À l’occasion de la Journée de la recherche scientifique, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a lancé un concours inédit pour récompenser des travaux de recherche à fort impact scientifique ou sociétal. Chercheurs seniors, enseignants-chercheurs et doctorants francophones sont en compétition à Libreville, avec à la clé des prix et une visibilité internationale.

Le Dr Wouarène Merlot Mbanda, enseignant-chercheur présentant son projet devant le jury, le 22 mai 2025. © GabonReview

 

À Libreville, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a lancé un concours inédit, à l’occasion de la Journée de la recherche scientifique, célébrée sous le thème «Cherché-trouvé». Cette initiative s’adresse aux chercheurs francophones, aussi bien seniors que juniors (doctorants), ainsi qu’aux enseignants-chercheurs, avec pour ambition de récompenser les travaux à la fois originaux, novateurs et à fort impact scientifique ou sociétal.

«Les journées de la recherche scientifique ont pour objectif de stimuler la production scientifique, d’encourager l’innovation, mais surtout de valoriser les travaux des chercheurs, enseignants-chercheurs, aussi bien les chercheurs seniors, c’est-à-dire les enseignants, mais aussi les chercheurs juniors, donc les doctorants», a souligné Guy Roger Nguema Ndong, représentant du Bureau national AUF-Gabon.

Pour cette première édition, vingt dossiers ont été présélectionnés : dix provenant d’enseignants-chercheurs et chercheurs confirmés, et dix de doctorants. Les candidats sont évalués au siège de l’AUF-Gabon, à Libreville, par un jury compétent, les 22 et 23 mai. « Donc en principe, cette journée est consacrée à l’évaluation des projets du premier groupe, c’est-à-dire des seniors, des enseignants qui exercent, des chercheurs aussi qui ont présenté des projets. Et demain, le concours sera consacré à l’examen des dossiers, des projets présentés par des juniors, c’est-à-dire en fait des gens qui commencent la recherche, des post-doctorats et puis des doctorants eux-mêmes », a précisé le Pr Pierre Nzinzi, président du jury.

Des travaux à fort impact social

Les projets présentés couvrent des problématiques variées, avec une attention particulière portée à leur impact sur la société. Le Dr Wouarène Merlot Mbanda, enseignant-chercheur à l’École normale supérieure (ENS), a présenté un projet sur l’intégration des langues maternelles dans le système éducatif gabonais, sujet débattu depuis plusieurs décennies. «Depuis plus de 40 ans, on en parle, mais rien n’est fait. Donc, aujourd’hui, je suis venu avec une approche didactique pour proposer ce que j’ai appelé la bonne clé. L’idée pour moi, c’est que j’ai proposé des approches plurielles qui sont des approches didactiques qui permettent l’enseignement de toutes les langues sans exception. Ça peut paraître utopique, mais c’est possible», a-t-il expliqué.

Les lauréats de ce concours bénéficieront de récompenses concrètes. Selon l’AUF-Gabon, ils recevront des outils de travail (ordinateurs, tablettes, téléphones) pour mener leurs recherches dans de meilleures conditions. De plus, leurs travaux seront valorisés à l’échelle internationale, notamment par des publications dans le réseau AUF, en Afrique centrale, dans la région des Grands Lacs, et dans le monde. «Pour pouvoir justement valoriser ces travaux et valoriser leurs porteurs, ainsi qu’une large visibilité au sein du réseau mondial de l’AUF», a précisé le représentant du Bureau national AUF-Gabon.

Les résultats du concours seront connus la semaine prochaine, marquant l’aboutissement de cette première édition qui place la recherche francophone au cœur de l’innovation et du développement.

 
GR
 

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