Le verdict de la Cour internationale de justice (CIJ) ayant suscité un vif débat sur la toile, le chef de l’Exécutif gabonais, qui semble également avoir compris la volonté du Sénat d’auditer deux de ses ministres sur la perte des îles Mbanié, Cocotiers et Conga, appelle au calme et promet un rapport exhaustif au Parlement après le retour des experts. 

Pour Brice Clotaire Oligui Nguema, «l’heure n’est pas aux déclarations précipitées ni aux réactions passionnelles». © GabonReview (montage)

 

La polémique n’a pas fini d’enfler au sujet de la perte par le Gabon des îles Mbanié, Cocotiers et Conga au profit de la Guinée équatoriale. S’il ne s’était pas exprimé depuis le rendu du verdict de la Cour internationale de justice, Brice Clotaire Oligui Nguema a brisé le silence mercredi soir. Il a appelé au calme.

«L’heure n’est pas aux déclarations précipitées ni aux réactions passionnelles», a-t-il écrit sur sa page Facebook, invitant à la patience. «Nous attendons actuellement le retour de nos deux vaillants experts gabonais qui ont participé aux délibérations et qui suivent ce dossier depuis près de 20 ans», a-t-il posté, y compris en guise de réponse à ceux qui estiment que la défaite du Gabon est due à la mise à l’écart des premiers experts chargés du dossier.

Réponse aux sénateurs

Après qu’ils ont émis le souhait d’auditionner le ministre des Affaires étrangères et son collègue de l’Intérieur afin de «présenter à la Haute chambre le point de vue du gouvernement, s’agissant notamment des suites à donner à l’arrêt de la Cour internationale de justice [et] sur la situation globale des frontières entre le Gabon et ses pays voisins», les sénateurs ont été entendus par le président de la République. Il a promis qu’«un compte rendu exhaustif sera présenté aux deux chambres du Parlement ainsi qu’au gouvernement, dans une démarche de transparence», conformément à son engagement vis-à-vis des Gabonais. 

«Tout sera mis en œuvre pour préserver la paix dans notre région et défendre les intérêts de notre nation. Nous privilégierons toujours le dialogue et la concertation avec nos voisins équato-guinéens avec qui nous partageons des liens historiques et fraternels», a enfin assuré invitant chacun à «faire preuve de retenue et de sagesse».

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. ACTU dit :

    QUE D’HYPOCRISIE!!

    Pourquoi le Pofesseur Guillaume Pambou Tchivounda a -t-il ete lachement assassine?

    Guillaume Pambou Tchivounda etait entre autre le Professeur de droit constitutionel de Rossataga et bien d’autres cadres gabonais .Il etait connu et reconnu comme specialiste en la matiere .

    Ayant ete designe a l epoque pour aider a resoundre le litige frontalier de la bande D’Aozou entre la Libye et le Tchad le Professeur Guillaume Pambou Tchivounda avait reussi a mettre en echec les ambitions expansionnistes du Colonel Kadaffi (avant que ce dernier ne se declare Panafricain..)

    Guillaume panbou Tchivounda etait le seul specialite du groupe des gabonais commis pour defrendre le Gabon . les autres menbes de la delagation gabonaise ne sont pas speciaistes en la matiere ni experimentes?

    La seule explication plausible suite a ce drame (l’assassinat du Pr Guillaume Pambou Tchivounda.) et la decision de la CIJ aujourd’hui probablement que le Professeur Guillaume Pambou Tchivounda a due avertir aux autorites Gabonaises que le Gabon n ‘avait aucune chance de gagner cette dispute.

    Comment la partie gabonaise a cru pouvoir gagner la dispute en brandissant jusque une

    simple convention face a la Guinnee Equatoriale qui elle a apporte entre autres un

    traite des annes 1900. Tout le monde connait la force juridique d’un traite meme face a la constitution.

    Comment nos juristes n’ont-ils pas pu assesser ces evidences avant de les soumettre a la COURT?

  2. Nous attendons la démission du ministre des affaires étrangères.

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