Depuis la communication du directeur général de Taxi Gab+, le 7 mai dernier, adressée aux propriétaires des véhicules intégrant ce projet présidentiel visant à lutter contre le chômage, des critiques de la population fusent. En réaction, Curt Myricks Fouty Obeye a donné, ce mardi 13 mai, quelques précisions à travers le quotidien L’Union. Au moins 30% de ces transporteurs, pourtant sélectionnés, incarnent la «mauvaise graine qui n’a rien compris au projet», fait-il savoir. 

Le directeur général, Curt Myricks Fouty Obeye. © D.R.

 

Si des choses et d’autres sont dites depuis le lancement du projet Taxi Gab+, il y a près de huit (8) mois, le directeur général, Curt Myricks Fouty Obeye a apporté quelques précisions sur le déroulement de ce programme. Un projet présidentiel lancé avec l’ambition d’aider les Gabonais, notamment les chômeurs, à avoir un emploi et à s’autonomiser. Malheureusement, depuis son lancement, il y a visiblement un malaise et des incompréhensions. Visiblement, certains bénéficiaires n’ont pas encore cerné le bien-fondé de ce projet.

«50% des effectifs des 800 TG – chauffeurs de Taxi-Gab+ – sont réglos»  

À travers les colonnes du quotidien L’Union de ce mardi 13 mai, on apprend donc que «depuis le démarrage du projet, 50% des effectifs des 800 TG – chauffeurs de Taxi-Gab+ – sont réglos». Ce qui fait dire à Curt Myricks Fouty Obeye que «ce sont des TG formidables qui savent ce qu’ils doivent faire et ils le font bien». «Depuis huit mois, je ne les ai rencontré peut-être que 4 ou 5 fois lors des réunions de sensibilisation, parce qu’ils sont concentrés dans leur travail», a ajouté le directeur général de Taxi Gab+ en l’honneur de ces 50%.

Dans le même temps, il fait savoir qu’il y a parmi ces chauffeurs ceux qui sont en avance d’une semaine voire d’un mois sur leurs paiements. Pour lui, «ils savent pourquoi ils sont dans le projet». On apprend en outre que 20% de ces bénéficiaires du programme Taxi Gab+ nécessitent de l’aide, quand bien même, ils arrivent, au final, à répondre aux attentes fixées par le contrat. Par ailleurs, indique notre confrère, 30% des TG restants incarnent la «mauvaise graine qui n’a rien compris au projet».

Curt Myricks Fouty Obeye explique que ces derniers «confient les véhicules à un frère, un conjoint, un ami ou même à des étrangers qui se relaient». «Et le jour le jour où le DG arrache le véhicule, on va porter plainte. Or, il est clairement spécifié dans le contrat que vous n’avez pas le droit de confier le véhicule à une autre personne», a fait observer le patron de Taxi Gab+.

Comportement très peu professionnel

Vu comme les mauvais élèves de cette initiative, la direction générale dénonce leur comportement très peu professionnel. Pis, on ajoute que ces 30% sont le groupe dans lequel on retrouve ceux qui qui sont toujours malades et n’informent pas, qui manquent de respect à l’administration de Taxi Gab+, transportent des drogues, sont souvent garés devant les débits de boissons, entretiennent des ébats sexuels dans les véhicules et manquent crucialement d’hygiène.

Alors qu’il avait fait une note interdisant aux chauffeurs de se garer devant les bars, Curt Myricks Fouty Obeye rappelle que certains lui ont répondu : «nous sommes en partenariat, et quand vous avez fait ce projet, tout le monde sait que le Gabonais doit toujours boire la bière». Le directeur général fait même savoir que si on vérifie bien, sa structure pourrait être celle qui a le plus de contraventions de la police pour mauvais stationnement, notamment pour des gens qui ont des permis.

Si certains ont évoqué la question de l’opacité autour du contrat qui lie les chauffeurs à l’entreprise, la plupart estime que «les règles du jeu sont définies avant la compétition». En conséquence, les chauffeurs sont réputés avoir lu et accepté le contrat. «S’ils ne le respectent pas, qu’on leur retire les voitures», ont suggéré plusieurs commentaires.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Nathan DZIME NGOGO dit :

    @Taxi Gab+

    Heureusement que cette « mauvaise graine » est minoritaire!

    Pour relancer la valeur « Travail » dans ce pays afin d’assurer le développement, les paresseux doivent être irrémédiablement mis de côté; pour ne plus contaminer les plus travailleurs.

    Taxi Gab+ devrait retirer aux paresseux leurs véhicules, et les redistribuer aux autres gabonais dans le besoin. Les « buveurs de vin de palme » invétérés doivent être mis de côté! et ue leurs noms soient publiés dans les médias pour l’exemple. C’est dur mais « on ne fait pas d’ommelettes sans casser des oeufs ».

    Le PR doit aussi voir l’affaire des bars-là! Si on laisse la population s’enivrer du matin au soir, il ne faut plus se plaindre. Les bars ouvrent pour certains à 6h, et on peut déjà y voir des gens entrain de s’imbiber d’alcool. Comment sera leur journée de travail après, dites-moi?

    Place aux travailleurs durs! Le Gabon a changé, ce n’est plus ce pays de paresseux, guelards et soulards! Nous devons instaurer des brigades de moeurs (incorruptiles bien sûr) dans ce pays. Cà existe ailleurs. C’est pour éviter les dérives qui ralentissent le développement d’une nation

    Patriotiquement Vôtre!

    • Biswe dit :

      Vos préconisations semblent toutes droit sorties du DNI ou certains compatriotes revanchards, pour ne pas dire haineux, sont allés accoucher à coup d’oukases et d’imprécations, des dispositions qui si elles étaient appliquées telles quelles, relèveraient simplement de l’arbitraire.

      Je crois qu’il faut préserver nos libertés, l’autodétermination et la responsabilité face au déferlement de lois tels que connues dans les pires des tyrannies.

      Les contrats comme en l’espèce, y pourvoient de manière satisfaisante, sauf s’ils ont été insuffisamment élaborés…appliquons leurs dispositions au lieu de vouloir déranger les gens qui veulent boire leur bière quand ils veulent et à l’heure qu’ils veulent.

      Mbolo wa lè!!

      • DesireNGUEMANZONG dit :

        Bonjour Mme Biswe,

        L’alcool (et les stupefiants) tue(nt) sur la route! En France, c’est 8000 morts par an. Toutefois cette tendance est en baisse constante chaque année grâce aux campagnes de prévention. Si on est alcoolique, alors il n’est pas utile d’intégrer le Plan Taxi- Gab. Si on est paresseux, alors il est préférable de changer de métier.

        En tant que transporteur, vous avez une responsabilité
        civile et pénale. Si votre époux est alcoolique, vous l’encouragerez à faire Taxi-Gab et à transporter au besoin vos enfants? Je ne crois pas car vous êtes une femme intelligente.

        Nous sommes en « guerre économique ». (Si j’ai bien compris), il s’agit de donner du travail aux compatriotes et de porter un coup à la concurrence sectorielle des camerounais. Le projet Taxi-Gab est une chance pour les gabonais.es. Ceux qui sont là dans un but syndical rendent les taxis et se livrent à d’autres occupations: l’agriculture par exemple. Travailler est une nécessité sociale (être utile à la société) et économique (gagner un salaire pour faire face aux besoins croissants de sa famille et preparer sa retraite).

        Vous avez une expression : Le chien s’assoit toujours de la même manière. Y a t-il une fatalité chez les gabonais.es à ne jamais vouloir s’en sortir (même avec une occasion en or)?

        Cordialement.

      • Nathan DZIME NGOGO dit :

        M. Biswe;

        Observation: Je commente avec mon nom complet parceque je veux que les choses évoluent dans ce pays, tandis vous vous cachez derrière un pseudonyme. Je ne devrais donc pas vous répondre car on ne répond guère aux fantômes! Mais bon…!

        1- Si vous avez bien lu l’article ci-dessus, M. FUTY Obeye nous dapprend que dans le contrat qu’ils ont agréé et signé, les conducteurs s’engageaient à ne pas stationner devant les bars… or certains le font bel et bien (c’est ce que le DG Taxi Gab+ nous fais savoir). Cela constitue donc une violation de leur accord contractuel. Ils savent par conséquent à quelles sanctions ils s’exposent. D’autres gabonais ont raté cette grande initiative et souhaiteraient en bénéficier. Je ne vois donc pas pourquoi celui qui privilégie ses dames-jeannes de « Toutou » au lieu de travailler pour nourrir ses enfants, continuerait à bénéficier de cette initiative salutaire pour les chômeuurs.

        2- Loin de moi l’idée de faire du Gabon un pays sans alcool, mais il vous souviendra (si vous suivez la vie de la Nation), qu’une loi régule déjà l’ouverture des débits de boissons. Içi je ne fais qu’emphaser pour montrer que cette loi n’est pas respectée et qu’il faille la renforcer, sauf si vous alléguez que ceux (les Députés et Sénateurs) qui l’ont pondu sont des incultes et qu’ils l’ont fait pour rigole.. et devraient par conséquent s’occuper de ce qui les regarde.

        Je vous cite: « Vos préconisations semblent toutes droit sorties du DNI ou certains compatriotes revanchards, pour ne pas dire haineux, sont allés accoucher à coup d’oukases et d’imprécations, des dispositions qui si elles étaient appliquées telles quelles, relèveraient simplement de l’arbitraire ». Ceci n’engage que vous heureusement!

        Je vous apprendrai que malheureusement pour moi, je n’avais pas été selectionné pour participer au DNI. d’ailleurs, on conviendra que tous les gabonais ne pouvaient pas y participer. Si alors celui (comme moi) qui n’avait pas participé à cette concertation nationale, revient sur les mêmes conclusions, vous confirmerez alors que ces résolutions ont vraiment traduit l’idée que les gabonais se faisaient de leur Nation future (sauf à penser que nous sommes tous des c.on.s. Si ce n’est point le cas, le Président Oligui Nguema ne frait donc que traduire en actes, le souhait des gabonais pour leur pays. Rien que cela, et j’en suis content!

        Par contre, je peux aisément comprendre que vous fassiez partie de la portion de « Résistants aux changements actuels ». Je vais vous surprendre, mais sachez que cela est normal. Dans toutes organiations, il y a toujours des réfractaires aux changements, même si l’objectif est l’amélioration certaine du fonctionnement et des conditions de vie du groupe.

        Par ailleurs, voyez-vous M. Biswe, les élections passées du Président de la République (avec le score que vous avez surement lu quelque part), confirment à souhait cette volonté souveraine du peuple gabonais (presqu’entier 94.85%), de tourner la page des pratiques rétrogrades qui se faisaient antan (sous le couvert de prétendues libertés individuelles qui n’existaient d’ailleurs que de noms si on s’en réfèrent au nombre de prisonniers d’opinion qui croupissaient dans le geôles de « Sans-Famille »).

        Enfin je vous laisse en rappelant cette maxime d’un grand philosophe: « La Liberté des Uns s’arrète là où commence celle des autres ». Autrement dit, lorsque votre Liberté me nuit, elle n’est plus Liberté, mais laisser-aller et anarchie.

        Patriotiqement Vôtre!

  2. Gabonais au Gabon dit :

    Bonjour Mr FOUTY, j’espère que vous lirez mon message, celui d’un gabonais qui contribue par ses impôts au financement des projets publics dont celui que vous piloter.

    J’ai écouté et lu à travers différents média des articles et débat autour du projet Taxi Gab +.. certain TG on témoigné que le projet et très bien et que votre direction faisait preuve de beaucoup de compréhension, voir du social à l’égard de certains TG qui faisaient face à des difficultés d’ordres multiples, je citerai entre autres :
    – la méconnaissance des rouages du secteur des transports (longtemps tenu par les expatriés) ;
    – les situations familiales qui souvent entraîne l’indisponibilité du TG à travailler et donc à ne pas honoré à ses engagements..
    – ect.

    Ce pendant il est important de rappeler et ça je crois que vois l’avez bien à l’esprit que nous sommes dans une nouvelle république et les mentalités doivent changer.. que les 30% qui sont réfractaires au bon fonctionnement de votre structure soit tout simplement remplacé .. arrêtons de faire dans les sentiment notre pays a besoins de se développer et pour cela il nous faut des gabonais avec la mentalité qui va avec..

    N’oubliez pas si c’est pas eux qui sont demis de leur activité ça va être vous qui allé perdre votre poste.
    Je dis ça, je dis rien..

    Patriotiquement patriote..

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