Îles Mbanié, Cocotiers et Conga : «Il y a des conflits qu’il vaut mieux laisser en l’état», Constate Dieudonné Minlama

Le verdict au fond de la Cour internationale de justice (CIJ), dans le litige frontalier opposant le Gabon et la Guinée équatoriale, continue de faire des vagues au Gabon. L’institution judiciaire internationale a, en effet, défait le pays d’Oligui Nguema au profit de celui de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Au regard du tollé soulevé par cette décision, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016, président d’Ensemble pour la République, Dieudonné Minlama Mintogo, conseille, ce mardi 20 mai, la sagesse. «Il y a des conflits qu’il vaut mieux laisser en l’état», indique-t-il.

Minlama Mintogo propose de «garder les frontières actuelles en l’état et d’exploiter ensemble les ressources des îles querellées». © D.R.
Le président d’Ensemble pour la République, Dieudonné Minlama Mintogo, s’est exprimé, sur la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) concernant le différend frontalier entre le Gabon et la Guinée équatoriale. Dans ce dossier très attendu, depuis La Haye, la CIJ a donné raison à la Guinée équatoriale. Ce qui amène l’ancien candidat à l’élection présidentielle d’août 2016 à réagir eu égard aux appréciations de tous ordres, dans les chaumières et sur les réseaux sociaux. Pour lui, il vaut mieux rester sur «les frontières négociées sagement entre Macias et Omar Bongo».
Pour Minlama Mintogo, «il y a des conflits qu’il vaut mieux laisser en l’état». Il estime que «le différend qui oppose le Gabon à la Guinée Équatoriale, aurait mérité que nous restions sur les frontières négociées sagement entre Macias et Omar». L’ancien candidat s’explique, relevant que «maintenant que le vin est tiré, on peut en mesurer l’amertume», que l’application in extenso des décisions de la Cour lui semble «impossible, irréaliste et risquée». Il préconise donc «la sagesse au-delà du droit», faisant savoir que «nos peuples ont toujours vécu ensemble, en frères, et dans la paix et continueront à le faire pour les siècles avenirs».
Soulignant que «l’histoire commune de nos peuples nous condamne au dialogue et au consensus», Dieudonné Minlama invoque «une solution négociée qui intègre les intérêts de deux partis et la stabilité de chacun des Etats et celle de la sous-région». À ses yeux, la seule porte de sortie honorable à ce conflit est de «garder les frontières actuelles en l’état et d’exploiter ensemble les ressources des îles querellées».
Le Gabon, n’ayant pas été capable de présenter le traité de Bata de 1974, censé lui donner propriété et souveraineté des îles Mbanié, Cocotiers et Conga, les juges de la CIJ ont estimé que le texte applicable est le traité de 1900 entre la France et l’Espagne. Mieux, la CIJ a estimé que cette convention ne constituait pas un titre juridique suffisant pour établir la souveraineté gabonaise. D’où la victoire de la Guinée équatoriale dans ce dossier.

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