qui devrait être 100% au bénéfice de la population, mais l’argent est détourné pour acheter les bens à l’étranger, résultat la population croupie dans la pauvreté, misère, et le chômage. On va comment certains dirigeants africains sont traités par les autres chefs d’états.
    C’est pour cela le Président Mandela était RESPECTE, il a fait un seul mandat de 5ans, il a laissé le pouvoir, et il a construit sérieusement son pays.Mandela n’a pas touché la Constitution de son pays, ni dans la corruption, detournements

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