Droits humains : les associations désormais tenues de produire des rapports d’activités

Désormais, les organisations de défense des droits humains légalement reconnues au Gabon devront produire des rapports d’activités réguliers. Une nouvelle exigence de reddition de comptes pour les associations ? Au ministère de la Justice, on répond que cette mesure, rendue publique mardi, a été initiée par le Garde des Sceaux afin de mieux structurer l’action des ONG, renforcer la coopération avec l’État et optimiser le soutien des partenaires internationaux.

Photo de famille avec le ministre à l’issue de la rencontre du 20 mai 2025. © D.R.
Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et chargé des Droits humains, Dr Séraphin Akure Davain, a présidé, mardu 20 mai 2025, une réunion de prise de contact avec les représentants des organisations de défense des droits humains légalement enregistrées au Gabon. Près de 80 associations œuvrent aujourd’hui dans ce domaine à l’échelle nationale. À ces structures, il est désormais demandé de produire régulièrement des rapports d’activités. Ces documents devraient permettre à l’État de mieux identifier leurs besoins, d’envisager des formes d’accompagnement adaptées.
Mais aussi, de renforcer la coopération avec les partenaires internationaux impliqués dans la promotion des droits fondamentaux. Si le ministre a salué le dévouement et l’engagement des responsables associatifs, rappelant que leurs actions «souvent menées bénévolement» sont essentielles à l’amélioration constante de la situation des droits humains dans le pays, il a souligné l’importance d’un travail concerté entre les institutions publiques et la société civile afin de faire progresser les libertés fondamentales et de garantir un meilleur accès à la justice pour tous.
Des rencontres sectorielles plus ciblées devraient être organisées dans les semaines à venir afin de poursuivre le dialogue et de structurer des pistes d’action concrètes. La délégation des représentants des organisations de défense des droits humains était conduite par Paola Minko, la directrice générale des Droits de l’Homme (DGDH).

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