Le bourreau de Kouango : il violait sa fille après l’avoir enivrée

Dans le silence du village Kouango, une adolescente de 14 ans vivait un calvaire quotidien aux mains de celui qui aurait dû la protéger. Alcool, viols répétés et complicités locales : l’enquête révèle un système d’abus méthodique orchestré par un père transformé en prédateur.

Brice Alban Mayissa, l’homme qui a substitué son rôle de protecteur par celui de bourreau, rappelant que les prédateurs ne rôdent pas toujours dans l’ombre, mais parfois en pleine lumière du foyer familial. © GabonReview
Dans les détours du village Kouango, niché au cœur du département de la Dola dans la province de la Ngounié, se déroule un drame familial d’une brutalité innommable. Une adolescente de quatorze ans, que nous désignerons par ses initiales AKM, vient de traverser une épreuve dont les séquelles risquent de la hanter durant de longues années.
Son père, Brice Alban Mayissa, un Gabonais de 47 ans actuellement sans emploi, a méthodiquement transformé cette jeune âme en objet de ses pulsions les plus avilissantes. D’après les sources judiciaires consultées à Mouila, l’homme avait obtenu la garde de sa fille suite à une séparation avec la mère de l’enfant – une décision qui allait précipiter la jeune adolescente dans un abîme de souffrance.
Le modus operandi de ce prédateur domestique révèle une préméditation particulièrement révoltante. Quotidiennement, il administrait des boissons alcoolisées à sa propre fille, attendant patiemment que l’ivresse la rende vulnérable avant d’assouvir ses désirs incestueux. L’horreur ne s’arrêtait pas là. Selon des témoignages recueillis auprès de sources proches du dossier, l’accusé aurait parfois offert sa fille à un autre prédateur sexuel du village, ajoutant ainsi une dimension de proxénétisme à ce tableau déjà sordide.
Puisant dans ses dernières ressources psychologiques, l’adolescente a finalement trouvé le courage de se confier à sa mère, résidant à Mouila. Devant la gravité des faits révélés, cette dernière, submergée par une colère légitime, a immédiatement déposé une plainte auprès de l’antenne locale de la Police judiciaire.
Appréhendé par les officiers spécialisés des Forces de police nationale et soumis à un interrogatoire rigoureux, Brice Alban Mayissa a fini par reconnaître les actes qui lui sont reprochés. Présenté au parquet de la République, il a été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Mouila pour «présomption de viol sur mineure de moins de 18 ans» – chef d’accusation dont il devra répondre lors de son procès à venir.
Ce cas, aussi singulier qu’il puisse paraître dans son atrocité, vient malheureusement s’ajouter à une liste croissante d’abus intrafamiliaux qui interrogent les mécanismes de protection de l’enfance dans la région.

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