À l’UDIS, le refus de la demande de non-lieu formulée par les avocats d’Hervé Patrick Opiangah ne passe toujours pas. Le parti dit être de plus en plus convaincu que les déboires judiciaires de son leader en exil depuis plus de six mois cachent un dessein inavouable : la mort sociale, économique, politique et même physique de l’homme d’affaires. Mais à quelle fin ?

L’UDIS se demande qui veut en finir avec Hervé Patrick Opiangah. © D.R.

 

En rejetant, le 8 mai dernier, la demande de non-lieu formulée par les avocats d’Hervé Patrick Opiangah, les juges auraient non seulement violé les dispositions de l’article 163 du Code de procédure pénale qui commande l’abandon des poursuites s’il n’y a ni crime, ni délit, ni constitutions des faits, ni charges contre l’inculpé, mais ils se seraient également rangés du côté de «ceux qui veulent en finir avec [leur] président». C’est du moins le sentiment exprimé par l’Union pour le développement et l’intégration sociale (UDIS), lors d’une nouvelle sortie, la semaine dernière. Le parti en est convaincu : leur leader est l’objet d’un «acharnement politique et judiciaire».

Aussi, pense-t-il qu’une «main noire» tire les ficelles de ce qu’il présente comme une «hideuse machination politico-judiciaire» nourrissant des desseins peu avouables. «Au moment où toute la nation gabonaise célèbre l’entrée dans la 5ème République, de perfides trompeurs agissent dans l’ombre pour tuer la réconciliation nationale, la solidarité et l’unité. Ils agissent avec une telle ardeur jalouse qu’ils se sont juré de refroidir à jamais Monsieur Hervé Patrick Opiangah. Va-t-on laisser prospérer un tel dessein machiavélique et injuste ?» s’est interrogé le directoire provisoire de l’UDIS disant prendre le peuple gabonais à témoin. 

HPO, l’«agneau» idéal à immoler ?

Des membres du directoire provisoire de l’UDIS. © D.R.

«À qui profitera la mort politique, sociale, économique et même physique de Monsieur Hervé Patrick Opiangah ? Doit-il être l’agneau à absolument immoler pour le succès de la 5ème République ? N’est-il pas lui aussi un fils du Gabon ? N’a-t-il pas, lui aussi, participé au coup de Libération ? N’a-t-il pas, lui aussi, mis sa vie en danger pour libérer le Gabon ? Pourquoi doit-on célébrer certains pour cet acte héroïque et vouloir trucider et sacrifier un autre pour le même fait ?» a encore interrogé le parti qui ne manque pas de s’étonner du mutisme et de l’inaction de la communauté internationale depuis le début de cette affaire qui, selon lui, vise à «démanteler l’empire économique de [son] président, à briser sa famille et à annihiler les fondements de sa base politique, pourtant solide et légitime».

Et le parti de lancer : «Chère communauté internationale, si vous ne faites rien, vous serez, vous aussi, tous comptables du sang et de la vie de Monsieur Hervé Patrick Opiangah et personne ne trouvera plus jamais le sommeil pour avoir participé à la mort de ce digne fils du pays, qui a également fait don de soi pour libérer le Gabon du joug d’un régime tyrannique, laquelle tyrannie s’est désormais retournée contre lui, de façon illégale, injustifiée et anti-républicaine.»

 
GR
 

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